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Les "hauts faits d'armes" d'une législature
ASSEMBLEE POPULAIRE NATIONALE
Publié dans L'Expression le 09 - 05 - 2019

Ce sont ces mêmes élus qui ont validé le putsch contre Bouhadja
Le summum de la déliquescence sera atteint lorsque les portes de l'APN seront cadenassées. Bouhadja avait raison de qualifier ceux qui l'ont empêché de rejoindre son bureau de «bande de hors-la-loi».
L'Algérie débourse annuellement plus de 644 milliards de centimes pour le fonctionnement d'une institution qui ne sert qu'à verser des salaires faramineux à des élus «sans» peuple. Des députés qui se sont toujours illustrés par leurs absentéisme et affairisme au sein d'une Assemblée qui, elle, n'a toujours été qu'une simple caisse de résonance, une machine à entériner les décisions du gouvernement et à adopter ses projets de loi. La mascarade donc doit cesser. Car pour cette 8ème législature, issue des élections législatives du 4 mai 2017, c'est réellement une mascarade. L'APN a été transformée en un grand carnaval... «fi dechra». Eh oui, cette 8ème législature a, à son compte, beaucoup de «hauts» faits d'armes non seulement uniques, mais aussi...iniques. C'est durant la 8ème législature que les 462 députés ont marchandé pour avoir une augmentation de salaire non sans rejeter, lors du débat sur le projet de règlement intérieur de l'APN, les articles de lois portant sur les ponctions sur salaire qui sanctionnaient l'absentéisme des députés aux séances plénières. Autrement dit, ils ont exigé plus d'argent pour ne rien faire. Faut-il rappeler les interventions de certains, qui, sans gêne, ont exigé une augmentation de salaire «suite à la remontée des prix du pétrole»! C'était en mai 2018, en plein crise économique. Cette année-là le salaire du député faisait déjà 22 fois le Snmg alors que, à en croire Ahmed Ouyahia, premier ministre à l'époque, les caisses de l'Etat étaient vides! C'est aussi durant cette 8ème législature que les députés ont montré leur excessif attachement à préserver le pouvoir d'achat du citoyen en retirant un impôt. Celui sur... la fortune. La commission des finances de l'APN a jugé «inutile» d'introduire l'impôt sur la fortune, car «son application est impossible faute d'une législation fiscale moderne et de mécanisme d'évaluation de la fortune». Cet impôt devait concerner «toute fortune nette dépassant les 50 millions de dinars, tout véhicule touristique dont le prix dépasse les 10 millions de dinars et même les oeuvres et tableaux artistiques dont le coût dépasse les 500 000 DA». Et c'est parce qu'ils sont près de leurs sous et leurs intérêts que les députés de cette 8ème législature vont tout simplement transformer le siège de Zighoud-Youcef en un carnaval, piétinant toutes les lois et les usages politiques. Ils vont non seulement laver leur linge sale en plénière, mais se donner en spectacle, des semaines durant, sous le regard ahuri du citoyen.
Un président de l'APN va se retrouver, à peine une semaine après avoir été félicité par les députés, en disgrâce pour avoir limogé le secrétaire général de l'Assemblée. Saïd Bouhadja va subir toute sorte de pressions: au sein de son parti par le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès à l'époque, et au sein de l'Assemblée par ces mêmes députés qui l'applaudissaient la semaine d'avant. Le troisième homme de l'Etat va même recevoir un ultimatum pour démissionner. Les députés de cinq formations politiques qui, loin de toute légalité, vont tout bonnement geler l'activité de l'APN. Le summum de la déliquescence sera atteint lorsque les portes de l'APN seront cadenassées. Bouhadja qu'il ait eu tort ou raison en ce qui concerne le limogeage du SG, il avait cependant raison de qualifier ceux qui l'ont empêché de rejoindre son bureau de «bande de hors-la-loi». Et contre toute attente et par une gymnastique incroyable où toutes les lois ont été bafouées, Saïd Bouhadja, qui n'a jamais démissionné de son poste, a été écarté, un Bouchareb est mis à sa place. Il est applaudi, glorifié à tel point qu'il volera la vedette et la place à Djamel Ould Abbès. Mais juste un temps. Le temps qu'un Hirak naisse et voilà que tous ceux qui ont applaudi dans un passé récent Bouchareb, demandent aujourd'hui son départ. C'est là le raisonnement du «roi est mort. Vive le roi». Et c'est là l'opportunisme des députés qui avec leurs agissements, ont avili l'image d'un représentant du peuple. Et le peuple refuse de dépenser 644 milliards pour voir de tels spectacles de décadences politiques. Aujourd'hui, le temps est plus que propice pour penser à préserver l'argent du contribuable et à dissoudre une Assemblée dont son seul rôle est celui d'être budgétivore.


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