En s'arrêtant au centre d'Oran au signal lancé par deux jeunes, A.A. chauffeur de taxi, croyait que c'était deux clients ordinaires. Il n'a pas pensé une minute que les deux jeunes, B.H., 24 ans, et A.L., 23 ans, avaient l'intention de l'agresser pour lui voler son véhicule. Ce n'est qu'une fois arrivé près de l'hôpital pédiatrique de Haï El Menzah (ex-Canastel) qu'il va le comprendre en recevant des coups sur la tête, assénés par le jeune qui avait pris place à l'arrière. Le chauffeur tente de se débattre, mais les deux individus réussissent à l'éjecter de force de la voiture. Une fois à terre, l'agresseur, qui a pris le volant, va vouloir s'assurer qu'il ne se relèvera pas. Il fait marche arrière et écrase la victime. Le chauffeur échappe de justesse à la mort et aura la jambe gauche écrasée ainsi que d'autres blessures. Il sera retrouvé, plus tard, gisant sur le trottoir, par les passants et sera évacué à l'hôpital pour y subir une intervention chirurgicale à la jambe gauche. Connus des services de sécurité, les agresseurs ont été arrêtés, mais la voiture n'a pas été retrouvée, les malfaiteurs l'ayant déjà vendue à un intermédiaire du nom de B.S.A., en fuite. A la barre, les deux accusés n'ont pas nié les faits reprochés, mais ont totalement rejeté la charge d'association de malfaiteurs et le recours préalable à un crime avec préméditation. Ils ont admis avoir agressé le chauffeur de taxi en usant de la violence, mais ont nié avoir prémédité l'acte, arguant le fait qu'ils étaient en état d'ébriété. Le représentant du ministère public a requis 15 ans de réclusion criminelle et un million de DA d'amende. Après délibérations, le tribunal criminel de première instance d'Oran a condamné B.H. et A.L. à 10 ans de prison ferme, peine assortie d'une amende d'un million de dinars. Les condamnés devront également verser obligatoirement à la partie civile une somme de 3 millions de dinars. B.S.A., en fuite, a écopé de 20 ans de réclusion par contumace.