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Celle qui dit Non, un roman de Amar Aït Ameur
IL VIENT DE PARAÎTRE AUX EDITIONS RICH EL SALEM
Publié dans L'Expression le 04 - 02 - 2019


Un petit village kabyle, un petit monde traditionnel, en marche vers la tourmente car pénétré par une idéologie nouvelle; pénétré par une idéologie étrangère qui allait, crescendo, changer les mentalités établies pourtant, depuis des siècles, suffit à Amar Aït Amar, un docteur d'Etat en littérature à nous donner à lire un joli roman intitulé Celle qui dit non. A travers la forme du récit, ce roman, son premier, offre la peinture, non seulement et uniquement, des lieux et des événements, mais également des mentalités. Dans un style fin et élégant, tout imprégné de la grâce d'une certaine littérature moderne, il décrit une période très mouvementée de l'Algérie des années 90. L'auteur noircit à bon escient la situation pour mieux montrer l'acharnement d'un imam, nouvellement envoyé dans ce village, dans son entreprise aliénante qui est celle de changer les mentalités des villageois. L'entreprise de métamorphose amorcée, l'idéologie parviendra-t-elle à détruire ce que des siècles ont construit dans cette région réputée, certes, pour un certain conservatisme, mais sans jamais, jusque-là, cesser de revendiquer une petite prétention à l'universalité? Ainsi, au fil des pages, d'anecdote en anecdote, le récit offre l'illusion d'une résistance, mais la bonne volonté et la bravoure de ces villageois réussiront-elles à rejeter les idées de cet imam d'autant plus que ce dernier puise ses forces, idéologiques et matérielles, chez des puissants de ce monde. Soucieux de réussir, il cherchera justement à attaquer par ce côté que ses semblables ont idéalisé à outrance: celui des moeurs et cette soi-disant décadence de toute société dite moderne. La confrontation est alors inévitable entre, d'un côté une machination bien huilée, rôdée en d'autres lieux et circonstances, et de l'autre, des subterfuges, des mécanismes que l'instinct de survie d'une société confrontée à une attaque mortelle, exhibent. Cruelle confrontation sous le regard, par ailleurs passif d'un Etat absent pour ne pas dire complice. La relation symbolique entre certaines institutions de l'Etat et les personnages du roman rappelle que l'essentiel justement est entre les mains des seuls remparts que peuvent dresser les traditions villageoises. A cela s'ajoute une description des lieux qui font apparaître un monde réel où l'auteur se met en observateur froid de la situation. La simplicité de son langage peut, par ailleurs, faire adhérer un grand nombre de lecteurs d'autant plus que le sujet ne manquerait pas de susciter une curiosité, voire même une certaine fascination chez plus d'un. Les noms des villes et villages manifestent également ce souci d'authenticité car même les petits patelins se révèlent être des lieux existants. Enfin, dans la dernière scène, violente et bruyante de sens, l'auteur fait jaillir tout le drame de cette bête immonde qu'on appelle l'intégrisme. Un roman démystificateur d'une période noire que les Algériens ont vécue dans les années quatre-vingt dix et qu'ils connaissent parfaitement. C'est sur une image insupportable que l'auteur a voulu nous faire voir le danger de ces affreux moralistes qu'une certaine école nous a tragiquement légués. Une belle histoire à lire et à méditer.

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