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Le Balthazar de tous les défis...
ABDELLAH FADHEL
Publié dans L'Expression le 13 - 11 - 2005

Ce vendredi 11 novembre, Abdallah Fadhel a été enterré à Annaba, sa ville natale. La nouvelle de sa disparition nous a affligés, et par trop émus, nous qui l'avons bien connu, pour avoir travaillé avec lui de longues années, du secrétariat national de la JFLN au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Aujourd'hui, je prends ma plume, au nom de ces anciens responsables de la Direction de la jeunesse du Front de libération nationale, et je construits quelques bonnes phrases, sincères, honnêtes, comme je le fais souvent pour d'authentiques militants qui nous quittent, laissant derrière eux, le meilleur exemple d'une génération qui a tout donné à la révolution de Novembre.
En effet, j'écris pour faire connaître Abdallah Fadhel à cette jeunesse qui ne connaît pas ses responsables et ses héros qui nous ont permis de vivre aujourd'hui dans l'aisance d'une liberté retrouvée. Abdallah en fait partie, puisque très jeune, il s'est engagé dans la bataille de Libération, aux côtés de hauts dirigeants, en cette époque qui gardera la saveur d'une épopée et qui témoignera de l'une des périodes les plus engagées et les plus brillantes de la lutte du peuple algérien.
Oui, très jeune, Abdallah Fadhel fut officier de l'ALN, après avoir fait ses classes dans l'OS et le CRUA. A l'indépendance, alors député au sein de la Constituante, il fut choisi pour diriger l'Organisation naissante de la Jeunesse: la JFLN. Ensuite, pour des «incompréhensions», appelons-les comme cela - je vais en parler après -, il fut nommé au Commissariat national d'Annaba. En 1965, il fut nommé par le Président Boumediene wali de Ouargla, puis en 1970, ministre de la Jeunesse et des Sports, puis élu député à l'APN en 1977, puis ambassadeur en Lybie, en Yougoslavie et en Argentine. Sa dernière responsabilité avant de prendre sa retraite, fut ce brillant passage au Comité central du FLN, jusqu'à décembre 1983.
On peut dire énormément de choses sur Abdallah Fadhel, mais contentons-nous de résumer son passage à la jeunesse du parti car, pour nous, c'était le départ de cette impérieuse nécessité de poursuivre la lutte pour réussir l'édification nationale.
Abdallah Fadhel se sentait concerné, au plus haut point, par le lourd héritage que nous a légué la guerre de Libération nationale. Il se sentait, par son dynamisme et sa vitalité, ayant donné le meilleur de lui-même pour recouvrer la liberté, obligé de démontrer encore une fois, ses convictions profondes et sensibiliser l'ensemble des jeunes sur la nécessité d'une mobilisation générale pour participer à la construction du pays.
Il accepta la mission. Non pas pour plastronner dans des salons du sérail, négocier des avantages qui lui feraient goûter une extraordinaire situation de rente..., mais pour oeuvrer inlassablement au sein de cette organisation, faire oublier l'image affreuse de ces années de braise et rappeler, par la continuité, que les sacrifices de plus d'un million de martyrs ne seront jamais oubliés, mais qu'ils serviront de valeur d'exemple pour une génération qui aura toujours besoin de repères..., de sérieux repères.
De par sa forte personnalité, son charisme, Abdallah incarnait les prémices d'une relève assurée. En effet, il a engagé son action dans la voie des aînés, puisant ses orientations dans le patrimoine révolutionnaire de son pays. Ses intimes l'appelaient Balthazar, pour mettre en exergue sa noblesse et son courage.
Abdallah avait compris que ce mouvement de la jeunesse était plus que nécessaire, dans une jeune République, comme la nôtre. Il comprenait que les jeunes, à peine sortis des affres d'une guerre farouche, éprouvaient ce besoin de se regrouper, pour être utiles. C'est à travers cette organisation de la JFLN que les jeunes, dans un élan de solidarité, ont décidé de renouer avec leurs traditions, de se replonger dans leur Histoire et leur culture pour les développer car longtemps effacés par le colonialisme.
Ainsi, Abdallah, le militant - ce qualificatif lui sied aisément - a eu la perspicacité de recenser ces potentialités énormes, de les rassembler, les unir et ensuite, les organiser autour de programmes consistants et prometteurs. Il est évident qu'il n'était pas seul. Il était secondé par d'autres militants qui, ayant à peine enlevé leurs treillis de « djounoud » de l'ALN et la tenue du condamné, quelque part dans une des prisons de l'Algérie, s'étaient lancés avec impétuosité dans la bataille du développement pour réussir l'édification nationale. Des noms me viennent à l'esprit. Ils étaient seulement quelques pionniers, mais assez nombreux aux yeux de la jeunesse parce que chacun remplissent la tâche d'une dizaine de cadres et inspirait cette confiance que ne peuvent créer, aujourd'hui, des pléthores de responsables. Ces pionniers s'appelaient Bensaddok - le fidaï qui a entrepris cette périlleuse opération, pendant la finale de la Coupe de France, en éliminant le traître Ali Chekkal -, Abdelmadjid Benaceur, Arezki Aït-Ouazou, Rachid Hamoutène, Ferhat Issiakhem, Lounes Kellal et autres Boualem Makouf et Omar Chaou...Après vinrent les Kamel Tolba, Abdelkader Saâdna, Amar Azzouz et Arad.
«Le colonialisme est un et l'Algérie est une»
Abdallah, cet homme de principe, pétri de qualités dont la sagesse, le dévouement et l'esprit d'initiative, ne pouvait s'arrêter beau milieu du chemin. Le serment de transmettre aux jeunes, si Dieu lui prêterait vie, l'impérieuse nécessité de poursuivre la révolution jusqu'au progrès, jusqu'au bien-être, datait du temps où il était dans les monts du Djurdjura, aux côtés de valeureux combattants, les Moh Touil, Salah Zaâmoum et d'autres héros de Novembre. Abdallah, le grand frère, était comme tous ces militants, les vrais, les authentiques nationalistes, qui ne posaient jamais de questions sur le lieu de naissance de leurs amis. Originaire d'Annaba, à l'extrême est du pays, il était tout à fait normal pour lui de combattre en Kabylie, parce que «le colonialisme est un et l'Algérie est une», me disait-il un jour quand, à l'heure de pause pendant ces fameuses réunions marathon du Comité central du FLN, nous évoquions, ensemble, les glorieuses années post-indépendance. En ce temps-là, il était ambassadeur et membre de la Direction politique du pays. Et il se rappelait toujours cet été 1962, un été exceptionnel où l'espoir se mêlait aux nombreuses manifestations de liesse. «Te rappelles-tu?», me disait-il, il fallait s'occuper de ces jeunes et les intégrer dans les premières sections de la JFLN qui venait à peine de naître. Il se rappelait surtout qu'un premier «Comité national» fut installé par Mohamed Khider et Rabah Bitat et lui fut confié, en tant que jeune officier de l'ALN, «pour une autre bataille», autrement plus consistante, lui disaient-ils, celle de la mobilisation pour l'édification d'un Etat fort et souverain.
En effet, il se rappelait l'organisation de la jeunesse, en ces débuts d'indépendance, dans les moindres détails. «Elle a été conçue, me martelait-il, comme un instituteur, face à son élève - j'en étais fier de l'être devant cet aîné que j'aimais bien -, comme une organisation de masse. Il nous était impossible de parler d'avant-garde, en ce temps-là. Car l'enthousiasme aidant et l'ambiance euphorique des lendemains de l'indépendance nous commandaient la nécessaire mobilisation et la structuration massive de l'ensemble des potentialités de la jeunesse. Et, il faut le dire, celles-ci ont pris conscience des changements qu'il fallait apporter au pays en s'investissant dans un travail concret pour construire une société moderne. L'organisation de la JFLN devenait le cadre idéal, puisqu'elle s'implantait partout et s'imposait comme une formation majeure, solide et responsable».
Il se rappelait ces bons moments où, avec les frères qui l'entouraient au Secrétariat national de la JFLN, et d'autres qui venaient en appoint, dans les fédérations, à l'intérieur du pays, il menait une sérieuse bataille pour asseoir l'organisation qui se préparait à devenir la « légitime relève » du FLN puisque, sans conteste, elle était sa véritable progéniture.
Abdallah ou Balthazar, faisait fonctionner l'organisation au rythme accéléré, en ces débuts d'indépendance. La base le lui rendait bien: elle se mobilisait et s'efforçait de se créer des initiatives, comme il les aimait assurément, pour combler le retard et apaiser les ambitions démesurées, mais non moins sincères et honnêtes, de cette frange importante de la population algérienne. Nous étions, en ce temps-là de jeunes responsables, venant de différents départements (aujourd'hui, les wilayas) et nous faisions partie du premier Conseil national de la jeunesse. Nous vivions alors cette « période d'adaptation » aux nouvelles exigences du pays, avec une certaine fébrilité. De partout, l'on sentait ce cri de délivrance et l'on percevait cet acharnement à vouloir régler le temps, à défaut de pouvoir l'arrêter. Avec Abdallah, nous avons appris à réfléchir concrètement, pas comme aujourd'hui. On ne faisait pas tellement de «philosophie». On fonçait, tête baissée, dans une ambiance de franchise et de saine émulation, parce que tout simplement, on se sentait responsables du devenir de nos communes, de nos régions, de notre environnement, en un mot, on se sentait responsables de notre pays et de toute l'activité qui imprégnait la vie nationale. Nous faisions preuve de militantisme et d'efficience, sous la bannière de cet homme, le secrétaire général de la JFLN, qui nous poussait continuellement à consentir d'énormes sacrifices pour se libérer totalement du carcan colonialiste. Partant de ce constat, nous augurions des jours meilleurs pour cette si jeune organisation car de grands espoirs se fondaient en elle, du fait qu'elle devenait de facto la pépinière du FLN et l'antichambre des futurs cadres de demain. Nous étions certes optimistes, mais les conséquences de la guerre de Libération, dont les séquelles héritées d'une longue nuit coloniale et les divergences qui sont apparues pendant et après la lutte pour l'indépendance, ont fait que nous devions subir les contradictions d'un système qui se déversait en flots dans les appareils du jeune Etat pour leur faire subir, à leur tour, le tribut de l'incompréhension et l'amertume des divisions.
Mais Abdallah Fadhel était à sa place... à sa bonne place. Il était jeune, compétent, dynamique, représentant authentique de la jeunesse révolutionnaire puisqu'il venait tout droit du maquis, après avoir fait ses preuves dans l'OS, bien avant le déclenchement de la lutte armée. Que pouvait espérer de mieux une organisation qui était conçue pour former des cadres pour le pays et de hauts responsables pour le FLN? Seulement, le premier responsable de la JFLN dérangeait déjà par cette envergure qui était la sienne. «Ce n'était pas n'importe qui», disaient ceux qui le connaissaient. Abdallah Fadhel avait pour lui ses principes, son intransigeance sur certaines questions, ainsi que d'autres qualités qui sont hélas un peu rares de nos jours. De cela, disait-on, les dirigeants de l'époque commençaient à être exaspérés par ce genre de responsables qui n'en démordaient pas devant des situations souvent difficiles, là où d'autres cadres fléchissaient, sans essayer d'apporter une quelconque solution. Fadhel qui était l'esclave de ses convictions, devenait « l'enfant terrible » et s'exposait, sans le vouloir, comme une cible facile aux aléas d'un fonctionnement très controversé et d'une course effrénée que disputaient des dirigeants infatués, transgressant ainsi les règles de cet élan solidaire que nous avons applaudi au lendemain de l'indépendance.
En effet, Abdallah Fadhel devenait l'enfant terrible du régime d'alors car il gênait «terriblement», pour confirmer le qualificatif. Député au sein de la Constituante et, en même temps, président de la commission «jeunesse», son activité et ses interventions politiques ne laissaient pas insensibles certains hauts responsables qui voyaient en elles comme de l'impertinence, voire même comme de l'insolence. Il disait, une fois, en plénière: «Nous avons une jeunesse extraordinaire. Il faut la suivre convenablement. Il faut l'encadrer, l'instruire, la mobiliser, l'entourer de toute notre attention. Il faut la faire participer au développement du pays, lui faire sentir qu'elle est responsable de son avenir, sinon nous aurons de graves problèmes, plus tard, car elle sera prise en charge par ailleurs et par d'autres ou tout simplement assiégée par les problèmes négatifs de la rue». A cette époque-là, s'exprimer de la sorte c'était comme si on blasphémait. Abdallah osait le faire en bousculant les tabous et en soulevant l'indignation des dignitaires qui ne voyaient pas l'utilité de tels propos.
L'étincelle
En bon scout averti, ayant fait ses classes dans cette autre magnifique organisation, les SMA, aux côtés des Ben Boulaïd, Ben M'hidi, Benaouda et d'autres figures de proue du nationalisme algérien, Fadhel ne voulait pas fléchir aux assauts des dirigeants de l'époque qui voulaient ramener tous les responsables de la JFLN dans leur giron pour mieux les contrôler et, d'aucuns disaient, pour les « caporaliser ». Ce fut l'étincelle qui mit le feu aux poudres!
Abdallah Fadhel ne pouvait jouer ce jeu ni même s'investir dans des missions de furieuse démagogie qui risquaient de discréditer l'organisation et d'entamer la séparation entre le parti et sa jeunesse. Mais il tenait à ce que les jeunes, de par leur engagement et leur mobilisation, puissent assurer la continuité par rapport à Novembre 1954 et instaurer des mécanismes qui allaient marquer «la nouvelle Histoire du sceau du nationalisme et de la personnalité de base retrouvée»
C'était cela qui «agaçait» le pouvoir de l'époque..., ce «comportement» trop fougueux de Fadhel qui «ne comprenait pas ce qui véritablement hypothéquait le moins l'avenir des jeunes», affirmaient de hauts responsables d'alors. C'était là, la pomme de discorde entre eux et le secrétaire général de la JFLN qui devait rejoindre le bercail - la wilaya d'Annaba - où il fut désigné avec d'autres militants aguerris au Commissariat national du parti pour préparer le Congrès du FLN. Il est à noter qu'à l'époque, les luttes étaient propres même si les conséquences étaient difficiles à accepter. Il était certain que Abdallah Fadhel comprenait que dans cette sphère d'influences multiples et souvent complexes, les organisations de masse, elles-mêmes produits du système, ne pouvaient échapper à cette sentence inévitable qui, par ses contradictions, devenait la résultante d'un phénomène d'aliénation.
Je tenais à lui rendre hommage ainsi, en parlant de son passé militant, en évoquant cette période sensible des débuts de l'indépendance et des balbutiements d'une organisation à laquelle nous adhérions tous, avec la fougue et la sincérité qui nous caractérisaient.
Abdallah, mon frère, repose en paix! Nous sommes convaincus que tu as tout donné pour ton pays!


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