Il y a anguille sous roche. Les poulains de Bachir Mechri sont-ils frappés par l'inefficacité dans leur compartiment offensif en n'arrivant pas à faire la différence et réaliser une bonne prestation à domicile, dans le stade Zabana? Rien n'indique le contraire. Les joueurs du MC Oran ont, jusque-là, perdu 13 chers points en évoluant dans leur terrain. La dernière débâcle des Oranais en date remonte au dernier match qu'ils ont disputé face à l'équipe des Hauts-Plateaux, l'ES Sétif, rencontre durant laquelle les Sétifiens ont réussi à imposer le score de parité (1-1). Et encore, la rencontre a été émaillée par plusieurs lacunes orchestrées par les cadets de Mechri, aussi bien dans le compartiment de l'attaque qu'au niveau de la défense, y compris le gardien des buts. Si les attaquants du MCO ont brillé par inconstance et inefficacité en n'ayant pas pu former une bonne attaque, la défense n'est pas en reste en ayant commis des erreurs, plus ou moins gravissimes, tout comme le gardien des but, Litim, ayant été à l'origine du penalty flagrant provoqué, suite à sa sortie non-calculée. Du coup, la décision de l'arbitre ne pouvait être autre que d'accorder la sanction fatale ayant permis aux Sétifiens de remonter le score. Pourtant, les dirigeants oranais ont, après la rencontre qu'ils ont disputée face au club de la ville voisine de Sidi Bel Abbés, mis le paquet pour faire la «razzia» en recevant, dans le stade de Zabana, les Aigles noirs des Hauts-Plateaux, l'ES. Et ce n'est pas tout. L'on a même misé gros en signant et persistant que cette rencontre ne serait pas à leurs dépens. Ce ne fut pas le cas. Encore une fois, le MCO a «réussi» à décevoir ses supporters en ne s'imposant pas dans le terrain d'El Hamri. Du coup, la 4e place s'envole pour le club phare de l'Ouest. Par contre, l'Entente de Sétif a, depuis le retour du MCO en Ligue 1, su et pu mener le bal à sa guise et ce dans le plein coeur du quartier des Hamraouas en disputant, chaque année, les trois points de la rencontre. Depuis plus d'une décennie, la machine sétifiens s'en sort avec brio face au club local. Sur les dix joutes jouées à Oran, le MCO s'est imposé dans trois matchs seulement. L'Entente a, durant ces 10 années, imposé sa logique en ayant signé son retour avec plusieurs matchs nuls à partir du stade Zabana. Ainsi, les Hamraouas, ayant décidé de renverser l'équation, n'ont pas pu aller loin de leurs rêves. De cette débâcle qu'il a essuyée à domicile, le MCO s'est quelque peu éloigné du podium. Le club des Hamraouas n'est plus sous sa bonne étoile surtout lorsqu'on sait que sa direction vient d'être sommée par la direction de gestion et contrôle de gestion des clubs professionnels (Dcgh) l'invitant à déposer en bonne et due forme ses bilans. Tout comme il est sommé de régler sa situation contentieuse. La Dcgf ne semble pas traîner, ni badiner avec son verbe ni avec ses coups de sommation en faisant face à une situation plus ou moins à éplucher de fond en comble. Le MCO est tout simplement appelé à déposer ses pièces comptables avant le 15 février. Passer au crible la compatibilité du club ne sera sans aucun doute une simple mission, vu les différends qui opposent les actionnaires n'ayant jamais jugé utile de retirer le club de la boue le charriant des années durant. Du coup, le club se retrouve l'otage d'une gestion hasardeuse, décevant les plus insensibles. Les sensibles, ou tout au moins les inconditionnels du MCO, ne savent plus à quel saint se vouer, hormis de plaider pour le retour de leur équipe au-devant de la scène. Une telle ambition ne sera sans aucun doute pas réalisée du jour au lendemain tant que la stabilité du groupe est tributaire de décisions courageuses à prendre par tous les acteurs du football local en lançant une véritable révolution devant venir à bout avec le bricolage, le colmatage et la gestion du jour en jour. Qu'attend-on donc? Les véritables supporters et les proches du MCO sont volontairement écartés de ce club leur imputant le droit de regard et celui de s'exprimer sur l'avenir de cette machine footballistique, qui a fait le bonheur de toute une région, des années durant avant qu'elle ne sombre dans le chaos à telle enseigne que le MCO peine à se rapprocher du podium et se contenant de jouer des rôles qui ne sont pas les siens, à savoir le maintien en Ligue 1.