Avec des visites non-stop de délégations officielles, les relations entre Alger et Washington s'intensifient. Alors que les échanges commerciaux entre l'Algérie et les Etats-Unis ont atteint un niveau jamais égalé avec plus de 8,2 milliards de dollars, les Américains viennent d'investir le secteur du bâtiment. Le groupe US Engineering and Construction et l'Entreprise pour la promotion du logement familial (Eplf), une entreprise algérienne, viennent de sceller un accord pour la constitution d'une société mixte algéro-américaine qui se chargera de la construction de 850 logements, a rapporté l'agence de presse koweïtienne, Kona. C'est la partie américaine qui détient 51% des parts de cette société par actions. Les 49% restants, reviennent à l'entreprise algérienne a indiqué l'agence koweïtienne. Dotée d'un capital de un million de dollars, la société mixte construira des logements collectifs et individuels de haut standing à Beni Messous (est d'Alger) et à Boumerdès, a ajouté la même source précisant que le groupe américain s'apprête à ouvrir une représentation au niveau de la capitale en vue de prospecter d'autres opportunités d'investissements dans le marché algérien. De l'avis de nombreux observateurs US, les relations commerciales algéro-américaines sont appelées à prendre de l'essor dans de nombreux domaines tels l'agriculture, l'hydraulique, l'énergie, les transports, les télécommunications, l'informatique, l'enseignement, les sciences et la technologie, ou nombre d'accords sont en cours de finalisation. Par ailleurs, avec l'investissement du secteur du bâtiment, les Américains bousculent sérieusement les Chinois qui commençaient à prendre sérieusement de l'essor dans le domaine de la construction en Algérie. Les relations commerciales et économiques entre Alger et Washington ont pris un véritable essor, parallèlement à la coopération sécuritaire qui s'est imposée entre les deux pays au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Avec des visites non-stop de délégations officielles, les Etats-Unis sont devenus en 2004, le premier partenaire commercial de l'Algérie. Entre janvier et septembre 2005, ces échanges ont totalisé un montant estimé à 8,229 milliards de dollars, contre 8,6 milliards pour l'année 2004, selon des statistiques établies par le ministère américain du Commerce et rapportées par l'APS. En 2004, les exportations algériennes vers les Etats-Unis ont totalisé 7,409 milliards de dollars pour des importations de l'ordre de 971,6 millions de dollars. Ces indicateurs économiques font des Etats-Unis le premier client de l'Algérie durant les trois premiers trimestres de 2005 avec une part de marché de 20,33% des exportations algériennes vers l'étranger. Les importations algériennes des Etats-Unis ont également augmenté par rapport à 2004 propulsant ainsi l'Oncle Sam au troisième rang des fournisseurs de l'Algérie. Il faut noter que les hydrocarbures occupent la part du lion dans le partenariat entre les deux pays. Pour les neuf premiers mois de 2005 les échanges, toujours dans le domaine des hydrocarbures, ont atteint une valeur, de 7,3 milliards de dollars, soit plus de 95% du total des exportations algériennes. Ainsi, l'Algérie a été durant cette période de référence le troisième fournisseur (après l'Arabie Saoudite et l'Irak) de pétrole brut pour le marché américain avec une moyenne de 482.000 barils/jour et le second fournisseur dans le monde (après Trinité-et-Tobago) de GNL.
