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Importante baisse des productions audiovisuelles en Egypte durant le Ramadhan
Publié dans L'Expression le 09 - 04 - 2019

Comme chaque année en Egypte, le mois de Ramadhan est l'occasion pour la population de se réconcilier avec sa chaîne de télévision locale. C'est l'occasion pour les annonceurs et les producteurs de faire de l'argent avec des séries et moussalssalet produites pour l'occasion. Chaque Ramadhan plus de 30 séries, des mélodrames, des polars ou des aventures historiques, réunissant les plus grands acteurs arabes sont représentés. Mais en 2019, ce nombre ne devrait pas dépasser les 12 à 13 productions, une baisse qui pourrait s'expliquer par l'explosion des budgets et des salaires des stars. Mais le New York Times évoque une autre raison: la censure. La majorité des mini-séries programmé pour ce mois de mai 2019 (période du Ramadhan) est cette année produite par Synergy, une société liée au groupe de presse Egyptian Media Group (EMG), lui-même financé par... le Service de renseignement général égyptien (El moukhabarrate). Cela marque une nouvelle étape dans la tentative de prise de contrôle des médias et de la production artistique, par le régime du général, Al Sissi. Après avoir destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, élu démocratiquement sous l'étiquette des Frères musulmans à la suite du Printemps arabe, le maréchal Al Sissi a d'abord bénéficié d'un soutien médiatique et populaire. Puis il s'est mis de plus en plus à influencer le contenu des journaux avant carrément d'en prendre le contrôle, en rachetant plusieurs groupes de presse. Aujourd'hui, contrôler l'information ne suffit plus au gouvernement égyptien, il lui faut aussi dicter le contenu des fictions. En 2017, un Comité sur les fictions a été mis en place au sein de l'appareil de surveillance des médias. Cette politique a d'abord eu pour conséquence la disparition de plusieurs séries populaires qui, soit n'ont plus été diffusées du tout, soit uniquement dans d'au-
tres pays (car l'Egypte vend bon nombre de ses productions à l'étranger). Puis, selon un réalisateur, les scénaristes ont reçu de nouvelles directives: glorifier l'armée, critiquer les Frères musulmans et inculquer aux jeunes des valeurs, telles que l'obéissance aux aînés. Car il est également important pour le régime de tenter de canaliser la jeunesse, afin d'éviter la réapparition d'un mouvement semblable à celui qui a conduit au Printemps arabe, en 2011. Deux célèbres acteurs égyptiens, Khaled Abul Naga et Amr Waked (ce dernier a notamment joué dans le film «Syriana» avec George Clooney et «Lucy», de Luc Besson), favorables à la révolution de 2011, viennent d'être exclus fin mars du syndicat des acteurs du pays pour haute trahison. On leur reproche d'avoir, devant une commission du Congrès américain, critiqué le projet de modification de la Constitution égyptienne par le général, Al Sissi qui lui permettrait de rester au pouvoir jusqu'en 2034. Depuis l'arrivée d'Al Sissi, l'Etat égyptien ayant cette année le quasi monopole des mini-séries qui vont sortir pendant le Ramadhan, de nombreux producteurs sont sans emploi et les acteurs qui ne se plient pas aux règles, risquent de ne pas trouver de rôles. Cette baisse drastique du nombre de séries lors du Ramadhan (qui pourraient être remplacées à l'antenne par des débats et des jeux), pourrait avoir une incidence sur la production égyptienne puisque pour la première fois de son histoire, l'Egypte en produit moins que le Liban, la Syrie et le Koweït, qui en diffusent entre 10 et 20 en moyenne à chaque Ramadhan.
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