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Comment éviter le naufrage économique
Face à la crise multidimensionnelle
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2019

Le commandement de l'ANP s'est engagé auprès de l'opinion nationale et internationale pour assurer la sécurité des biens et personnes durant l'élection présidentielle déterminant pour l'avenir du pays et surtout, fait le plus important depuis l'indépendance politique, de ne favoriser aucun candidat, donc une saine concurrence, ce qui implique la véritable indépendance de la commission de surveillance des élections pour une élection transparente. Selon l'avis unanime des observateurs internationaux, excepté certains faits mineurs, l'ANP et les forces de sécurité ont accompagné le Hirak, ce qui explique les manifestations pacifiques sans violences, qui ont fait l'admiration du monde, et ce comme je viens de le souligner dans plusieurs interviews entre le 4 et 15 novembre 2019 à plusieurs télévisions et médias internationaux et nationaux, contrairement à certains évènements récents dans d'autres pays, où l'armée a tiré à balles réelles sur les manifestants. En espérant un climat apaisé, l'on doit respecter toutes les idées, de ceux qui sont favorables à l'élection et de ceux qui ne le sont pas, devant éviter toute violence par la culture de la tolérance. En cas de non-transparence et de promesses populistes non réalisables pour de véritables réformes, il y a risque d'un fort taux d'abstention qui serait préjudiciable à l'image de l'Algérie. Aussi, les candidats devront présenter leurs programmes, le gouvernement actuellement transitoire, dont la durée de vie ne devrait pas dépasser la fin de l'année 2019 devant se limiter aux affaires courantes, éviter toutes décisions populistes qui engagent l'avenir du pays, qui risquent de ne pas engager le futur président de la République, ou des déclarations hasardeuses qui parasiteraient le débat contradictoire de cette élection, influant négativement sur le taux de participation avec parallèlement, le gel de toute loi au niveau de l'APN.
La population algérienne, notamment la jeunesse, dont le Hirak, au mécontentement résultant d'une névrose collective datant de plusieurs décennies, ouverte sur le monde, aspire à plus de dignité, de liberté et à un véritable Etat de droit loin des promesses utopiques.
Profondes mutations internes
Les programmes qui engageront l'avenir du pays, devront éviter la langue de bois, des idées générales populistes, mais se fonder sur un plan précis au sein d'une stratégie reposant sur de profondes réformes structurelles, réalistes, datées et quantifiées, comme facteur de développement. La prospérité au XXIème siècle sera fondée sur la bonne gouvernance et le savoir, avec l'ère de l'Internet et de l'intelligence artificielle qui pénètrent tous les secteurs civils et militaires et modèlent les comportements des générations futures qui ont une autre perception du monde. L'impasse actuelle trouve son essence dans l'immoralité de certains dirigeants où pour la période récente les entrées de devises ont été de plus de 1 000 milliards de dollars pour une sortie de devises au 30/04/2019 d'environ 925 milliards de dollars, avec un faible taux de croissance, soit moyenne annuelle de 2,5-3%, supposant soit de la mauvaise gestion ou d'importantes surfacturations ou les deux à la fois. Evitons de vendre également des rêves, comme ces promesses utopiques de récupération des transferts illicites de capitaux, très difficiles s'ils sont sous des prête-noms, placés dans des paradis fiscaux ou en bons anonymes, et éventuellement pas avant de longues années pour les biens réels, nécessitant des procédures judiciaires très longues. Comme il est utopique de promettre une allocation devises à chaque Algérien de 1500 euros par an devant comparer le comparable, plus de 90% des Algériens ayant le passeport contre moins de 30% au Maroc à titre d'exemple. Si nous prenons 10 millions d'algériens sur 12,5 millions de la population active, ne comptabilisant pas les enfants âgés de moins de 18 ans, qui utiliseraient cette allocation délivrée par la Banque d'Algérie au cours officiel, quelle que soit la destination, la sortie de devises serait de 15 000 000 000 euros /an, plus de 20% des réserves de changes au 31/12/2019. C'est du populisme, auquel aucun Algérien ne croit. C'est que le blocage réside dans l'incohérence et le manque de vision stratégique des politiques et économiques, par la mauvaise allocation des ressources, de ces nombreux projets non maturés avec des surcoûts exorbitants avec peu d'impacts, comme en témoigne le montant dérisoire des exportations hors hydrocarbures et le volume des importations de biens et services. Du fait de l'ancienne culture des dirigeants, de la panne d'idées novatrices, c'est le mythe dépassé des matières premières, du primat de la rente des hydrocarbures, la majorité de l'investissement dans les infrastructures avec souvent des malfaçons, (nécessaires, mais qui ne sont qu'un moyen) de ce slogan dépassé, «lorsque le bâtiment va, tout va», alors que l'investissement porteur au XXIème siècle se trouve dans les institutions démocratiques tenant compte des anthropologies culturelles (bonne gouvernance) et le développement du savoir comme source de la croissance. Il est indéniable que l'Algérie pour les raisons évoquées précédemment traverse en cette fin d ‘année 2019, produit historique des incohérences depuis de longues décennies et pas seulement de la période actuelle, une crise multidimensionnelle à la fois politique, économique, sociale et culturelle. Aussi, pour les candidats, le discrédit serait d'avoir un programme utopique, comme des augmentations de salaires sans productivité et donc la distribution de revenus sans contreparties productives qui conduiraient le pays au suicide collectif.
L'on devra tenir compte de notre longue histoire millénaire, un pays sans son histoire étant comme un cors sans âme, mais surtout de préparer l'avenir tenant compte des réalisations depuis l'indépendance politique, évitant cette sinistrose, mais également l'autosatisfaction en recensant les insuffisances, le pourquoi de cet important divorce entre les dépenses et les impacts, insuffisances qu'il s ‘agira de corriger et ce pour faire face aux nombreux enjeux géostratégiques mondiaux et aux profondes mutations internes de la société algérienne. Sous réserve d'avoir une vision et une nette volonté politique, loin des aléas de la rente, les réformes tant dans le domaine politique, institutionnel, économique, social, culturel (facteur déterminant au XXIème siècle), militaire, sécuritaire et des affaires étrangères nécessaires seront douloureuses, pour s'adapter à un univers en perpétuel mouvement, impliquant une refonte des relations internationales pour un monde plus juste, où actuellement le primat du financier sur la sphère réelle, détruit les relations de solidarité sociale et où toute nation qui n'avance pas recule, puisqu'il n'existe pas de situation statique.
Un discours de vérité
Aussi, il est impératif d'avoir un discours de vérité et rien que la vérité et éviter de voir toujours l'ennemi de l'extérieur, qui n'agit que lorsque le front intérieur est lézardé, discours des années 1970-1980, auxquels la population ne croit plus, alors que le mal profond est en nous. Ces réformes doivent avoir l'assentiment de la population grâce à un dialogue productif permanent et un sacrifice partagé -concilier l'efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale- d'où l'importance de la moralité irréprochable des candidats et de contre-pouvoirs politiques et sociaux.
Le piège du FMI
Car les défis de l'Algérie de 2020-2030, pour instaurer la démocratie tenant compte tenu de notre authenticité, du fait du retard dans les réformes structurelles, sont nombreux et complexes, nécessitant une mobilisation générale, tenant compte de la diversité des opinions, par la culture de la tolérance, personne n'ayant le monopole de la vérité et du patriotisme, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir. Avec une forte pression démographique, souvent oubliée, une population au 1er janvier 2019 de plus de 43 millions d'habitants, une population active dépassant 12,5 millions, nécessitant de créer entre 350 000/400 000 emplois/an qui s'ajoutent au taux de chômage de 13,5% selon le FMI fin 2021 (comptabilisant les emplois rente) dont plus de 25% pour les jeunes, s'impose en urgence la réforme des institutions dans un cadre décentralisé pour une société participative et lutter contre la bureaucratie néfaste, du système financier lieu de distribution de la rente, guichets administratifs, du système socio-éducatif non adapté, l'épineux problème du foncier avec ses utilités, et de mettre en place rapidement une loi organique de la transition énergétique, avec l'épuisement inéluctable des énergies fossiles classiques horizon 2030, forte consommation intérieure et subventions généralisées source d'injustice sociale.
Sans la résolution de la crise politique, d'où l'importance d'avoir rapidement un pouvoir légitime élu, qui devra tenir compte des exigences d'Al Hirak, bien entendu les exigences réalistes, reposant sur de nouveaux réseaux, les anciens réseaux étant hors circuit avec une population parabolée et ouverte sur le monde, aucun investisseur sérieux ne viendra dans un environnement des affaires contraignant, même si l'on établit les meilleures lois du monde, (évitons le juridisme étroit). Venant d'une tournée à l'étranger, lors les différents contacts, j'ai fortement mis en relief, qu'il n'est pas question d'interférences étrangères, que les Algériens doivent forger eux-mêmes leur destin, que l'Algérie étant un acteur clé de la stabilité de la région et que toute déstabilisation aurait un impact négatif sur toute la région, comme conséquence de la grave récession économique et sociale. En effet sans résolution de la crise et un changement de cap de la politique économique, l'on s'oriente inéluctablement vers l'épuisement des réserves de changes au plus tard le premier trimestre 2019, les prévisions de 51,6 milliards de dollars dans le PLF2020 fin 2000, risquant de ne pas être tenus, l'incohérence du PLF2020 risquant de bloquer l'économie, avec de vives tensions sociales, la restriction des importations ayant des limites, du fait que le taux d'intégration des entreprises publiques/privées ne dépasse pas 15%.
Le temps en économie ne se rattrape jamais: quelle serait la situation de l'Algérie à l'horizon 2022, si elle retournait au FMI, seulement deux ans pour redresser la barre supposant une mobilisation générale tenant compte des différentes sensibilités: car dans le cas de ce scénario, ni le pouvoir ni l'opposition ne pourraient parler d'indépendance politique économique, sociale, diplomatique et sécuritaire avec d'importants impacts géostratégiques négatifs?


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