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Les spécialistes appellent à une exploitation rationnelle
RESERVES D'EAU DANS LE SUD
Publié dans L'Expression le 05 - 02 - 2006

La surexploitation des nappes, un équipement inadéquat des forages, le phénomène de la remontée des eaux constituent, entre autres, une menace.
La déclaration du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, sur l'existence de très importantes réserves d'eau dans le sud du pays a suscité des réactions de la part de spécialistes du domaine. L'un d'eux, Latif Djerboua, vivant en France, plus précisément à Grenoble, nous fait remarquer que cette eau, non renouvelable, peut poser un vrai problème dans le cas d'exploitation accrue de cette ressource.
Selon lui, il faut mieux rationaliser son utilisation même si elle suffit pour les quelques siècles à venir. Le gros problème qui se pose en particulier, explique-t-il, est la stabilité des sols, sans rappeler la disparition de la ressource. «Je signale qu'aujourd'hui pour extraire le pétrole, on injecte de l'eau dans le sous-sol pour que le rendement d'extraction du pétrole soit optimal. Mais on n'arrive jamais à extraire 100% du gisement du pétrole, au bout d'un certain moment le coût augmente et la pression diminue pour pouvoir le remonter.» Il fait allusion en fait à l'exploitation des forages profonds qui représentent un risque majeur pour les ressources en eaux souterraines.
Constat inquiétant
L'incident survenu avec l'effondrement du puits OKN32 à Haoud Berkaoui (Ouargla) en est un exemple. Le forage avait pour objectif la production d'huile à partir des grès du trias argilo-gréseux, principal réservoir producteur de pétrole.
Après plusieurs tentatives infructueuses pour colmater les pertes totales survenues dans ce forage, le trou initial foré jusqu'à 2 523 m n'a pas pu être retrouvé à partir de la côte de 650 m. La pose d'un tubage à 616 m pour isoler les aquifères en surface et celle d'un autre tubage à 734 m n'ont pu arrêter les pertes totales de boue. Le puits a, par la suite, été abandonné avec la mise en place de deux bouchons de ciment à 748 m et à 98 m.
Le constat présenté est inquiétant à plus d'un titre. Les nappes du système aquifère du Sahara sont donc soumises à des contraintes qui limitent la faculté d'exploiter leur potentiel. Outre un équipement inadéquat des forages, la surexploitation des nappes, une salinisation des eaux par interférence de nappes et une pollution domestique aggravée par le phénomène de la remontée des eaux constituent, entre autres, une menace aux ressources hydriques souterraines. Ces derniers sont de l'ordre de près de 5 milliards de mètres cubes dans le Sud algérien.
L'autre question qui surgit est celle du partage de l´eau. Les trois pays du Maghreb sont classés parmi les pays qui connaissent une situation d'insuffisance hydrique (moins de 1000 m3/hab/an) avec tendance vers une situation de pénurie d´eau (moins de 500 m3/hab/an) après 2025. Mais, là aussi, c´est l´esprit de coopération qui doit dominer. La Charte maghrébine pour la protection de l´environnement et le développement durable (signée en novembre 1992) appelle à préserver les nappes aquifères non renouvelables en assurant une exploitation rationnelle de ces nappes dans le cadre d´une collaboration entre les Etats des pays du Maghreb.
Au cours d´une réunion des ministres de l´Eau et de l´Irrigation des pays membres de l´UMA, tenue à Alger en avril 2003, il a été évoqué le transfert d´eau d´un pays membre à un autre. Les pays de l´UMA tentent de définir une politique commune de l´eau avec la création d´un conseil de l´eau et d´un observatoire. Des problèmes - mineurs ou majeurs, les appréciations diffèrent selon les spécialistes - se posent aux frontières est et ouest de l´Algérie, mais ce sont surtout les interférences des nappes aquifères du bas-Sahara qui focalisent l´attention.
Fausse estimation?
Le grand bassin sédimentaire du Sahara septentrional est constitué de deux nappes, le continental intercalaire et le complexe terminal. Ce bassin s´étend sur un million de km2, répartis entre l´Algérie (700.000 km2), la Libye (250.000 km2) et la Tunisie (80.000 km2). Le plus grand bassin est constitué par le continental intercalaire, une nappe fossile, appelée nappe albienne, estimée à 60.000 milliards de m3.
Des experts laissent entendre que l´estimation du volume qu´elle emmagasine est théorique et pourrait être, en réalité, bien inférieure. Pour la nappe albienne, le temps de renouvellement est estimé à 70.000 ans. L´Observatoire du Sahel et du Sahara, une institution régionale, travaille à en assurer une exploitation basée sur la concertation entre les trois pays concernés afin de respecter les intérêts de chacun d´eux. Ces nappes sont déjà très largement utilisées dans les trois pays (550 millions de m3 en Tunisie, 330 millions de m3 en Libye et 1,33 milliard de m3 en Algérie). Un bureau d´études français, Safege, a été chargé de l´étude de faisabilité du transfert de ces eaux sur une courte distance vers les Hauts-Plateaux. La Libye exploite trois nappes dont une seule est partagée avec l´Algérie et la Tunisie.
En tout cas, les experts du domaine recommandent la prudence dans l'exploitation des eaux souterraines, surtout que ces ressources ne sont pas renouvelables à un rythme correspondant aux exigences du développement durable.
M. Djerboua propose, par là même, au gouvernement de faire appel aux spécialistes (universitaires et chercheurs) surtout les hydrogéologues.
Ces derniers qui ont, selon lui, des connaissances plus approfondies sur les ressources superficielles renouvelables, peuvent proposer des solutions alternatives.
Il résumera son idée en citant dans ce sens un proverbe amérindien qui dit : «Notre terre est un héritage qu'on doit transmettre aux générations futures».


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