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«Le temps n'était plus en notre faveur»
Malika Belbey, actrice principale du Feuilleton Yemma, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 14 - 05 - 2020

Elle est la maman de tous les Algériens durant ce mois de Ramadhan. On peut l'attester sans conteste, tant son rôle dans le feuilleton Yemma aura scotché plus d'un. Avec un coeur rempli d'humanisme et d'affection, subissant de la hogra, honnie par tous les Algériens, Nabila est entrée directement dans le coeur des téléspectateurs. Ces derniers attendent chaque soir pour connaître la suite de ses mésaventures afin que justice s'ensuive pour cette femme synonyme de bravoure et de tendresse. Ce personnage est incarné sans surprise par la grande et talentueuse Malika Belbey que l'on ne présente plus, présente depuis des années sur le petit écran durant le mois de Ramadhan mais pas que. Malika Belbey est une actrice algérienne née le 15 juin 1974 à Tiaret, dans l'Ouest algérien, elle est diplômée en art dramatique de l'Institut supérieur des arts dramatiques d'Alger. Elle fera ses armes au théâtre, notamment en 2003 dans Nedjma de Kateb Yacine, en 2004 dans La Main damnée de Dalila Oukili, en 2005 avec Les Justes d'Albert Camus, en 2007 avec La Grotte éclatée de Yamina Mechakra, en 2008 avec La Pluie de Rachid Boudjedra et en 2010 avec Bleu blanc vert de Maïssa Bey. à la télé on ne compte plus ses apparitions marquantes qui ont fait à plusieurs reprises pleurer les téléspectateurs, notamment Rendez-vous avec le destin en 2008. Et la liste des feuilletons reste longue. On citera encore en 2008 avec Djemai Family, en 2010-2011 Ad-Dhikra El Akhira, en 2015: Weld Mama, en 2019 dans Rays Kourso ou encore Wlad Hlal l'an dernier. Au cinéma on la verra en 2007 avec Morituri de Okacha Touita, en 2006 avec Barakat! de Djamila Sahraoui, en 2008 dans le court métrage de Mounes Khemar Le dernier passager, en 2009 avec Point final 1er novembre 1954, de Ahmed Rachedi et enfin le dernier en date Reconnaissance de Salim Hamdi, où elle interprétera une moujhahida et une militante courageuse, film primé au festival d'Al Qods. Malika Belbey est une artiste sensible dont l'émotion transperce la caméra. Elle vient de nouveau de le prouver en jouant dans le feuilleton de ce Ramadhan 2020. Elle nous parle de son rôle et des difficultés qu'elle a eues à poursuivre malgré tout sa mission malgré le confinement. Car professionnelle jusqu'au bout, elle voue pour son métier un vrai sacerdoce. Un combat et un engagement. N'est pas artiste qui veut...
L'Expression: Pourriez-vous me parler de votre personnage dans le feuilleton Yemma?
Malika Belbey: Nabila est une femme qui a subi beaucoup d'injustice. Elle a pu reconstruire sa vie et bâtir un nouveau foyer malgré les 10 années passées en prison, non méritées. C'est une femme forte qui a gardé la foi et l'espoir de retrouver son fils déclaré décédé. Une femme au coeur alourdi par la déchirure, la séparation et la trahison...
Comment avez-vous perçu ou appréhendé votre personnage à la lecture du scénario?
Après la lecture suivie d'une rencontre avec l'adorable réalisateur Madih Belaïd, le premier constat était une peur de me retrouver à reproduire l'un des personnages que j'ai eus déjà à interpréter et spécialement du dernier feuilleton dans lequel j'ai travaillé (Ouled Lehlal, Ndlr), vu qu'il s'agit de la même tranche d'âge. Je ne vous cache pas, le personnage n'était pas dessiné d'une manière claire sur le scénario, et j'ai dû préciser ses lignes et ses couleurs. Disons que mon expérience m'a beaucoup aidée, surtout qu'on est le plus souvent face à des scénarios non aboutis (on travaille souvent sur des premiers jets de scénario retravaillé par un réalisateur).
Racontez un peu l'ambiance sur le plateau?
Il existait une détermination affichée dès le début de la part de l'ensemble de l'équipe technique, et spécialement de la part du producteur Amer Behloul, omniprésent, veillant au bon déroulement de sa production face aux contraintes de production et du contexte particulier lié à l'épidémie qui a frappé le pays. Une équipe technique mixte algéro-tunisienne magnifiquement orchestrée par l'infatigable premier assistant algérien Nadjib Oulebsir. Une ambiance marquée par le respect, l'entraide et beaucoup d'humanisme. Une chose très marquante aussi, c'était l'entente et la bonne humeur entre anciens et jeunes talents, entre comédiens expérimentés issus de l'univers du théâtre, du cinéma et de la télé, et d'autres jeunes acteurs et actrices débutants très attentifs et respectueux de leurs aînés.
Quand avez-vous tourné ce feuilleton en fait?
Pour moi le projet a commencé au mois de février. J'imagine que l'équipe de production a commencé plutôt, mais pas assez tôt pour le bon déroulement de la production. En Algérie, malheureusement, les producteurs sont contraints de ne s'engager que très tardivement sur les tournages pour des raisons qu'ils sont plus habilités à expliquer et qui ne dépendent vraiment pas de leur bonne volonté. En plus de cette contrainte, on a dû suspendre le tournage pendant quelques semaines au début du confinement. Le temps n'étant plus en notre faveur, le réalisateur en commun accord avec le scénariste ont dû revoir le scénario et l'adapter à la nouvelle conjoncture en s'assurant ainsi de pouvoir livrer le produit à temps sans pour autant l'appauvrir. Une fois les autorisations particulières accordées et les mesures de sécurité garanties, on a repris le tournage quelques semaines avant le Ramadhan, avec une bonne dose de stress et de peur. J'ai même avoué au réalisateur mon incapacité de me concentrer sur plusieurs séquences et de me retrouver par moments à user plus de la technique que de la réelle émersion dans le personnage. Le producteur, le réalisateur et la tolérance du premier assistant étaient remarquables et m'ont beaucoup aidé à garder le cap sur mon personnage.
Comment se passait la direction d'acteur avec le réalisateur tunisien Madih Belaïd?
Madih est un réalisateur confirmé avec un bakground professionnel très riche. Un réalisateur très attentif et respectueux envers ses acteurs. Tout se faisait dans l'entente et l'échange. Ses qualités de metteur en scène se faisaient ressentir dans l'importance qu'il accorde à chaque détail du jeu d'acteur. Il est très sensible et il réagissait à chaque scène comme étant le premier spectateur, nous laissant ainsi une bonne marge de manoeuvre et n'intervenant que pour redresser quand ça déraillait du contexte de l'histoire. C'est un vrai plaisir d'avoir partagé ces moments avec cet artiste et d'avoir travaillé sous sa direction.
Un mot sur votre travail ou collaboration très fusionnelle, justement avec Mohamed Ghris. (la scène de la rencontre est très forte!) Que pourriez-vous dire sur cet acteur?
L'idée de me positionner en tant que juge m'a toujours déplu. Moi dans mon travail je partage des moments et je donne le meilleur de moi-même avec tous mes partenaires de jeu. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve à partager des scènes avec des acteurs ou actrices peu expérimentés et j'ai toujours eu un plaisir à transmettre le peu d'expérience que j'ai acquise au cours de ma carrière avec celui qui en veut. Et Mohamed Reghis en demandait. J'ai ressenti une grande volonté d'apprendre chez ce jeune acteur. Il était très respectueux et réceptif, non seulement envers moi-même, mais vis-à-vis de tout ce qui se passait autour de lui sur le plateau de tournage. Au final, seul le temps et le public sont juges.


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