France Télécom est présente en Algérie, à travers ses filiales Wanadoo et Sofrecom Algeria. L'ouverture du capital d'Algérie Télécom, annoncée récemment par les pouvoirs publics, intéresse fortement France Télécom. Selon le journal économique français, La Tribune, une sérieuse étude est lancée par ce géant européen des télécommunications aux fins d'entrer dans le capital de l'opérateur historique algérien, à hauteur de 30%. Selon la même source, France Télécom bénéficierait du soutien politique de Paris et d'Alger. Plus que cela, on affirme que l'opérateur français a la ferme intention de ne pas laisser passer l'ouverture du marché de la téléphonie fixe annoncée par l'Agence de régulation des postes et télécommunications (Arpt), à travers la mise à la vente de deux licences de téléphonie fixe. Les experts français qui avaient largement sous-estimé le marché algérien, l'évoquent depuis quelques mois, sous un autre vocable le gratifiant d'une courbe de croissance exponentielle. En plus de la téléphonie fixe où l'on parle d'un taux de couverture insignifiant avec un parc de l'ordre de 3 millions d'abonnés seulement, la très large marge de manoeuvre pour ce qui concerne le mobile (un potentiel de 10 millions d'abonnés d'ici à 2010) est considérée comme une opportunité à ne manquer sous aucun prétexte. Partant avec une longueur d'avance sur la concurrence pour ce qui est de l'ouverture du capital d'Algérie Télécom, l'opérateur historique de l'Hexagone n'est pas pour autant assuré de prendre une place de choix concernant les deux nouvelles licences de téléphonie fixe, mises en vente par l'Arpt. Et pour cause, sa participation, pour le moins médiocre lors de l'attribution de la deuxième licence GSM en témoigne. En effet, France Télécom, à travers sa filiale de téléphonie mobile, a soumissionné à hauteur de 430 millions de dollars, loin derrière Orascom Télécom qui a remporté le marché en misant 730 millions de dollars. L'on a également remarqué son absence à l'occasion de l'ouverture des plis pour la troisième licence, attribuée à l'opérateur koweïtien Watanya. Cela dit, France Télécom est présente en Algérie, à travers sa filiale Internet, Wanadoo Algérie, et une autre spécialisée dans l'expertise dans le domaine des télécommunications, Sofrecom Algeria. Pour cette entreprise, l'Algérie reste un marché très important tant auprès d'Algérie Télécom et de ses filiales, fixe, mobile et Internet, qu'auprès de clients privés. Sofrecom se positionne comme un cabinet conseil majeur en télécoms pour accompagner les importantes évolutions en cours dans ce secteur. C'est dire donc, que l'opérateur français n'est pas totalement absent du marché algérien, même s'il a fait montre par le passé d'une série de maladresses qui l'oblige actuellement à réinvestir le terrain par le biais de la prise de participations dans le capital d'Algérie Télécom.
