la création des associations en Algérie a été à la faveur de la Constitution de 2016, largement simplifiée. Les objectifs de la Constitution de 2016 se réalisent l'un après l'autre. Le principe de la démocratie participative est à présent atteint. «L'Algérie compte 110.000 associations tous caractères confondus. Le chiffre est exceptionnel», a fait remarquer Bouzid Lazhari, membre du Comité international des droits de l'homme de l'ONU au cours d'une conférence sur le respect des droits de l'homme, tenue récemment à Alger. Le nombre d'associations a explosé, précise le juriste, grâce à la Constitution de 2016, consacrant explicitement le principe de la démocratie participative. La création d'une association est, pour le professeur Lazhari, le summum du respect de la liberté d'expression et de l'exercice de la démocratie. «Cet objectif est encore un rêve dans de nombreux pays, y compris dans ceux se targuant d'être des leaders en termes de respect des droits de l'homme», a-t-il signifié. La liberté dans la création des associations est hautement significative pour Bouzid Lazhari. «Le rôle d'une association n'est pas seulement la participation à la gestion, mais aussi le contrôle des autorités», indique-t-il. Le conférencier a noté aussi le fait que le nombre des associations locales en Algérie est plus important que celui d'associations nationales. «Cela signifie que la volonté de l'Etat est effectivement sincère», a-t-il insisté. Il faut dire par ailleurs, que la création des associations en Algérie a été à la faveur de la Constitution de 2016, largement simplifiée. Le traitement du dossier se fait dans la plupart des cas à l'échelle de la daïra. Le nombre de documents est réduit à son strict minimum. La durée de la délivrance des agréments ne dépasse pas les 15 jours. Les membres fondateurs désirant créer des associations ont totalement le droit de présenter des recours dans le cas où leurs dossiers essuient un refus. En outre, il convient de souligner que le rôle des associations à l'échelle locale ne se limite pas désormais uniquement à la participation aux débats, mais aussi à la proposition. Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire Nouredine Bedoui a appelé à maintes reprises les associations à faire part de leurs propositions aux responsables locaux et obliger ces derniers à prendre en compte les propositions faites. Dans ce sens, il y a lieu de rappeler que de nombreux walis ont fait participer le mouvement associatif à la gestion des affaires locales durant ces deux dernières années. L'expérience de la gestion des plages dans les wilayas côtières et des campagnes de nettoyage dans les autres wilayas sont, entres autres, des exemples. Sur un autre plan, le professeur Bouzid Lazhari a souligné que l'Algérie figure parmi les pays qui ont ratifié la majorité des conventions internationales. L'Algérie est aussi parmi les premiers pays ayant adopté les principes de Paris. Revenant à la Constitution de 2016, le conférencier a indiqué que la consécration de la représentativité des femmes au sein des assemblées élues est une décision exceptionnelle. «L'Algérie est citée comme étant un exemple à suivre en la matière», dira-t-il. La création du Conseil national des droits de l'homme(Cndh) en 2016 et la suppression du délit de presse sont aussi des pas de géant dans le renforcement des droits de l'homme en Algérie. Pour rappel, le Cndh est totalement indépendant. Il a pour mission la présentation des rapports annuels sur le respect des droits de l'homme au président de la République et la réception des plaintes des citoyens concernant la transgression des droits de l'homme. Fafa Benzerouki Si Lakhdar, qui a assisté la conférence, s'est dite satisfaite de la réunion de toutes les conditions nécessaires au bon fonctionnement du Cndh. La présidente du Cndh a saisi l'occasion pour faire savoir que les activités de son institution seront communiquées en temps réel et que les médias seront des partenaires à part entière.