La branche avicole «constitue un levier non négligeable tant sur le volet social qu'économique» Dans l'optique de débattre autour de cette question, la Journée nationale sur la filière avicole a été organisée par le Conseil national interprofessionnel représentant ce segment, hier, à l'hôtel El Aurassi (Alger). Le développement de la filière avicole en Algérie a été accompagné ces dernières années, par un progrès salutaire. Néanmoins, elle fait toujours face à certains problèmes qui entravent sérieusement sa promotion. Dans l'optique de débattre autour de cette question, la Journée nationale sur la filière avicole a été organisée par le Conseil national interprofessionnel représentant ce segment, hier, à l'hôtel El Aurassi (Alger). Présidant la séance, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, s'est employé à dresser le bilan de cette filière, en s'axant sur les moyens de trouver les mécanismes adéquats pour son développement. Il dira au préalable que la branche avicole «constitue un levier non négligeable tant sur le volet social qu'économique». Il a ensuite argumenté que cette importance se mesure entre autres, en tenant compte du nombre de postes de travail que celle-ci génère. Le premier responsable du secteur a également rappelé que cette évolution a pu se concrétiser à travers la mise en oeuvre de divers programme de développement, «opérés dans le cadre du Plan national pour l'évolution agricole» Un programme qui a englobé par exemple, «l'amélioration de la qualité de sa production en matière d'élevage animal», a-t-il ajouté. Il a toutefois, fait savoir que pour maintenir cette cadence, il faudrait penser à créer davantage d'ateliers destinés à égorger la volaille. Evoquant la production des viandes blanches, Abdelkader Bouazghi a fait remarquer que le secteur privé détient le monopole de ce marché à hauteur de 90%, dont 70% ont un statut non régularisé. Il a plaidé dans ce sens pour que le travail de ces derniers se fasse dans les normes; «il faut qu'ils soient respectables, car il est indéniable qu'ils jouent un rôle très important dans le secteur de l'agriculture.» Et d'ajouter: «Il ne faut pas oublier qu'ils permettent de créer de la main-d'oeuvre, d'où la nécessité de leur donner le statut qu'ils méritent.» Abdelkader Bouazghi a ainsi assuré que son département et toutes les parties concernées conjuguent leurs efforts et travaillent sérieusement sur cette problématique. Etayant ses déclarations avec des chiffres, il a indiqué dans le même sillage que la richesse en espèces animales (poulet, dinde...) a été estimée en 2017 à 5,3 millions de quintaux. Tandis que l'année 2009, elle a été évaluée à plus de 2 millions de quintaux, soit une évolution avoisinant les 153%. S'agissant des oeufs dédiés à la consommation, le ministre a fait état d'une progression nette, passant ainsi, à la même période, de 3,8 milliards d'unités à 6,6 milliards. Ce qui équivaut à 76,3%. En ce qui concerne la valeur de la production de la filière avicole, Abdelkader Bouazghi a fait savoir que celle-ci a été marquée par une augmentation. En 2009, elle ne dépassait pas les 54 milliards DA, alors qu'elle a atteint les 155,5 milliards en 2017. Par conséquent, la valeur de cette filière représente 5% du total de la production agricole de l'année écoulée. De son côté, le président du Conseil national de la filière avicole, Kalil El Moumen a soutenu que le but premier de son institution, est de «garantir aux citoyens algériens, un approvisionnement régulier en viandes de volailles». Il a poursuivi en soulignant que le travail qu'accomplit sa filière consiste surtout en «l'accompagnement et l'encouragement des éleveurs et des producteurs.» Il a avancé le fait qu'à l'issue des ateliers qui ont été organisés la veille de cet événement, les participants ont fait ressortir un certain nombre de propositions qui ont été soumises au ministre de l'Agriculture. Kalil El Moumen a encore mis l'accent sur l'urgence de trouver une solution pour endiguer ces maladies qui touchent ces bêtes. «Aussi, on doit impérativement pallier le problème lié au prix des intrants nécessaires à la production de ces viandes», lesquelles a-t-il affirmé «connaissent une sérieuse instabilité sur le marché international». Pour ce qui est de la TVA, le même responsable estime que cette dernière doit être appliquée soit pour toutes les matières premières sans exception, soit pour aucune d'elles.