le BEM est un obstacle qui met une pression énorme sur les candidats Le directeur de l'éducation, Bouziane Mourad, reste serein et rassure les candidats quant au bon déroulement de cet examen. Parce qu'il détermine la suite du cursus scolaire, le Brevet d'enseignement moyen est un obstacle qui met une pression énorme sur les candidats et surtout sur les parents qui craignent pour l'avenir de leurs progénitures. Une évaluation sur 4 années, permet de se fixer d'une manière plus objective quant au profil de l'apprenant lors de son orientation. Cette façon de faire est de loin plus réaliste que ce qui se passe actuellement où les directeurs envoient 30% vers les sections littéraires et le reste, 70%, vers les filières scientifiques des lycées. Combien coûte aussi cet examen au Trésor public? Des millions de DA déboursés pour l'organisation, la correction, les indemnités diverses... Voilà deux raisons évidentes pour annuler ce «concours sélectif» et opter pour le passage. Précisons que même les recalés à l'examen ont une chance de passer grâce à la moyenne calculée sur la base de l'addition de celle de l'année scolaire et celle obtenue lors de l'examen. Le retour au passage sans l'examen redonnera à ne pas douter plus d'importance à l'enseignement, qu'on ne viendra plus caillasser en fin d'année les professeurs comme çà a été le cas récemment au CEM Khidder de Bouira. L'élève ne désertera plus l'école dès le mois de mai juste après les compositions au grand bonheur «des vendeurs du savoir dans les garages». L'ex-ministre Nouria Benghebrit avait projeté de réformer, mais on ne lui a pas laissé le temps-surtout que les islamo-baâthistes avaient lancé une campagne contre ses projets et même contre sa personne. En attendant peut-être ce changement, le BEM programmé du 9 au 11 juin 2019 a débuté hier à 8 heures. 11644 candidats passeront les épreuves. Parmi les inscrits on enregistre 428 candidats libres, 49 détenus, qui seront encadrés par 2875 encadreurs. 3065 candidats passent l'épreuve facultative de Tamazight. L'ensemble des 11644 candidats subira les épreuves l'examen dans 49 centres répartis à travers les 12 daïras de Bouira. Le CEM Haddouche Saïd est réquisitionné comme centre de correction. Pour les matières dites de compensation, il faut préciser que la direction de l'éducation a annoncé avoir assuré les tests obligatoires exclusifs aux candidats du BEM dans les épreuves de musique, le 22 avril dernier, l'épreuve de dessin le 6 du mois passé et les épreuves d'éducation physique aux candidats libres des deux examens des cycles moyen et secondaire entre le 23 avril et le 6 mai passé. Depuis plusieurs mois déjà et sur instruction de la tutelle, une commission de wilaya s'est chargée des préparatifs qui ont porté sur le volet logistique avec l'installation d'une commission en charge de la désignation et du suivi des préparatifs des centres des examens, de la communication et les différents réseaux téléphonique, de la sécurité et du transport ainsi que la restauration et l'hébergement. Cette commission se charge aussi de la mission d'élaborer le transfert des sujets vers les centres d'examen, la réquisition des effectifs pour l'encadrement, la restauration des candidats le jour «J». La Sûreté nationale aussi participe en assurant la sécurité dans et autour des établissements ainsi que la sécurisation des transferts des sujets et des copies vers et depuis les centres. Le CEM Haddouche Saïd au chef-lieu de la wilaya est affecté à la correction. Depuis l'ère Benghebrit et pour contrecarrer la fraude, la direction de l'éducation a permuté les chefs de centres d'une daïra à une autre. Ainsi, les directeurs exerçant à Bouira assurent la chefferie au niveau des daïras de Sour el Ghozlane, Aïn Bessem, Lakhdaria quand ceux habituellement en exercice dans ces régions vont vers d'autres. Dans cette lutte permanente contre la fraude, les moyens de communication susceptibles d'être utilisés pour un quelconque contact avec l'extérieur sont strictement interdits et des mesures préventives ont été prises. Le directeur de l'éducation Bouziane Mourad reste serein et rassure les candidats quant au bon déroulement de cet examen «Toutes les dispositions ont été prises notamment en matière d'hébergement, restauration, transport et également couverture sanitaire. La totalité des enseignants sont réquisitionnés pour pallier toute absence et en cas de manque de surveillants. Nous remercions les directions de la santé, du transport et les services de sécurité, de la Protection civile, la DAL, Sonelgaz, l'ADE et les chefs de daïra qui ont apporté leurs concours», nous déclarait le directeur de l'éducation en marge d'un conseil de wilaya autour des préparatifs des examens de fin d'année dans les secteurs de la formation professionnelle, l'éducation, l'enseignement supérieur.