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Faudrait-il un Poutine pour l'Algérie?
POUR S'EXTIRPER DE LA CRISE
Publié dans L'Expression le 27 - 05 - 2019

Les Algériens parlent de ce gouvernement qui les a muselés depuis 20 ans. Ils ne supportent plus l'idée de se faire avoir encore.
Le peuple vit un désespoir presque chimique. Il se meurt de mourir chaque vendredi et maintenant presque chaque jour. Il ne survit que dans le salut de son refus à l'autorité. Encore une tromperie de plus bien que terriblement suractivitante. Roi de la douleur. Des Turcs à la France et voilà encore sous son propre gouvernement. Ces chiens qui crient et eux qui gueulent. Mais rien ne les différencie à ces heures ramadhanesques, retraite ultime et tellement courte devant un repas frugal bien lourd durant les nuits de complots. Chacun reprend ses facultés de parole. Ils ne parlent pas, ils chantent. Ils se mathématisent, se naturent». Ils reprennent du souffle. Ils parlent de ce gouvernement qui les a muselés depuis 20 ans. Ils ne supportent plus l'idée de se faire avoir encore. La règle est de répondre justement, sans se tromper sur une seule faute d'orthographe. La règle de ce Hirak est à ce point ancrée. Elle est transcendée comme disent les philosophes. Ainsi, les manifestants se surpassent et deviennent comme un seul homme. Unis contre cette dictature d'où qu'elle émane. Pour le peuple ce sont des tyrans qui gouvernent. Tout pour eux, rien pour les autres. Un monde d'anarchie tempéré par des règles et des barèmes policiers. La propriété? C'est justement ça que ce peuple veut changer. Il veut devenir propriétaire de son droit à revendiquer. Cette propriété, objet de convoitise et dont les sanctions possessives ne se remettent qu'à l'argent, à accumuler pour devenir «Maître». Oui, Bouteflika, que Gaïd Salah cache soigneusement, a bien transgressé l'ordre établi et s'est emparé par la ruse, des biens que le peuple considère de toute éternité appartenir à l'Algérie et à l'Algérie seulement. Et ce qui appartient, aux Algériens ils peuvent le casser. C'est ça le droit de propriété. Le droit de détruire si nécessaire...Ad Libitum!
Le droit au gaz, au pain, à l'électricité, au logement paye selon leurs possibilités, doucement jusqu'à l'outrage s'il le faut. Ce n'est certainement pas la propriété de Bouteflika qui croyait acheter la paix sociale, ni celle de la banque non plus. C'est celle de garder chez eux leurs façons particulières du rasoir dans la poche ou de la bombe de peinture à dessiner les escaliers de la Casbah. Non, leur véritable droit de propriétaire est de brûler ce pouvoir dans une cheminée, sur un bûcher d'indifférence avec cette mémoire qui ne trompe que les incrédules que Bouteflika et Gaïd Salah ont fabriqué et fait tourner en rond durant 20 ans sans aucun génie. Ils ont compté toutes les erreurs, les insultes de ses ministres, la dilapidation des biens de l'Etat qui, par tradition, leur appartient. La critique était dans les taxis, chez le coiffeur, au marché, mais personne n'a rien vu venir. Ils n'ont vu que le pâté de chien que le gouvernement leur jette et que ne mangent même pas les chiens...Alors que les «autres» vivent dans le confort sans salaire, mais en annexant les banques, les hommes, la justice et les terres arables. Curieuse façon de multiplier le vocabulaire du fric. Le Code civil a été traité de manière pratique sous Boutef, aussi bien que cette fameuse Constitution d'ailleurs, taillée sur mesure dit M. Ali Ghediri. Elle n'était pas loin d'un traité romain revue par une caste de vieillards révolutionnaires qui tournent à la sénilité maintenant. Celle qui sanctionne, annexe, coupe les routes pour éviter le peuple dans la circulation, celle qui ordonne à la justice, qui voyage ou bon lui semble, au dos des avions d'Air Algérie, qui vit dans une retraite paisible face à la mer etc.... Nous ne sommes pas loin du sacramentum in rem, de l'injura cession et des formules très anciennes du droit qui sanctionne les manigances. On a simplement dénégrifié les actions de la loi pour arriver à cette tartuferie politico-militaire et qui inclut la Constitution dans un arche en béton. Cette responsabilité des choses a mis le peuple désormais en colère. Un gouvernement de bandits qui mord par procuration de Saïd Bouteflika et le peuple répond par civilisation du droit. Donner du respect à une chose inerte c'est mettre tout le monde au ras de la chose, dit Ali Ghediri, ça dépersonnalise tout le monde. Les pièges sont dans cette morale antique, nommer les fautes avec un risque latent. C'est ce qu'a fait Bouteflika et c'est dans ce piège que Gaïd Salah est tombé. Le risque d'une faute grave et antidatée.
Faudrait-il un Poutine pour sortir de cette machinerie dans laquelle tout le monde se noie, ou mettre tout un peuple dans une prison dans laquelle il vit déjà? Nul droit antique ou droit privé ne sont des mots de doctrine, mais un assortiment prévu de contraintes administratives et pécuniaires si je ne m'abuse.
«Pourquoi n'assure-t-on pas la contrainte?» demande-t-on à M. Ghediri. «Parce qu'elle peut se retourner et nous gifler rétorque-t-il!». Mettons-nous à genoux, prions et suivons le rythme de la cadence des coups qu'elle nous apporte malgré tout. C'est le délai de grâce. Restons à genoux car si on se relève, nous ne serons plus jamais à genoux.


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