La saison vient d'être lancée dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une douzaine de plages autorisées à la baignade peuvent désormais accueillir les visiteurs. Chaque année, selon les services du tourisme, ce sont quelque six millions d'estivants qui viennent dans les deux villes littorales de Tigzirt et d'Azeffoun. Un gigantesque potentiel touristique qui déferle depuis les villes d'Algérie.Mais, en fait, de l'avis de beaucoup de connaisseurs du domaine, le chiffre en question peut être multiplié, si la wilaya de Tizi Ouzou vient à réactiver tous ses sites touristiques avec les moyens d'exercice de l'industrie touristique efficiente. Plusieurs segments peuvent faire leur entrée dans cette activité à l'instar du tourisme culturel, du tourisme cultuel, du tourisme de montagne et beaucoup plus encore. En effet, la wilaya de Tizi Ouzou est très riche en matière d'attractivité touristique. On a eu à vérifier ce fait dans les années 70. Le tourisme de montagne arrive en pôle position avec une attractivité qui s'étend sur trois saisons alors que le tourisme balnéaire ne dure qu'une seule saison, l'été. La wilaya compte plusieurs sites touristiques sur les cimes du Djurdjura. D'autres montagnes et massifs peuvent être exploités, à l'instar de l'Akfadou et de Mizrana. Ce tourisme de montagne peut aussi révéler d'autres formes de tourisme à l'instar du tourisme culturel et cultuel. Sur le littoral, des sites religieux appartenant au patrimoine, sont l'objet de visite pour des dizaines de milliers de personnes. Les saints vénérés sont très nombreux à recevoir des visiteurs. D'autres sites peuvent constituer une attraction pour des touristes en quête de découverte, à l'instar d'Azrou N'thour. De son côté, l'artisanat et le produit du terroir en général sont des segments qui peuvent constituer des attractivités touristiques non négligeables. Dans les années 70, le bijou des Ath Yenni ainsi que le tapis d'Aït Hichem ont été le centre d'intérêt des touristes étrangers de beaucoup de pays. Mais pour ressusciter toute cette dynamique touristique, c'est toute l'activité qui devrait, selon plusieurs connaisseurs, connaître une refondation. Aujourd'hui, l'essentiel de l'activité touristique est géré par l'administration, alors que dans le monde entier, le tourisme est une affaire économique. Plusieurs secteurs peuvent être inclus dans cette activité, alors qu'ils ne le sont jamais, à l'instar du transport. La gestion du tourisme par l'administration a fait que même l'organisation des salons est confiée à celle-ci, alors que sous d'autres cieux, elle est l'affaire de boîtes de communication spécialisées. La gestion de l'industrie touristique fait aussi appel à plusieurs créneaux, comme le transport, pour assurer les liaisons entre les villes, les hôtels et les sites. Les agences de tourisme sont, ailleurs, très impliquées, alors que chez-nous, celles-ci survivent par les omra et la campagne de pèlerinage.