Un gendarme a été tué dans la nuit de dimanche à lundi dans l'attaque d'un poste de gendarmerie repoussée par les forces maliennes dans l'ouest du pays, a indiqué le ministre de la Sécurité Salif Traoré, précisant que deux des assaillants ont été éliminés. «L'assaut a été repoussé par un détachement des forces spéciales de sécurité venu en renfort et l'armée de l'air survole la zone depuis 7h00», a rapporté le porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, sur les réseaux sociaux. La même source a indiqué que «les corps de deux assaillants ont été retrouvés pour le moment dans la région de Kayes». Diéma est une ville de passage sur la route entre le Mali et le Sénégal, l'un des principaux axes commerciaux maliens. nUn poste de péage routier à l'entrée de la même ville de Diéma avait été attaqué par des hommes armés non identifiés en janvier. Deux civils avaient été tués. Par ailleurs, un haut responsable d'un groupe armé arabe progouvernemental a été tué par balles dimanche dans le nord du Mali, a-t-on appris de source officielle. Cet assassinat intervient alors que l'armée malienne doit entamer son déploiement dans plusieurs villes du nord qui échappent jusqu'à présent à l'autorité de l'Etat. Yoro Ould Daha, chef d'état-major d'une branche du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), a été abattu près de Tamkoukat (nord) par deux assaillants qui circulaient à moto, a indiqué Moulaye Abdallah Haidara, le secrétaire permanent de ce groupe militaire allié du gouvernement de Bamako. Son corps a été transporté à la morgue de Gao, ville dont il était originaire, a indiqué un responsable local. Selon des sources officielles, Yoro Ould Daha était un des acteurs de l'accord de paix conclu en 2015 entre le gouvernement malien et plusieurs groupes rebelles. Cet accord doit permettre à d'anciens insurgés de se joindre à l'armée régulière en vue de son déploiement dans le nord. De vastes zones du territoire malien échappent depuis des années à l'autorité de l'Etat, dont la ville de Kidal (nord) actuellement sous le contrôle d'ex-rebelles séparatistes touareg qui se sont soulevés contre le pouvoir central en 2012 avant de signer un accord de paix à Alger en 2015. En vertu d'un accord entre représentants des forces maliennes, de l'ex-rébellion, de la mission de l'ONU (Minusma) et des différents intervenants étrangers au Mali, l'armée malienne devait entamer son déploiement vers Kidal au plus tard hier. Ce retour est considéré comme déterminant pour la mise en oeuvre de l'accord d'Alger. L'application de cet accord de paix passe pour un facteur primordial d'une sortie de crise au Mali, confronté depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et terroristes et aux violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts. Après Kidal, des unités composées de soldats maliens et d'anciens rebelles sont censées poursuivre leur déploiement vers d'autres villes du nord, dont Tombouctou et Gao.