Les quelques investisseurs qui ont lancé leurs affaires font face à des problèmes qui limitent grandement leurs capacités de développement et de déploiement. Les zones d'activités sont une solution au manque de foncier industriel à travers la wilaya de Tizi-Ouzou. Depuis le début des années 1980, les pouvoirs publics ont trouvé dans ces assiettes foncières parsemées à travers les communes une alternative à la pénurie des terres exploitables pour l'implantation de projets industriels. Pour faire marcher la machine économique, il fallait donc recourir à des assiettes situées sur un même périmètre divisé en lots. Mais, après quelques années, il s'est avéré hélas que cette solution ne parvenait pas à enclencher la dynamique souhaitée. Une série de problèmes empêchait dramatiquement le bon fonctionnement de ces dernières, à l'exception d'une seule, la zone industrielle de Oued Aïssi. Les autres ont toutes buté sur des obstacles représentés généralement par les oppositions et le manque de viabilisation. Le plus dramatique est que ces entraves ne sont pas encore levées. Les quelques investisseurs qui ont lancé leurs affaires font face à des problèmes qui limitent grandement leurs capacités de développement et de déploiement. Manquant de toutes les commodités dont a besoin l'entreprise économique, ces zones sont systématiquement fuies. Les nouveaux investisseurs, qui ont acquis des parcelles de terrains pour s'installer, tardent à le faire. Devant ces retards, les pouvoirs publics, impatients, ont lancé des mises en demeure qui commencent à être exécutées avec l'expulsion de certains bénéficiaires. Ils sont au nombre de 61, mais les justifications évoquées interpellent. En effet, les investisseurs trouvent du mal à se lancer pour des causes liées toutes à l'absence de viabilisation: manque d'électricité, d'eau, de gaz et de routes, ce qui n'aide pas à l'activité. Ces dernières années, un autre obstacle est apparu. Il est relatif aux entraves d'ordre juridique. Nombre d'investisseurs peinent à se faire établir les documents juridiques pour l'acquisition de l'assiette, donc de lancer les projets. Aussi, toutes ces entraves ont poussé d'abord la wilaya à réagir. Il y a quelques semaines, le wali, Abdelhakim Chater a organisé deux rencontres avec les investisseurs et les opérateurs de la wilaya pour discuter justement des problèmes rencontrés. C'est là que les opérateurs ont soulevé ces cas. Hier, c'était au tour de l'APW de lancer un véritable débat sur le problème afin d'apporter des solutions concrètes.