La presse française est sans doute celle qui a consacré le plus de place dans ses pages de journaux, ainsi que sur ses écrans de télévision, à ce large mouvement de révolte, avec un seul mot d'ordre: «la teneur de la mobilisation des citoyens.» La grogne populaire des Algériens contre le 5e mandat de Abdelaziz Bouteflika n'est pas passée inaperçue aux yeux du reste du monde. Les marches contre le maintien de ce dernier au pouvoir, qui ont été décrites comme «historiques», ont été au centre de l'actualité étrangère. Chose que l'on constate aussi bien sur la Toile (réseaux sociaux...), qu'en jetant un coup d'oeil rapide sur différents supports médiatiques étrangers. Les manifestations de vendredi dernier, observées dans toutes les wilayas du pays, ont toutefois été traitées de façon objective par quelques médias, et un peu moins par d'autres. La presse française est sans doute celle qui a consacré le plus de place dans ses pages de journaux, ainsi que sur ses écrans de télévision, à ce large mouvement de révolte, avec un seul mot d'ordre: «la teneur de la mobilisation des citoyens». «Des dizaines de milliers d'Algériens dans la rue contre un 5e mandat de Bouteflika», a titré hier, le magazine d'actualité hebdomadaire français L'Obs. L'auteur du texte a souligné que ces faits interviennent «à moins de trois jours de la date limite pour son dépôt de candidature». Relatant les faits de la journée du 1er mars, L'Obs a indiqué qu'«à Alger, des affrontements ont opposé, non loin de la Présidence, des policiers à des groupes de jeunes qui leur jetaient des pierres, alors que l'essentiel des manifestants s'était dispersé sans incidents», précisant néanmoins que les dégâts ont été assez minimes. Le Figaro.fr décrit, pour sa part l'atmosphère qui régnait lors de cette journée particulière, racontant: «Brandissant des drapeaux algériens, une foule de dizaines de milliers de manifestants s'est rassemblée en début d'après-midi au cri de Pouvoir assassin'' sur l'emblématique place de la Grande-Poste, dans le centre d'Alger». «La foule, hommes et femmes de tous âges et de toutes catégories sociales, n'a cessé de grossir, à mesure qu'arrivaient des cortèges de divers quartiers de la capitale - Casbah, Bab El-Oued ou 1er Mai - qui, le long du chemin, ont forcé plusieurs cordons de police, vite débordés», a-t-on lu. Le texte était accompagné d'images illustrant le caractère «pacifique» de ces manifestations, montrant femmes, jeunes, moins jeunes, enfants... marchant pacifiquement les uns à côté des autres. Par ailleurs, Libération se pose la question de savoir comment évoluera cette situation. Libé évoque ainsi «une semaine décisive qui s'ouvre en Algérie». Concernant les médias d'utre Atlantique, le New York Times a titré: «L'Algérie proteste contre le président Bouteflika, malade et hors de vue», accompagné d'une photo mettant en évidence la mobilisation du peuple algérien. Concernant le continent africain, nos voisins tunisiens se sont eux aussi penchés de près sur le sujet. Le journal arabophone El Chourouk a parlé de l'arrestation de 48 manifestants à Alger. En ce qui concerne les réactions des Algériens eux-mêmes après les marches de vendredi, l'euphorie de la protestation des manifestants dans les rues d'Algérie a instantanément gagné les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. En parallèle avec les manifestations, des vidéos étaient diffusées en direct sur l'espace virtuel. Les commentaires sont unanimes et vont pour la plupart dans le sens de la contestation contre un cinquième mandat de Bouteflika. Cependant, beaucoup se posent en experts et invitent les citoyens à «rester vigilants» et à «réfléchir posément» sur la structuration de ce mouvement de protestation, afin qu'il débouche sur des résultats concrets.