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«J'ai hâte de retrouver mon public»
FELLAG À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 07 - 01 - 2006

Fellag est à Tizi Ouzou dans le cadre de la commercialisation de son oeuvre complète par les éditions Izem Pro.
Mohammed Saïd Fellag n'est plus à présenter, le one man show algérien est connu du large public avec ses productions qui font la joie des grands et des petits et qui, loin d'être de simples divertissements, sont des genres de thérapies pour un peuple profondément blessé dans son âme et dans sa chair par une dizaine d'années de braise succédant à une longue léthargie du temps du parti unique. Approché à l'invitation d'Izem Pro dans les salons de l'hôtel Lalla Khadidja de Tizi Ouzou, Fellag, le père de Cocktail Khorotov et de Babor l'Australie et enfin du Dernier chameau, pour rester dans le seul registre du one man show, Fellag s'est montré sous son vrai jour, celui d'un homme affable et combien prévenant. L'artiste qui a pris de l'épaisseur a également titillé d'autres genres de production comme l'écriture et aussi le cinéma. Vivant dans l'émigration, Fellag est comme le témoin vivant de son époque et de son peuple comme il a également su se faire passerelle avec d'autres populations en empruntant un autre registre de langue. Cependant, Fellag parlant en français est peu différent de Fellag s'exprimant en kabyle. Aux lecteurs de L'Expression, Fellag souhaite d'abord tous les voeux de bonheur avant de revenir sur son parcours d'artiste.
L'Expression: De Tchop à Cocktail Khorotov, la marche de Fellag est une véritable rencontre avec son public...
Fellag: C'est en fait lors de ce spectacle, je me souviens que la primeur était donnée aux gens de Tizi Ouzou, j'ai eu comme une révélation. Pour un artiste, il faut toujours inventer, créer des textes et les jouer de manière à coller avec la société tel le linge du corps qui colle carrément à la peau. Il est une obligation pour cela de suivre pour pouvoir comprendre les ressorts cachés et alors, vient la production. J'ai tenu à inventer les mots qui vont avec cette démarche et trempé dans la société, alors là, on pense pouvoir avoir un certain impact sur le public. En fait, je ne suis qu'un témoin essayant d'exprimer le vécu puisé dans l'air du temps. Cependant, et avant que de poursuivre, je me dois de préciser qu'il y a une période qui m'a été des plus profitables au plan professionnel, c'est le passage par les planches du TNA et des théâtres régionaux. Cette époque m'a permis de mieux connaître le pays et plus tard, de puiser à pleines mains dans ce trésor.
Parlons un peu de Cocktail Khorotov, voulez-vous?
C'est le choc, ou mieux encore, l'envol. Avec ce spectacle, j'ai pris la mesure des attentes du peuple et d'ailleurs, tous les ingrédients ayant façonné les autres one man show se trouvent déjà dans ce spectacle. Il se trouve, hasard des temps, que la première de Cocktail Khorotov a été jouée à Tizi Ouzou, c'était un moment de grâce, il y a eu alors une rupture avec les temps anciens et l'apparition d'un ton nouveau. Et tout de suite, j'ai pris la mesure des attentes du public...
Fellag est ensuite parti du pays...
Oui, un peu comme des milliers d'autres personnes, j'ai eu cette chance et il faut dire que mon départ en émigration d'abord en Tunisie où par chance, je suis devenu en l'espace de deux mois, un artiste assez connu et reconnu par le public tunisien. Là-bas, durant cette époque, j'ai vécu comme sur un nuage. Ensuite, ce fut l'arrivée en France, d'abord en Algérien parlant arabe algérien, ensuite et ayant bénéficié d'une certaine audience et d'une certaine notoriété, j'ai eu à compter sur un public qui en fait m'attendait, ayant entendu, par exemple, parler de Cocktail Khorotov. Cela m'avait permis de vivre de mon métier. Comme il faut peut-être rendre hommage au Centre culturel algérien à Paris, qui m'a énormément aidé au départ.
Ensuite, il y a eu la rencontre avec un autre public...
Oui, au départ, les Français et les beurs ont commencé à venir par curiosité. Ensuite, ils ont découvert une autre facette de l'Algérie au moment où, hélas, le pays offrait un autre visage, fait de pleurs et de tragédies. Plus ce public venait de plus en plus nombreux, et plus je me voyais dans l'obligation d'adapter le registre de langue. Cependant, la langue choisie devenait comme une sorte de langue compréhensible par tous, aussi bien les Algériens que d'autres tels ces Africains subsahariens et aussi par les Français qui apprécient ma production. D'ailleurs, le premier étonné après un spectacle donné entièrement en français est bien Fellag. Je pensais sérieusement que les spectacles avaient besoin d'être montés et présentés dans la langue du pays car intraduisibles. Depuis, je suis revenu de tout cela.
Et en ce qui concerne le Dernier chameau? Il y a des gens qui se disent «choqués » par certaines tirades et notamment à l'égard des femmes!
Là, je vais vous arrêter pour vous rappeler qu'il y a quelque temps, des associations féminines m'ont dit que j'étais le champion de la lutte des femmes pour les droits. On m'avait alors proposé de me nommer «Femme d'honneur». Pour ce qui est du message du Dernier chameau, je dis qu'en France, cela s'est bien passé, il faut lire cela au second degré.
Que les bonnes âmes se rassurent et que les femmes surtout se rassurent, je continue et continuerai à porter haut le flambeau de cette lutte qui est noble.
Et Fellag pense à un vrai retour au pays?
Oui, cela est même une obsession, mais pour le moment, c'est encore hélas dans le laboratoire de la réflexion.
Dès que ce sera techniquement possible, je serais d'abord à Alger ensuite dans le pays profond. Ma présence aujourd'hui à Tizi Ouzou entre dans le cadre de la sortie de la compilation de l'oeuvre par Izem Pro.
Parlons un peu de Fellag l'écrivain?
Merci ! Mais je ne puis dire que le premier roman, Rue des petites daurades a été bien accueilli par le public. C'est une histoire bien parisienne, relatant la vie d'un quartier à Paris. Un film sera tiré de ce roman et je peux vous dire que sa réalisation est prévue pour la fin de l'année en cours.
Pour le reste, je peux dire que pendant un bon moment, ce sera en quelque sorte une pause, du moins pour ce qui est du one man show. Je passerai sur un autre registre comme ce roman en pleine préparation, Les allumeurs de rêves berbères, ce roman est aussi prévu pour la fin 2006.
Que peut dire Fellag aux lecteurs?
Merci, encore merci et rendez-vous, je l'espère, sur les tréteaux pour bientôt. Le public algérien me manque énormément et lors de nos retrouvailles, ce sera certainement un festival d'émotions.


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