Le président tunisien, Kaïs Saïed, effectue ce dimanche, une visite de travail en Algérie. Le locataire du palais de Carthage rencontrera son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, « pour discuter de la crise libyenne ainsi que des relations bilatérales, et d'autres questions concernant les deux pays ». La Tunisie n'a pas été invitée à participer à la Conférence internationale sur l'avenir politique de la Libye. Ce pays partage pourtant une frontière de près de 500 km avec la Libye et abrite plus d'un million et demi de réfugiés libyens. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la consolidation des relations politiques entre Alger et Tunis, et la possibilité de les développer dans de nombreux domaines, notamment le commerce, l'industrie, et les échanges agricoles. Kaïs Saïed sera accompagné d'une forte délégation ministérielle, selon la même source. Les détails de cette visite ne sont pas encore dévoilés par les Présidences des deux pays. Le président tunisien avait annoncé le 13 octobre dernier, le soir de sa victoire à la présidentielle, que l'Algérie sera le premier pays qu'il visitera après son accession au pouvoir. Pour rappel, le président Kaïs Saïed a été parmi les premiers à féliciter dans un entretien téléphonique le président algérien élu Abdelmadjid Tebboune. Saïed a exprimé à son homologue algérien ses vœux de réussite, à l'issue de sa victoire à la présidentielle algérienne. Il a également fait part, à cette occasion, de sa volonté d'impulser la coopération entre la Tunisie et l'Algérie et d'ouvrir de nouveaux horizons dans ce cadre de manière à réaliser les aspirations des deux peuples frères et leur espoir de construire un avenir commun. Il a décoré récemment la célèbre moudjahida Djamila Bouhired. « Toutes les décorations du monde ne suffiront pas pour reconnaître ce que vous avez apporté non seulement à l'Algérie, mais aussi à l'humanité tout entière », a déclaré en substance l'homme fort de Carthage, selon l'agence de presse tunisienne TAP, ajoutant : «Il s'agit d'un signe de reconnaissance, de sa place et de ses longues luttes pour la libération de l'Algérie du colonialisme français et pour sa lutte continue pour la défense des libertés.» La militante algérienne, Djamila Bouhired, icône du soulèvement algérien durant la guerre d'indépendance, figure parmi les invités honorés lors de l'événement à la Cité de la culture.