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Le patient est roi
CLINIQUE LALLA KHADIDJA (BOUIRA)
Publié dans L'Expression le 17 - 11 - 2005

Lalla Khadidja est venue combler un déficit immense dans la prise en charge de certaines maladies.
La clinique privée Lalla Khadidja a ouvert ses portes. Avec son statut de pionnière, la clinique réalisée grâce à l'association de trois spécialistes, les docteurs Younsi, Saoudi et Ould Ami, sera d'un apport plus que certain à un secteur où l'offre est moindre face à une demande de plus en plus grandissante. La ville de Bouira, pour rappel, a vu sa population tripler depuis quelques années. Certes, le secteur public essaye de se mettre à jour, mais les moyens font défaut. Ainsi, plusieurs dames de Bouira ont été amenées à aller accoucher dans des cliniques du littoral moyennant des prix exorbitants. Le secteur sanitaire de Bouira dispose d'une clinique, d'un bloc opératoire avec de gros moyens, mais l'absence de spécialistes a amené les responsables à restreindre l'intervention aux seuls cas urgents. Avec l'inauguration de Lalla Khadidja, c'est une multitude de prestations qui sont assurées. Ainsi, cette clinique assure diverses interventions : la coelio-vidéo-chirurgie, ou simplement une intervention sans recours au bistouri, la chirurgie ophtalmo, l'ORL, la gynécologique, l'urologique et la médecine générale. La clinique s'étale sur plus de 400 m², elle est située à la sortie nord de la ville dans un quartier résidentiel, loin du brouhaha des véhicules. Le mont du Djurdjura avec son air frais et sain «surveille» cet établissement. Cette clinique est dotée de deux blocs opératoires obéissant aux normes mondiales, de 20 lits répartis sur deux étages, d'un ascenseur, d'une grande salle d'attente pour les consultations et d'une salle d'accueil où l'informatique a remplacé les registres et autres feuilles volantes. Elle dispose aussi d'une ambulance équipée et d'un véhicule de service pour le déplacement des médecins. Cet investissement d'une valeur de plus de 70 millions de dinars sera revu à la hausse selon les propriétaires qui envisagent à moyen terme d'autres disciplines. «Notre souci majeur reste de donner des prestations multiples à nos citoyens et de participer concrètement à la mise en place d'une médecine de qualité. Les compétences existent, notre clinique se veut un moyen pour exercer ces qualifications que d'autres pays à travers le monde nous envient...» Pour assurer le bon fonctionnement de l'établissement et offrir un cadre de repos aux patients, les propriétaires n'ont pas lésiné sur les moyens. La literie est adaptée et spécialement conçue, les chambres climatisées et pourvues de téléviseurs raccordés à des paraboles. Soucieux du moindre détail, le personnel est trié sur le volet. En droite ligne du principe d'un patient roi et non un client roi, comme nous le précisera le docteur Saoudi, la clinique Lalla Khadidja a ouvertement exprimé sa disponibilité à venir en aide au secteur public qui peut faire appel à ses compétences à n'importe quel moment. «Nous avons trouvé en le directeur de la santé, en le directeur du secteur sanitaire, des responsables très ouverts et disponibles. Le wali et l'ensemble des responsables de Bouira nous ont soutenus dans notre projet. Nous aussi sommes prêts à apporter notre collaboration pour assister les citoyens de cette wilaya...» En attendant la réalisation d'autres édifices du même genre, Lalla Khadidja est venue combler un déficit immense dans la prise en charge de certaines maladies. Et plus précisément des urgences qui, quand elles font défaut, coûtent la vie à des patients. Même si la santé n'a pas de prix, il reste qu'au niveau de cette clinique et à la veille de la mise en place de la médecine payante dans le secteur public, l'argent n'est pas une priorité pour les concepteurs d'un projet qui s'inscrira en lettres d'or sur le registre historique d'une wilaya en pleine mutation. Nous concluons avec cette affirmation du docteur Younsi lors de l'inauguration: «La présence du privé renforcera et complétera les indéniables efforts fournis par le secteur public au niveau des hôpitaux et donnera ainsi plus de possibilités aux patients pour être sérieusement pris en charge...»

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