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Voir Alger dans son immédiateté
EXPO SIMPLES CONFIDENCES À LA GALERIE ARTS EN LIBERTE
Publié dans L'Expression le 17 - 12 - 2005

Avec ses paysages et portraits, nous apprenons tout doucement à pénétrer et à sonder l'âme de notre ville...
Après Alger Nooormal, le fameux bouquin d'Aziz Smati et Allalou, voilà un nouveau regard jeté dans l'immédiateté sur notre belle ville Alger. Si le premier est plutôt nostalgique, celui-là se veut actuel. Alger est saisie en peinture, aquarelle et gouache sous l'oeil vif d'une artiste-peintre française, d'origine autrichienne. Elle s'appelle Elsie Herberstein avec son amie éditrice Zahia Hafs. Elles ont décidé de joindre leur talent pour une seule aventure, en publiant cette année, le résultat de ce superbe travail. A la galerie Arts en liberté où se tient l'exposition, notre regard est frappé.
C'est un voyage au coeur de notre ville que nous proposent ces deux artistes. Et pourtant on croyait bien la connaître, Alger. Mais non. Grâce à ces images, on apprend tout doucement à pénétrer et à sonder son âme. C'est véritablement un coup de coeur, nous le sentons, qu'a eu la galeriste Wahiba Aboun Adjali pour cette expo. Elle nous en parle: «C'est parti d'un mail, le premier contact, elles sont arrivées. Leur regard sur notre vie et notre ville m'a beaucoup intéressé. Ce livre est une histoire d'Alger qu'elles ont réalisé ensemble. Cet ouvrage porte sur Alger un regard de générosité et je dirais même de tendresse sur la ville et ses habitants. Il n'y a aucune connotation orientaliste, orientalisante ou de recherche d'exotisme. J'ai beaucoup de joie à le présenter aux Algérois...»
Elsie et Zahia se connaissent depuis 4 ans. Zahia possède une maison d'édition dont Elsie est partenaire. Elles nous expliquent la genèse de leur travail: «Lorsque nous sommes venues pour la première fois en Algérie, on s'est rendu compte qu'Alger est tellement vivante, si riche... On a décidé de faire ce livre sur Alger. L'itinéraire est complètement tributaire de rencontres qu'on a faites. On avait un seul contact, Ali Bey de la librairie du Tiers-Monde qui nous a fait découvrir énormément de monde. Sinon ce sont des gens qu'on a rencontré dans la rue, par hasard, en se promenant... C'est pour cette raison qu'il y a des artistes, mais aussi des pêcheurs, des femmes de la Casbah... Au début, on ne connaissait personne. On a habité chez Nora, une coiffeuse, la soeur d'un ami à nous à Paris», confie Elsie, et de renchérir: «On voulait montrer la ville à travers toutes sortes de quartiers, de professions et d'âges, la vie aujourd'hui, sans nostalgie mais dans son immédiateté actuelle.» En effet, Alger telle que nous la connaissons telle qu'on la traverse à tel point qu'on l'oublie, est restituée à travers les saisons, les couleurs et les humeurs de ses gens. Le port d'Alger, la place Kennedy à El Biar, Notre Dame d'Afrique, la mosquée Katchaoua, marchés grouillants de monde, femmes aux hammams, la Grande-Poste... Des attitudes, des regards, des postures. Tout part d'un détail qu'il soit vestimentaire ou architectural, une lumière, une position et que Elsie happe sous son oeil attentif. «J'aime le détail. Ce qui me frappe c'est l'attitude d'une personne. C'est comme si je filmais des petites scènes de vie que j'ai envie de représenter», dit-elle. Pour l'éditrice Zahia, l'idée de faire un livre sur Alger est partie de sa frustration de ne pas avoir vu suffisamment son pays natal. Elle y est née mais revenue très rarement. Le déclic est survenu en 2003, alors de passage à Ghardaïa pour des raisons professionnelles. «On voulait que ce livre repose sur des témoignages». C'est ainsi que notre auteur sillonnera la capitale en enregistrant une trentaine d'entretiens. «On a voulu raconter la ville d'Alger à travers son petit peuple, en discutant avec des Algériens de tous milieux sociaux ou âges... Ces gens nous ont raconté leurs histoires, leurs désirs, leurs rêves, leurs phantasmes, leurs frustrations, leurs souffrances. Entre ces portraits qui sont à la fois des peintures et des textes, il y a mes réflexions personnelles au travers de nos trois voyages.» Le premier est entrepris en novembre 2004 à la dernière semaine du Ramadan, donc la veille de l'Aïd, le second au mois de mars 2005 et le troisième en été. Trois étapes qui correspondent à trois parties composant le livre en trois chapitres. L'un intitulé Invitations, le second Complicité et le dernier Attachements. Et Zahia d'indiquer pour finir: «On est tombé amoureuses de cette ville. C'est d'abord et avant tout une histoire humaine, non pas géographique. Le livre raconte des histoires de gens qui ont bien voulu se confier à nous d'où son nom Simples confidences». Véritable attraction, le vernissage qui a eu lieu jeudi dernier a permis à de nombreux visiteurs en plus de découvrir ces belles peintures et acquérir ce beau livre, de se faire immortaliser sous un croquis. Réflexion faite, il est bon de se promener dans les ruelles d'Alger, de zigzaguer dans ses artères, ses petits dédales...


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