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Fausse alerte à Oran
GRIPPE AVIAIRE
Publié dans L'Expression le 26 - 01 - 2006

Un conseil interministériel, réunissant les ministres de la Santé, des Finances et de l'Agriculture, s'est tenu hier. Il a été consacré à cette question.
Le ministère de la Santé a encore une fois démenti, hier, la rumeur faisant état de l'existence de cas de grippe aviaire à Oran. Dans une déclaration à la radio, le conseiller de presse de Amar Tou, Slim Belkessam, a affirmé qu'il n'y a «aucun cas de virus H5N1, aussi bien dans le règne animal que chez l´être humain en Algérie». M.Belkessam a affirmé que «les cas, rapportés par la presse, de trois personnes hospitalisées au CHU d´Oran sont des cas de grippe ordinaire, saisonniers, avec quelques complications, bronchites, etc., mais ils n´ont rien à voir avec le virus H5N1. Pour la personne qui est décédée, c´est une personne qui était atteinte depuis longtemps d´une tuberculose».
Cette réaction qui vient mettre un terme à la folle rumeur qui a circulé à Oran, ne met pas moins le pays à l'abri d'une éventuelle déclaration de la maladie. Il n'y a, en effet, aucune raison valable pour qu'un pays quelconque puisse être à l'abri d'une telle pandémie annoncée depuis 1997. Huit années nous séparent des premiers cas de personnes atteintes de la grippe aviaire qui se sont déclarés à Hong-Kong.
Ce n'est qu'en début de semaine que notre ministre de la Santé a cru bien de nous informer qu'une enveloppe de 8 milliards de dinars venait d'être dégagée pour faire face au fléau. Il prévoit l'achat de 7 millions de doses de Tamiflu ainsi que des masques. Il prévoit seulement car il n'est pas dit que le marché dudit produit soit accessible sur un simple claquement des doigts. Rappelons-nous ainsi la mésaventure du vaccin contre la grippe que notre pays devait avoir il y a quelques semaines.
Les deux communiqués du ministère de la Santé suffisent pour comprendre. Le premier évoquait la vaccination des personnes âgées de 65 ans et plus.
Le second repoussait l'âge à 75 ans. Il est clair que c'est la différence entre la quantité commandée et celle reçue qui en est la cause. La pression sur le marché international est forte. En France, les autorités sanitaires ont dû lancer des appels au civisme pour tenter de prévenir la rupture de stocks. En vain.
Cela pour dire que dans un tel cas, l'argent, seul, ne peut rien. Un pays qui a vraiment à coeur la sécurité de ces citoyens ne doit négliger ni ses autres moyens (de production notamment) ni la sécurité : le temps est très précieux. Sans parler évidemment des moyens de prévention tels que l'hygiène et les structures de surveillance. Où en est-on en Algérie face à la menace? Nous avons des outils de production capables de produire le (et même les) médicaments à même de combattre l'épidémie. Tant dans le secteur public que privé. Rien n'a été fait par les pouvoirs publics dans cette direction. Même Saïdal, cette entreprise publique qui, par la voix de son P-DG qui s'exprimait au forum d'El Moudjahid, il y a quelques semaines, et affirmait être en mesure de produire le fameux Tamiflu, n'a en définitive pas été sollicitée. On préfère importer (sic).
En même temps que l'annonce de l'enveloppe financière, notre ministre révèle que 10.000 doses de Tamiflu ont été déjà livrées. Il ne dit pas où elles sont, ni pour qui elles sont destinées. 10.000 doses c'est mille boîtes. Mille Algériens qui pourront en bénéficier. De qui s'agit-il? Et les 29 millions 990 mille autres citoyens, quel sort les attend? De telles restrictions ne s'expliquent pas. Le fait de débloquer tous les milliards du monde non plus. La raison et le bon sens voudraient que soient mises à contribution les capacités de production nationales. Et elles existent. Il suffit seulement d'accompagner les investissements de la garantie financière du gouvernement.
Un économiste international a démontré que pour 1 dollar investi dans la fabrication du Tamiflu, c'est 3,68 dollars d'économisés sur les dépenses de santé publique. Alors pourquoi cette indécision à produire? Pourquoi ce choix de l'importation? D'autant que la matière première peut être fournie par un producteur indien qui a déjà acquis la licence d'exploitation détenue par le laboratoire Roche.


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