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La partie immergée de l'iceberg
RAMIFICATIONS INTERNATIONALES DE L'AFFAIRE DES 701 KG DE COCAINE SAISIS
Publié dans L'Expression le 28 - 06 - 2018

Des questions restées sans réponse et la cocaïne saisie à Oran ne vient que compléter le puzzle international
Le pays est inscrit sur les tablettes d'une mafia internationale qui trace les nouvelles routes de la cocaïne et tout au long des itinéraires, l'argent de la drogue contribue à la désintégration des Etats.
L'affaire des 701 kilos de cocaïne saisis le 29 mai dernier, à Oran a-t-elle révélé tous ses secrets? Au plan national, la chronique a «accaparé» le dossier pour le transformer en rengaine d'été. Les rumeurs, les fausses nouvelles et l'intox, écument l'espace public laissant peu de place au raisonnement lucide. Même le limogeage du patron de la Sûreté nationale le général-major Abdelghani Hamel, n'arrive pas à assouvir des imaginaires friands du ouï-dire laissant place aux scénarii les plus invraisemblables. Mais qu'en est-il des ramifications internationales de ce cataclysme narcotique? Catégoriques, les spécialistes du dossier sécuritaire estiment qu'il s'agit d'une vaste opération de narcoterrorisme dépassant de très loin, les premiers inculpés algériens. Kamel Chikhi surnommé «Kamel le Boucher», les magistrats et les hautes personnalités, dont le fils d'un ancien Premier ministre ou encore certains maires et walis ne sont que du menu fretin. Certes, des barons locaux ont profité de cette affaire, mais qui les dépasse de très loin si on les replace dans le puzzle international. Nous sommes bien au centre d'un mouvement narcotique dont les connexions avec le terrorisme transnational ne sont plus à démontrer. Pas plus tard qu'avant-hier, le dernier Rapport mondial sur les drogues, publié par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), vient appuyer cette idée. «Il est établi avec certitude, que des terroristes et groupes armés non étatiques tirent profit du commerce de la drogue», a souligné le directeur exécutif de l'Onudc, Yury Fedotov dans le rapport. M.Fedotov a indiqué dans la préface du rapport, que l'Assemblée générale, dans le document final qu'elle a adopté en 2016 à sa session extraordinaire sur le problème mondial de la drogue, et le Conseil de sécurité, dans différentes résolutions, «se sont inquiétés des bénéfices que le trafic de drogues, entre autres formes de criminalité transnationale organisée, procurait aux groupes terroristes».
Selon le même rapport, le groupe terroriste nigerian Boko Haram aurait aidé des trafiquants de drogue à introduire clandestinement de l'héroïne et de la cocaïne en Afrique de l'Ouest. Lors d'un procès de membres du groupe tenu au Tchad, la cour d'appel a appris que des quantités considérables de substances psychotropes avaient été récupérées et que les membres de Boko Haram se livraient régulièrement au trafic et à l'usage de ces substances», explique-t-on. Plus au nord, «il existe des raisons de croire que le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique est impliqué dans le trafic de cannabis et de cocaïne, ou du moins qu'il protège des trafiquants», ajoute-t-on. Et voilà la partie immergée de l'iceberg. Ainsi situé à l'international, on saisit la gravité du problème et de la menace qui pèse réellement sur l'Algérie. Le pays est bel et bien inscrit sur les tablettes d'une mafia internationale hautement organisée qui trace les nouvelles routes de la cocaïne. Depuis longtemps déjà, la région du Sahel est devenue une plaque tournante du trafic de cocaïne en provenance de Colombie, du Pérou ou de Bolivie. Tout au long des itinéraires qu'il emprunte, l'argent né du commerce de la drogue permet d'acheter nombre d'intermédiaires, notamment des responsables politiques et a contribué à la désintégration des Etats. Une affirmation qui fait froid dans le dos. L'on comprend maintenant la déclaration du Premier ministre Ahmed Ouyahia, lors de sa conférence de presse du 23 juin dernier quand il affirme: «Lorsqu'on voit le flot de drogue qui s'abat sur nos frontières de plusieurs destinations, nous considérons que nous ne sommes pas dans l'excès de qualifier cela d'agression.»
N'ayons pas la mémoire courte: en novembre 2009, un Boeing 727 parti du Venezuela transportant près de 9 tonnes de cocaïne atterrissait à Gao, dans le nord-est du Mali. Après son déchargement, puis un décollage raté, l'avion fut incendié et la «marchandise» n'a jamais été retrouvée. L'enquête a révélé qu'une famille libanaise et un homme d'affaires mauritanien ayant fait fortune dans le commerce de diamants angolais figuraient parmi les commanditaires.
Comment un aussi gros appareil et probablement d'autres encore, et de telles quantités de cocaïne ont-ils pu transiter dans une région désertique? A qui avait servi l'argent de cette drogue?
Des questions restées sans réponse et la cocaïne saisie à Oran ne vient que compléter le puzzle international.


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