Le défunt journaliste Ali Draa inhumé au cimetière de Sidi Yahia à Alger    AG de "Shelter Afrique" à Alger: les participants appellent à renforcer les échanges intra-africains de matériaux de construction pour réduire le coût des logements    Boudjemaa souligne l'attachement constant de l'Algérie à l'actualisation de sa législation en phase avec les évolutions nationales et internationales    Déplacement forcé des Palestiniens: l'ONU met en garde contre un "nettoyage ethnique" en Cisjordanie occupée    Madani Namoun inhumé au cimetière de Garidi à Alger    Prévention des feux de forêt: le ministère de l'Intérieur appelle les citoyens à signaler immédiatement tout départ de feu    Décès du journaliste, romancier et critique de cinéma, Djamel Eddine Merdaci    Alger: lancement d'une nouvelle ligne entre Bous Ismail et Ben Aknoun    CAN-2024 féminine: double séance d'entraînement pour les Algériennes    Grand Prix de Brescia (800 m): nouveau record personnel pour Gouaned    CAN Féminine 2024: N'Gazi, élue meilleure gardienne de la phase de groupes    Algérie-Chine: un accord-cadre de coopération pour la promotion numérique des produits touristiques    Le président de l'APN présente ses condoléances suite au décès du journaliste Ali Draa    Forte vague de chaleur et pluies orageuses dans plusieurs wilayas    La suspension de l'accord UE-entité sioniste est dictée d'abord par le droit international    L'ONU exprime son inquiétude quant à l'escalade de la violence au Soudan    La Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances suite au décès du journaliste Ali Draa    L'Algérie accueille la première édition    Le roi du Maroc participe à la profanation de la mosquée Al Aqsa    Vers un nouveau contrat social au Maghreb ?    Quelles sont les raisons et les impacts de la baisse des réserves de change de l'Algérie de 2010 à juin 2025 ?    Arrivée d'enfants de la communauté nationale à l'étranger    Vivez une nouvelle ère de l'IA avec l'Intelligence Affectueuse de LG    «Nous jouons pour une nation»    «Une mémoire impérissable et un peuple invincible»    « Fier d'entonner, encore une fois, l'hymne national algérien ici en France... »    Décès du comédien Madani Namoun    Début de l'activité annuelle des « bains de sable » à Foggaret-Ezzoua    Sur la voie de la fidélité    Un chef d'oeuvre architectural unique    L'Algérie accueille les Jeux scolaires africains du 26 juillet au 5 août 2025    M. Attaf reçoit son homologue belge    La date des préinscriptions des nouveaux bacheliers annoncée    Trump entre le messianisme, le business, le pillage de la Palestine et le massacre des Palestiniens    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Samy El Djazaïri raconté par Mohamed Attaf
DANS UN LIVRE BIOGRAPHIQUE
Publié dans L'Expression le 23 - 12 - 2018

Des photos agrémentent ce livre qui rend hommage et immortalise, d'une autre manière, celle de l'écrit, l'un de nos artistes les plus marquants et à l'une des voix les plus exceptionnelles de la chanson algérienne.
Samy El Djazaïri! Qui n'a pas été séduit et bercé par sa voix magique au moins une seule fois dans sa vie, en entendant l'un de ses titres célèbres en kabyle ou en arabe? Samy El Djazaïri est le genre d'artiste qui ne s'efface pas avec le passage des années, voire des décennies, car il a interprété des chansons que le temps n'érode jamais. «El Rahla», en arabe, et «Ahdad n'Ath Yanni», en kabyle, en sont des exemples édifiants. Pour conforter cette immortalité, un livre s'imposait donc pour narrer la vie et le parcours artistique de l'enfant de Tizi Ouzou. Qui d'autre mieux que l'écrivain, romancier et poète Mohamed Attaf, lui-même enfant de Tizi Ouzou ayant fréquenté les mêmes ruelles et les mêmes quartiers de la haute ville de Tizi Ouzou, aurait pu mieux raconter l'auteur de la célèbre «Ya bnat El Djazair». Il vient de le faire dans un livre très fourni en informations et en détails croustillants, intitulé «La voix des astres: Samy El Djazaïri». Le livre a été publié aux éditions Dar El Houda. En dépit de sa grande qualité technique et du fait qu'il soit un beau livre jusqu'à une certaine mesure, l'ouvrage en question est vendu à un prix très accessible et raisonnable de seulement 500 DA. Il n'y a donc aucune raison qui expliquerait de ne pas l'acheter et de plonger dans l'univers de l'un de nos meilleurs artistes. Un artiste qui a vu sa carrière interrompue prématurément à cause d'un stupide accident de la circulation. Mais en dépit de cette fugacité, Samy El Djazaïri fait partie des meilleurs astres qui continuent de scintiller dans le ciel de la chanson algérienne. Et qui pourrait dire le contraire quand on voit que ses chansons sont toujours écoutées avec la même émotion et la même verve des décennies après sa disparition prématurée?
L'absence du père
De son vrai nom Ali Kanouni, à l'instar de quelques chanteurs de l'époque, il a opté très vite pour le nom d'artiste à la charge symbolique évidente de Samy El Djazaïri. On découvre, en lisant le livre de Mohamed Attaf, que ce sont les souffrances, et surtout celles de l'enfance ainsi que la privation, notamment celle d'ordre affectif, qui forgent l'âme d'un artiste et font aiguiser, en lui, le talent. La mort du père dans le cas de l'enfant Samy El Djazaïri a été décisive dans l'éveil de sa sensibilité. Mohamed Attaf raconte tous les détails de l'enfance et de l'adolescence de Samy El Djazaïri dont la famille est originaire de la région d'Ath Douala qui a enfanté une infinité de chanteurs-poètes et écrivains comme Matoub Lounès, Chérif Hamani, Zedek Mouloud, Malika Domrane, Tilwa, Mouloud Feraoun, Fadhma Ath Mansour, etc. Mais la vie difficile dans les montagnes kabyles a poussé les parents de Samy El Djazaïri à «descendre» vers la ville de Tizi Ouzou où le père trouva un travail pouvant faire nourrir ses enfants. Il s'installa au quartier la Haute Ville, un autre berceau pour des artistes et des écrivains dont on peut citer Rachid Mesbahi, Youcef Dris, Mohand Seghir Fredj, Mohamed Attaf lui-même... Mohamed Attaf est non seulement un enfant du même patelin que Samy El Djazaïri, mais il était son ami. Il connaît aussi pas mal de personnes ayant côtoyé de près l'artiste ainsi que des membres de sa famille. Ce qui lui a facilité la tâche de glaner le maximum d'éléments biographiques, parfois difficiles à dénicher car relevant de la vie privée, voire intime, pour construire ce livre fourmillant également d'anecdotes. Mohamed Attaf raconte donc les différentes étapes de la vie de Samy El Djazaïri, de sa naissance le 6 septembre 1945 dans la ville de Tizi Ouzou, jusqu'à son décès dans un accident tragique survenu le 3 avril 1987 à Boufarik. Comme la majorité des artistes algériens, Samy El Djazaïri est parti en France pour tenter de fuir la misère, mais aussi pour se frayer un chemin dans le monde de l'art et de la chanson, raconte en outre Mohamed Attaf. C'est en 1970, rappelle l'écrivain Mohamed Attaf, que Samy El Djazaïri produit son premier disque dont le titre est «Tsghennigh Si Mohand Ou Mhand», chanté également pas Salah Sadaoui. Mohamed Attaf nous apprend d'ailleurs que cette célèbre chanson où il est question d'hommage au grand poète errant Si Mohand Ou Mhand a été composée par Mohamed Ouzzegane. Un détail important ignoré jusque-là même par les mélomanes les plus férus.
immortel 30 ans après
La suite du parcours de Samy El Djzairi est connue de tous. Mais les détails que livre Mohamed Attaf sont des éléments qui font que ce livre est d'un apport incontestable. Des chansons envoûtantes ont été interprétées par Samy El Djazaïri qui a marqué son temps de fort belle manière. Il reste immortel trente et un ans après son décès. La deuxième partie du livre de Mohamed Attaf est consacrée entièrement à la transcription de toutes les chansons, en kabyle et en arabe, interprétées par Samy El Djazaïri, accompagnées de traductions en langue française, réalisées par l'auteur. Des photos agrémentent ce livre qui rend hommage et immortalise, d'une autre manière, celle de l'écrit, à l'un de nos artistes les plus marquants et à l'une des voix les plus exceptionnelles de la chanson algérienne.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.