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«Il n'y a pas d'autre alternative»
RECONCILIATION NATIONALE ABDALLAH DJABALLAH À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 13 - 09 - 2005

Dans cet entretien qu'il nous a accordé, le président d'El Islah estime que le rejet de la charte pour la paix sera synonyme la guerre. Le parti, qui plaide pour l'amnistie générale émet néanmoins des réserves sur «le projet du président» qui impute, la responsabilité de la crise à une seule partie. Les solutions graduelles ne font que prolonger une crise qui n'a que trop duré. De ce fait, le mouvement appelle à une prise en charge globale de tous les aspects de la crise.
L'Expression: Les Algériens sont appelés à se prononcer le 29 septembre sur le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. Votre parti plaide, depuis plusieurs années, pour la primauté du politique sur le militaire dans le traitement de la crise qui ronge le pays. Quelle lecture faites- vous de ce document?
Abdallah Djaballah: Au niveau du mouvement, nous estimons que le projet du président contient des idées extrêmement importantes, relatives, entre autres, à la prise en charge des familles des victimes de la tragédie nationale, aux groupes armés, au dossier des disparus. Nous partageons pleinement avec le président ses aspects positifs de la charte, qui traduisent, en réalité, des opinions que nous n'avons cessé de défendre depuis l'éclatement de la crise.
Par ailleurs, nous formulons quelques réserves sur la première partie du projet, en l'occurrence le préambule qui, de notre avis, reflète une vision du courant éradicateur au sein du pouvoir. C'est dans ce sens que nous enregistrons des lacunes qu'il faut absolument combler pour espérer un retour définitif de la paix et de la sécurité dans le pays.
Quelles sont ces lacunes?
Le projet du président fait du parti dissous l'unique responsable de la crise, ce qui traduit une vision complètement faussée et falsifiée de l'histoire. C'est un faux pas que le pouvoir fait. En faisant ce choix, le président exclut les autres parties qui ont, d'une manière ou d'une autre, participé au pourrissement de la situation.
Votre parti plaide pour une amnistie générale, ce qui est exclu par la charte. Pensez-vous que ce choix affaiblisse le démarche du président?
Les observateurs avertis peuvent confirmer que la charte du président est plus proche de l'amnistie que de la réconciliation. Pourquoi? Le concept de la réconciliation impose une démarche différente dans le traitement de la crise, et ce, à travers une définition claire et précise des instigateurs de la crise pour permettre, dans un deuxième temps, de tourner complètement la page. Ce que nous ne retrouvons pas dans le projet de charte, qui a «béni», le comportement d'une partie, laquelle a bénéficié de l'amnistie et a imputé toute la responsabilité à l'autre partie.
Vous faites allusion à l'ex-FIS?
Oui. La charte écarte le retour de l'ex-FIS sur la scène politique. ...
Mais votre mouvement avait défendu, jusqu'à aujourd'hui, la même idée, sous prétexte que l'Algérie de 1989 est différente de celle de 2004?.
Il faut faire la distinction entre le parti comme institution et les militants. On est en démocratie et chaque citoyen doit bénéficier de tous ses droits civiques, bien sûr dans le cadre de la Constitution et des lois de la République.
Dans le même chapitre, j'aimerais dire que la véritable réconciliation passe inéluctablement par le traitement du volet politique de la crise, à travers notamment, la concrétisation du principe d'alternance au pouvoir, l'instauration de garanties juridiques qui protègent les libertés individuelles et collectives de toutes sortes de dépassements, la création d'un équilibre entre les pouvoirs et la préservation des constantes de notre identité nationale. Ce sont les principales réformes à même de garantir la stabilité dans le pays.
«La réconciliation n' est pas une solution finale. Ce n'est qu'une étape,d'autres suivront» estime le président. Etes-vous pour le traitement «par dose» de la crise?
Je pense que nous n'avons pas besoin de solutions graduelles. Les Algériens sont prêts à tourner définitivement la page de cette décennie noire...
Mais certaines parties, notamment les familles des victimes ainsi que des associations, se montrent toujours réticentes pour des raisons tout aussi objectives...
Il faut savoir qu'il n' y a pas d'alternative à la réconciliation nationale. Le rejet de cette démarche signifiera le retour à la case départ. Le sang des innocents continuera à endeuiller le pays et le plongera dans un cercle infernal. Certes, les doléances des victimes sont justifiées, du moins compréhensibles, mais la réalité exige de nous une prise en charge urgente et globale de la crise. Sur ce sujet, nous estimons que les solutions graduelles ne sont pas le choix idéal. Nous avons fait l'expérience avec la loi sur la rahma et la concorde civile.
Néanmoins, nous partageons l'avis du président dans le fait que la réconciliation est un long processus qui exige l'implication de tout le monde.
Le dossier des harkis marque cette campagne pour la réconciliation nationale. Le président a reconnu officiellement que l'Etat a été injuste avec les familles des harkis.
C'est une évolution positive dans le discours officiel. Effectivement les enfants des harkis ne sont guère responsables des crimes commis par leurs parents.
Vous avez animé plusieurs meetings ces derniers jours autour de la réconciliation nationale ; êtes-vous en campagne électorale pour la charte du président?
Nous sommes en campagne depuis le début de la crise. Le mouvement a fait de la réconciliation nationale l'épine dorsale de son programme politique. A la différence des autres partis, nous croyons sincèrement à ce projet, qui est loin d'être un simple slogan conjoncturel. C'est dans ce sens que nous avons formulé des visions et des programmes pratiques.
Déjà, en 92, le mouvement avait lancé un projet intitulé «Charte pour la réconciliation ». Plusieurs mémorandums avaient été adressés à l'époque au Haut conseil de l'Etat. En 2000, nous avons pris une autre initiative qui prenait en considération les récentes expériences ainsi que la nouvelle conjoncture. Le mouvement a plaidé pour le traitement de la crise dans ses deux aspects sécuritaire et politique. L'essentiel pour nous est d'éradiquer les germes de la crise afin d'instaurer une paix durable.
En fait, les meetings que nous animons aujourd'hui s'inscrivent dans la continuité de ce que nous faisions auparavant.


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