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Une femme volée et violée au camp de Saket
BEJAÎA
Publié dans L'Expression le 29 - 08 - 2018

Un nouvel incident grave vient de secouer le camp de recasement de Saket et interpeller encore une fois les autorités locales pour agir au plus vite avant que l'irréparable ne survienne.
Faut-il qu'il y ait mort d'homme pour que l'on daigne intervenir et évacuer les familles SDF recasées au camp de Saket dans une insécurité totale? La question se pose avec acuité d'autant plus qu'on n'en est pas à un unique incident. Les familles sont véritablement en danger.
Dans la nuit de lundi à mardi, un homme, âgé d'environ 40 ans, a fait irruption dans le logis de fortune d'une femme de 46 ans recasée seule au camp de toile Saket, à 25 km de Béjaïa sur la côte ouest. L'homme, qui a apparemment choisi au préalable sa cible, a attendu la tombée de la nuit pour pénétrer chez sa victime, qu'il viole sur le champ avant de l'agresser pour l'empêcher d'alerter les voisins. Il s'empare de son téléphone portable avant de prendre la fuite. Ayant entendu les cris, les voisins se sont mobilisés pour alerter la Gendarmerie nationale et la Protection civile et intercepter le violeur qui sera remis entre les mains du service de sécurité, arrivé une heure après l'alerte. Selon les informations qui nous sont parvenues de ce camp de recasement, le violeur a été arrêté. La victime a été transférée à l'hôpital Frantz Fanon pour l'établissement d'un certificat médical qui sera ponctué par un dépôt de plainte.
Ce n'est pas la première fois qu'une agression du même genre se produit dans ce camp de toile de Saket où vivent en situation précaire et dans une insécurité totale pas moins de 32 familles sans domicile fixe. L'accident d'hier qui est le deuxième du genre, fait de nouveau parler de ce camp. L'année dernière un individu connu pour son état de déséquilibré, s'en est pris à une dame et ses quatre jeunes filles, les menaçant de mort avant de les priver d'une bouteille de gaz et de leurs vêtements. N'était-ce l'intervention des voisins, la victime et ses quatre filles, dont l'une est âgée de 16 ans, auraient été violées, voire assassinées, tant l'individu était dans un état second, inconscient de ses gestes et faits. L'agresseur était un recasé dans le même camp en qualité de célibataire.
Il était un semeur de terreur, racontent les voisins. Il n'était pas à son premier acte. Très souvent, il se faisait auteur de vols des maisons de fortune. Les plaintes déposées à son encontre se sont avérées inutiles puisque l'individu est immédiatement remis en liberté pour des raisons sanitaires. Une ritournelle qui semble le renforcer pour s'adonner à des actes en toute impunité.
La situation rend nécessaire et urgente, jugent ses colocataires, sa délocalisation vers un autre endroit de recasement afin de permettre aux familles de patienter en toute sécurité en attendant l'octroi d'un abri digne qui n'arrive toujours pas car l'attente dure depuis plus de trois ans. A Béjaïa, il existe quatre camps de recasement sans compter des cas de familles recasées un peu partout dans la ville. Cet acte d'agression interpelle encore une fois les autorités locales pour attribuer en priorité et dans les plus brefs délais un logement neuf à toutes les familles recasées. Mais en attendant, la situation fait craindre le pire, notamment au camp de Saket situé à environ 25 kilomètres du chef-lieu et de la brigade de gendarmerie en charge du secteur. Un massacre peut aisément se produire avant que les gendarmes n'arrivent sur les lieux.
C'est dire toute la complexité de l'équation posée par ces familles qui vivent chaque seconde avec la peur au ventre. L'incident d'avant-hier n'est pas le premier du genre. Très souvent ce camp de recasement, à l'origine un camp de toile pour vacances, a défrayé la chronique locale par des incidents du genre qui peuvent conduire à des situations irréparables. De quoi inciter les pouvoirs publics à l'action. Une action qui n'aura de valeur que celle d'éliminer tous ces sites qui dénaturent la ville de Béjaïa.
Des bidonvilles qui doivent nécessairement être éradiqués. Il y va de l'image de Béjaïa, ville touristique, mais également de la sécurité de ses habitants car c'est dans ces lieux que naissent les fléaux sociaux de tous genres avant de se propager aux quatre coins de la ville. Drogue, prostitution, agression, vols, autant de fléaux que l'on peut commencer à combattre en éradiquant leurs terrains de prolifération. Le nombre important de familles recasées et de demandeurs de logements sociaux s'ajoute au retard enregistré dans la réalisation des programmes de logements.
Situation paradoxale en somme. Alors que la commune compte plus de 11.000 unités, une offre dépassant de loin la demande, la crise du logement est toujours là pour rappeler l'impératif d'agir sur ce secteur névralgique afin d'accélérer d'abord la réalisation des logements, mais aussi de reloger dans les plus brefs délais les familles prioritaires. Outre les demandes régulières des citoyens, la commune de Béjaïa compte plusieurs sites de recasement.
On citera la cité Soumari, la base Enpros, l'Edimco er Saket, pour ne citer que ceux-là. Plus de 250 familles vivent dans des conditions peu enviables. Mais dans le camp de toile de Saket, l'insécurité s'invite souvent pour aggraver davantage le quotidien des occupants, victimes parfois d'agressions et de vols.


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