Faire ses courses sans se déplacer! Un rêve que le confinement a rendu...réalité. En effet, l'épidémie de coronavirus a permis l'avènement des applications de livraison à domicile. Un service qui existait, certes, déjà depuis un moment, mais qui concernait surtout les repas et les produits vendus sur Internet à l'image de l'habillement et l'électronique. Néanmoins, avec la propagation rapide de ce virus, le «shopping 2.0» est considéré comme le meilleur moyen pour réussir sa distanciation sociale. Il vous permet en un clic d'acheter ce que vous voulez et cela sans être obligé de se rendre en magasin. Ce qui évite les rassemblements à plusieurs dans les supérettes et magasins permettant un confinement presque...parfait! Car, vous ne rencontrez que les livreurs qui auront pris au préalable les précautions nécessaires pour se protéger et vous protéger! La livraison à domicile est donc la solution pour un bon confinement. Ce qui a inspiré les jeunes entrepreneurs, des start-up et même de grandes enseignes à tenter ce pari qui pourrait sauver des vies. Ainsi, les applications qui proposent ce genre de services pullulent en Algérie ces derniers temps. On se fait «bombarder» à coups de publicité sur les réseaux sociaux avec comme message principal: «Restez chez vous, on s'occupe de vos courses.» Il y a les marketplaces classiques à l'instar de Jumia, Batolis, qui ont ajouté le service épicerie à leurs catalogues. Il y a aussi le nouveau arrivé Jeebo qui voulait se démarquer de ses concurrents via ce service. C'était le coeur de son business bien avant le Covid-19. Toutefois, les applications de VTC ont «flairé» la bonne affaire en ajoutant elles aussi ce service. On donne l'exemple de Yassir via sa branche Yassir ou encore TemTem. Tous proposent pratiquement les mêmes services avec presque les mêmes tarifs (entre 300 et 700 DA). Entre 300 et 700 DA la livraison Toutefois, certains ont réussi à se distinguer en décrochant les partenariats avec les grandes surfaces. C'est le cas du géant français Carrefour qui s'est associé à Jumia pour vendre ses produits en ligne. Les clients ont même droit aux promotions de cet hypermarché qu'ils peuvent consulter dans une section spéciale. Nous avons essayé la majorité de ces applications qui ont toutes été efficaces en nous livrant dans les délais impartis les produits que nous avions choisis à partir de notre canapé...Les prix sont les mêmes que ceux appliqués en magasins, on ne paye que le prix de la livraison qui vaut les risques que l'on encourt en cas de déplacement. Une bonne nouvelle à la veille du Ramadhan où les consommateurs pourront s'adonner à partir de chez eux à leur «sport» favori qu'est celui des courses. Une très bonne alternative pour respecter le confinement. Il faut, cependant, signaler que des petits commerçants avaient déjà décidé de transférer toute leur activité vers le Web au début de cette crise sanitaire. Certains ont créé des sites Internet alors que d'autres utilisent simplement leurs réseaux sociaux, notamment leurs pages facebook. C'est le cas du vendeur de téléphones portables Xiaomi Store. «Nous avons fermé nos boutiques dès que la crise a débuté. On vend exclusivement en ligne sur notre page facebook ou notre site Web: xiaomi store dz», fait-savoir, Lotfi, l'un des gérants de cette boutique. «On a toujours fait la livraison de nos produits, mais certains préfèrent se déplacer en boutique. Désormais, on ne fait que les livraisons», ajoute-t-il. La marketplace spécialisée en produits électroniques, YouShop, a elle, «détourné» l'essentiel de son activité sur sa page facebook. «On encourage les gens à rester chez eux avec des messages de sensibilisation, qui accompagnent nos publications. Les petites boutiques le proposent aussi! On leur livre les produits qu'ils commandent sur Facebook afin qu'ils n'aient pas besoin de se déplacer», fait savoir Youba, le CEO de cette boutique en ligne. Il précise que l'activité est sur leurs réseaux sociaux afin de faciliter la vie aux clients. «Ils sont plus familiers à facebook. C'est plus facile pour eux d'acheter sur ce réseau social. On a recruté plus de community-manager pour prendre en charge leurs commandes», a-t-il soutenu. Il est vrai que les Algériens qui n'ont pas encore la culture de l'achat en ligne sont plus à le faire sur les réseaux sociaux. «J'ai l'habitude de faire des achats sur facebook dans des pages spécialisées et sa marketplace. Par contre, j'ai beaucoup moins l'habitude de le faire sur des sites spécialisés», avoue Kamilia, une jeune mère de famille. Une réponse que nous a servie la majorité des personnes interrogées. Cependant, beaucoup ont salué le fait que des applications proposent de leur livrer leurs courses. Ils ont fait part de leur intention de les utilisées ou les ont déjà utilisées afin d'éviter de se faire contaminer par ce virus invisible. Le Covid-19 a-t-il été un accélérateur pour le développement du numérique en Algérie? Wait and see...