Le secrétaire d'Etat américain Michael Pompeo a convenu, samedi, avec le président irakien Barham Salih, de la nécessité de réduire les tensions dans la région, après l'élimination par Washington d'un général iranien à Baghdad et des tirs de missiles de riposte contre des bases abritant des soldats américains en Irak. Au cours d'un entretien téléphonique, le secrétaire d'Etat Pompeo et le Président Salih ont «convenu de la nécessité de réduire les tensions dans la région», a déclaré la porte-parole du département d'Etat Morgan Ortagus, dans un communiqué. Le chef de la diplomatie américaine a «réaffirmé le rôle important de la Coalition mondiale pour vaincre (le groupe terroriste) Daesh dans la promotion d'un Irak souverain, indépendant et prospère», ajoute la même source. Cet entretien intervient dans le sillage de l'escalade des tensions entre Washington et Téhéran, après l'élimination par les Etats-Unis du général Qassem Souleimani, commandant de la Force Qods du corps des Gardiens de la révolution iranienne et d'un chef d'une milice irakienne pro-Téhéran, dans une frappe au drone près de l'aéroport international de Baghdad, au début du mois. La frappe a provoqué Téhéran qui a riposté avec des tirs de missiles contre deux bases militaires en Irak abritant des soldats américains stationnés dans le pays, sans faire de victimes. Alors que le Pentagone a décidé l'envoi de nouvelles troupes en Irak, le Parlement irakien a demandé le 5 janvier au gouvernement de «mettre fin à la présence des troupes étrangères» dans le pays, provoquant une réaction du président américain qui menace Baghdad de sanctions en cas d'expulsion des militaires américains.