L'International Board, garant des lois du football, a autorisé le passage de trois à cinq remplacements par match. Cette mesure, provisoire et du moins inattendue, est applicable dès la reprise des compétitions, suspendues à cause du coronavirus et vise à ménager les joueurs. Selon un communiqué commun entre la FIFA et l'IFAB, il s'agit d'un amendement à la Loi 3 du jeu, qui entre immédiatement en vigueur, s'appliquera aux compétitions qui s'achèveront fin décembre, sous réserve que les organisateurs l'adoptent. La FIFA et l'IFAB détermineront ultérieurement si cette option peut être prolongée jusqu'à la fin 2021, et donc s'appliquer durant l'Euro, repoussé de 2020 à 2021. De plus, un 6e remplacement sera possible durant la prolongation. Les remplacements pourront s'effectuer en trois interruptions de jeu, ainsi qu'à la mi-temps, afin d'éviter de trop perturber le cours du match. Cet amendement aux règles du jeu a pour but d'aider les équipes à faire face à un calendrier condensé et des conditions météorologiques différentes, deux éléments pouvant avoir un impact sur le bien-être des joueurs. Premier championnat à devoir appliquer cette nouvelle mesure, celui de l'Allemagne, dont la reprise est prévue samedi prochain à huis clos après deux mois d'arrêt complet de la compétition. Selon la Fédération espagnole de football, c'est elle qui avait soufflé l'idée à la FIFA, il y a plus d'un mois, de pouvoir effectuer plus de remplacements que de coutume en un match. Si les Allemands et les Espagnols sont favorables à cette initiative, il n'en demeure pas moins que cela n'est pas le cas pour Conmebol. Le Confédération sud-américaine de football a déploré d'avoir été prise par surprise et de ne pas avoir été consultée. Son, président, Alejandro Dominguez, a indiqué dans ce sillage: «La Conmebol convoquera un panel d'experts pour analyser la nouvelle réglementation et présenter ses conclusions au conseil exécutif qui se prononcera sur l'utilité de son adoption pour les compétitions sud-américaines.» Cette nouvelle mesure risque de révolutionner la gestion des équipes, rapprochant le football d'autres sports à remplacements multiples, comme le rugby ou le handball. La FIFA et l'IFAB ont également laissé la liberté aux organisateurs de ne pas utiliser l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) lors de la reprise des compétitions.