Des employés crient leur détresse et menacent de recourir à des actions regrettables. Les employées de l'APC de Tizi Ouzou sont en effervescence. En effet elles sont des dizaines d'employés à ne pas avoir perçu leur salaire depuis juillet dernier. Rares sont en effet les employés, hommes et femmes, même si les jeunes femmes sont les plus nombreuses, tant ceux des services de l'état civil que ceux des services extérieurs comme l'environnement ou autre à percevoir leur salaire. Le problème semble avoir débuté avec ces recrutements anarchiques dont se serait rendu «coupable» un ancien président de l'APC. Aussi les services de la wilaya avaient-ils déclenché durant l'été dernier une vaste opération «assainissement», une opération qui a failli mettre à mal l'APC et qui était décidée alors pour des raisons de budget par les services de tutelle, nous disait le président de l'APC. Aujourd'hui, sept mois plus tard, les employés concernés aussi bien les contractuels, vacataires ou autres préemplois toujours en activité notamment au service de l'état civil ou encore dans les autres services de l'APC et aussi dans les services extérieurs, sont toujours en attente de leurs salaires. Sept mois plus tard ces salaires ne semblent toujours pas être à l'ordre du jour. En ce Ramadan, plusieurs de ces employés, des chargés de famille ne savent plus comment affronter ce mois sacré. Les autres employés de l'APC, les titulaires, continuent eux à percevoir normalement leurs traitements. Aussi un groupe de ces employés, en majorité des femmes ont pris attache avec notre bureau de Tizi Ouzou pour crier leur ras-le-bol une pareille situation qui pénalise plusieurs familles. Et tous de lancer un véritable SOS aux autorités en espérant que leur appel sera entendu car la colère, précisent ces employés, est grosse et le risque de paralysie de l'APC imminent. Ce cri de détresse sera-t-il entendu?
