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L'homme de la situation
BOUBEKEUR BENBOUZID
Publié dans L'Expression le 10 - 09 - 2005

L'actuel ministre de l'Education nationale fait figure de proue des réformes.
Depuis plus d'une décennie aux commandes du secteur, Boubekeur Benbouzid semble se mouvoir comme un poisson dans l'eau tant il ne laisse jamais apparaître le moindre signe de désarroi. Pourtant il en a vu des vertes et des pas mûres. De réforme en réforme, de grève en grève, il ne s'est jamais laissé impressionner. Héritant d'une situation des plus catastrophiques, où les réformes se suivent et ne se complètent jamais, le locataire du ministère de l'Education a osé, dès le départ, bousculer les normes établies et procéder à la refonte graduelle du système au point de susciter l'animosité de certains. Une réforme entamée avec l'optique de bien faire car convaincu que l'éducation constitue la base de toute évolution et développement, Benbouzid n' a jamais baissé les bras et encore moins n'a pas l'intention de rendre le tablier en dépit des difficultés rencontrées sur le terrain entravant le processus des réformes. De ce fait son maintien, lors du dernier remaniement ministériel, à la tête du secteur n'est guère fortuit. Bien au contraire, il demeure la personne la mieux désignée pour mener à terme la réforme de l'éducation nationale initiée par le chef de l'Etat. Ayant occupé ce poste depuis 1997, c'est à lui qu'échoit la mission de la mise en oeuvre de la réforme engagée en 2002. Sa maîtrise dans le domaine et son expérience dans le secteur de la recherche et de l'éducation, outre les postes qu'il a occupés, entre autres, professeur d'université et recteur de l'université de Blida, puis ministre délégué aux universités et à la recherche scientifique en 1993 et ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en 1997, pour enfin occuper le poste de ministre de l'Education nationale, font de lui l'irremplaçable dans le secteur de l'enseignement. La réforme lancée en 1980 a remis en cause toutes les données d'un système éducatif basé sur des normes scientifiques où l'enfant fait appel à la réflexion. Subitement, nos écoliers se retrouvent devant une nouvelle méthode d'approche des cours, qui rejette toute réflexion pour ne laisser place qu'au visuel. L'objectif des pouvoirs publics, et le chef de l'Etat, au même titre que le ministre de l'Education nationale, n'ont eu de cesse de le répéter, est d'aboutir à une école performante, tant au plan pédagogique que celui de la formation de la citoyenneté responsable. Sur les deux tableaux, Boubekeur Benbouzid a eu fort à faire. Au plan strictement matériel, il fallait fournir aux élèves des manuels scolaires adaptés à un usage pédagogique, lequel justement sur le fond, devait connaître un chamboulement pour donner toutes leurs chances aux petits et jeunes Algériens. Les premiers pas de la réforme n'ont donc pas été de tout repos pour un ministre qui connaît bien son secteur. Il faut dire que la bataille a été rude, d'abord contre les «trabendistes» du livre scolaire pour le faire parvenir à sa véritable destination, mais surtout contre les esprits rétrogrades qui ont remué ciel et terre pour empêcher les changements apportés au manuel d'éducation islamique dans le sens d'un islam tolérant et ouvert sur l'universalisme. Le bras de fer, éminemment idéologique, a fini par être remporté par l'Etat qui, contre vents et marées, a fait abdiquer les tenants d'un islam politique.
Mais les intégristes ne s'étaient pas avoués vaincus pour autant, ils sont revenus à la charge à l'occasion de la suppression de la filière islamique du cycle secondaire. Le tollé qu'ils ont soulevé n'a pas fait fléchir Benbouzid, qui a su tenir bon. Le président de la République l'a publiquement soutenu dans sa décision qui, faut-il le souligner, ne prenait en considération que l'intérêt de l'école algérienne. Ainsi, trois ans après l'entrée en vigueur de la réforme, l'école algérienne peut s'enorgueillir d'une série de succès à tous les niveaux. En cette fin d'année scolaire, il y a lieu de retenir que la victoire a été éminemment politique, puisque désormais l'école algérienne est à l'abri des manipulations politiciennes des cercles intégristes qui ont perdu, là, l'un de leurs leviers essentiels.


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