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Après la guerre, la paix puis...
Publié dans L'Expression le 25 - 04 - 2019

Quand on a réussi à avoir la paix après une guerre civile, on pense être immunisé pour toujours. Hélas, trois fois hélas, un exemple est venu cette semaine, de loin, nous confirmer que c'est une fausse croyance. Cela se passe à...
Récidive. Cette semaine a eu lieu un événement majeur qui n'a pas été suffisamment porté à la connaissance des Algériens. Certes, il s'est déroulé à l'autre bout de la terre, dans un pays situé dans l'océan Indien, sauf que le malheur qui vient de s'abattre sur sa population a de fortes ressemblances avec notre histoire récente. Il s'agit du Sri-Lanka dont la capitale est Sri Jayawardenepura Kotte, mais la plus grande ville connue est Colombo (comme le célèbre enquêteur de la série télévisée). Un pays de 22 millions d'habitants. Quatre religions y sont présentes. Le bouddhisme pour 70% de la population. L'hindouisme pour 12%. Les musulmans 8% et les chrétiens moins de 7%. On passe rapidement sur son histoire, juste pour dire qu'il a connu quatre long siècles de colonisation (portugaise, néerlandaise et britannique). De 1597 au 4 février 1948 année de l'indépendance. Ayant subi la politique des divisions entretenues, comme dans tous les pays colonisés, par le colonialisme, les Sri-Lankais n'en sont pas, 70 ans après l'indépendance, tout à fait «guéris». Deux langues officielles sont reconnues par la Constitution, le cingalais et le tamoul. En 1972 et après des attaques contre les Tamouls qui ont fait 500 victimes, les Tamouls prennent les armes et le maquis. Une guérilla qui durera un quart de siècle jusqu'en 2009 avec un bilan de 40 000 morts et des dizaines de milliers de disparus. Depuis cette date et la paix aidant, le pays connaît un essor touristique remarquable. Son économie repose également sur la culture du riz, la canne à sucre, le caoutchouc, le tabac et...le raffinage du pétrole. Un fait mérite d'être souligné, le taux des agressions sexuelles contre les femmes est des plus importants au monde. A tel point qu'un rapport de l'ONU en 2013 fait état de 97% des violeurs dans ce pays n'étaient pas inquiétés par les autorités. En 2014, une loi permet aux violeurs d'épouser leurs victimes pour échapper aux sanctions de la justice. Ce qui réveille en nous quelques souvenirs ici en Algérie. Au-delà de cette particularité, la tension entre les différentes communautés n'a jamais vraiment disparu après la fin de la guerre civile en 2009. 10 années après, la vie au Sri-Lanka a été émaillée de manifestations et d'émeutes vite contenues. Avec des parenthèses sanglantes comme les attaques contre quatre mosquées en août 1990 qui ont fait 130 morts. Puis plus rien. La vie a repris, mais la paix est restée toujours fragile. Jusqu'au 21 avril dernier, alors que rien ne le laissait prévoir, une série d'attaques coordonnées à l'explosif contre trois églises, trois hôtels pleins de touristes ont fait 359 morts et plus de 500 blessés. Trois jours après, Daesh a revendiqué ces attentats sous prétexte de venger les victimes musulmanes des attaques des deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande du 15 mars dernier. Pourquoi choisir le Sri Lanka pour venger des musulmans? C'est plutôt farfelu comme motif. Mais le résultat obtenu est plus clair. Il replonge les Sri-Lankais dans le désordre et les attentats qu'ils avaient vécus pendant un quart de siècle et qu'ils croyaient derrière eux depuis 10 ans que la paix était revenue. La violence est une spirale difficile à contrer. Bon maintenant, vous allez dire pourquoi avons-nous choisi ce sujet cette semaine? Pour une raison simple. Nous qui avons vécu, il y a 20 ans, une décennie de terrorisme, d'attentats, de crimes, d'horreur, de sang et de larmes, nous pensons, innocemment, que cette période fait office de «vaccin» à vie contre toute forme de chaos ou de conflit dans notre pays. Que forts de cette triste expérience, nous ne prêterons plus le flanc à pareille aventure. Sauf que nos jeunes de moins de 30 ans, qui représentent la majorité de la population n'ont pas connu le terrorisme des années 90. Ils n'ont pas connu Bentalha où des bébés étaient fracassés contre les murs, ils n'ont pas connu l'horreur de l'attentat du boulevard Amirouche où même le président Zeroual semblait désemparé au point où lors d'une visite aux blessés à l'hôpital une dame en pleurs le suppliait de faire quelque chose pour arrêter les massacres. Réponse du président: «Que voulez-vous que je fasse, madame?». C'est dire que nous étions plutôt mal barrés. Ces deux exemples suffisent pour dire, que nos jeunes qui déferlent dans les rues sont pleins d'énergie et d'audace de leur âge. Les risques de dérapage et d'embrasement n'existent pas pour eux. Ils ne savent pas que tout a commencé par l'utilisation de la démocratie par des non-démocrates. Tout comme aujourd'hui avec l'exclusion de tout dialogue avec des cadres de l'Etat. Alors qu'un démocrate respecte l'avis des autres et donne le droit à la parole à tout le monde. Tous les adultes qui ont vécu la tragédie décennale ont le devoir de témoigner auprès des jeunes pour les appeler à la prudence. La paix après la guerre n'est jamais acquise définitivement. Grosse erreur de le croire!
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