L'Afrique du Sud et l'Egypte sont en concurrence pour accueillir la CAN-2019, dont l'organisation, retirée au Cameroun, sera attribuée le 9 janvier par la CAF. Quelles sont, donc, les forces et les faiblesses de chaque candidature? Concernant les infrastructures, les deux nations ont des atouts à faire valoir. Les 10 stades utilisés lors de la coupe du monde 2010 - l'Afrique du Sud est la seule nation africaine à avoir organisé un Mondial -, de Polokwane dans le Nord-Est à Cape Town dans le Sud-Ouest, sont disponibles. A titre indicatif, seuls 6 sont requis pour accueillir la première CAN de l'histoire, à 24 équipes. En dehors des stades, les infrastructures (hôtelières, routières...) dont dispose l'Afrique du Sud sont excellentes. Il s'agit aussi d'un atout majeur de l'Egypte: le président de la Fédération, Hany Abou Rida, a annoncé que les stades du Caire, d'Alexandrie, d'Ismaïlia et de Suez seraient utilisés. En outre, l'Egypte dispose de deux aéroports internationaux, au Caire et à Borg el-Arab, près d'Alexandrie, pour accueillir les joueurs africains. Et le réseau routier permet par exemple de parcourir la distance entre Alexandrie et Le Caire en moins de trois heures. Pour ce qui est des supporters, les Sud-Africains sont réputés inconstants et le nombre de spectateurs est généralement faible pour les matches locaux. Une inconnue difficile à anticiper. La situation pourrait encore être durcie par un taux de chômage massif, au-dessus de 25%, ce qui signifie que de nombreux Sud-Africains ne pourront tout simplement pas s'offrir des billets. Côté égyptien, la violence sporadique dans les stades, qui concerne généralement les matches locaux, reste un point d'interrogation majeur. Comme en février 2012, où les incidents de Port-Saïd avaient coûté la vie à 74 personnes. La criminalité est un fléau plus que jamais en expansion en Afrique du Sud, où les meurtres font plus de 50 victimes quotidiennement, en moyenne. L'éventuelle organisation de la CAN pour la première fois depuis la révolte de 2011, qui avait provoqué la chute du régime de Hosni Moubarak, représente un défi pour les forces de sécurité égyptiennes. Depuis l'arrivée au pouvoir, en 2014 d' Abdel Fattah al-Sissi, celles-ci maintiennent une féroce répression contre toute forme d'opposition ou de désordre. Par ailleurs, lors de la CAN-2019, prévue du 15 juin au 13 juillet, ce sera l'hiver en Afrique du Sud. Ce sera exactement l'inverse en Egypte: la CAN doit se dérouler à une période où il fait très chaud, notamment au Caire avec des températures pouvant aller au-delà des 35°. Plusieurs responsables sud-africains qui ont déjà participé à l'organisation des CAN-1996 et 2013 (cette dernière -déjà- en remplacement de la Libye), ainsi qu'à la Coupe du monde 2010, sont prêts à chapeauter cette nouvelle compétition. De plus, la production télévisuelle sud-africaine est la meilleure du continent, un facteur-clé dans l'organisation d'un événement qui sera suivi au-delà de l'Afrique. Mais l'Afrique du Sud a créé la polémique lorsqu'elle a soutenu la candidature Canada-Mexique-Etats-Unis pour l'organisation de la Coupe du monde 2026. Cette décision avait été prise sur fond de brouille avec le Maroc, le candidat africain déchu pour le Mondial-2026. A l'inverse, le président de la Fédération égyptienne de football a assuré que les Etats arabes du continent devraient soutenir la candidature du pays, qui a déjà organisé dans son histoire la CAN à quatre reprises, dont la dernière en 2006. Sans compter que le siège de la CAF se trouve au Caire, signe de son influence sur le continent. L'ambassadeur des USA en Algérie visite le siège de la FAF L'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, John Desrocher, a rendu hier une visite de courtoisie au siège de la FAF où il a été reçu par le président de l'instance fédérale, Kheïredine Zetchi, le vice-président Rebbouh Haddad, le membre du Bureau fédéral, Rachid Gasmi et le secrétaire général de la Fédération algérienne de football, Mohamed Saâd, Après une visite guidée du siège de la FAF, où un bref historique du football algérien lui a été dressé, John Desrocher et les responsables de la fédération ont discuté de plusieurs aspects, notamment ceux liés à la pratique de la discipline. Un échange d'expériences, particulièrement chez les jeunes catégories, est envisagé, rapporte la FAF sur son site. Des stages, des recyclages et des tournois de football chez les jeunes ont été au centre de la discussion.