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La normalisation des Emirats avec Israël passe mal
Dans les pays du Golfe
Publié dans L'Expression le 16 - 08 - 2020

L'annonce d'une normalisation des relations entre les Emirats arabes unis et Israël a fait l'effet d'une bombe diplomatique. La nouvelle, une première dans le Golfe, est accueillie avec malaise, voire hostilité, beaucoup dans la région y voyant une trahison à la cause palestinienne. En devenant le premier pays du Golfe à établir des relations officielles avec l'Etat hébreu, les Emirats sont dépeints dans les médias locaux comme le chantre de la «paix», dans une région particulièrement divisée et sous tension avec le voisin iranien. Dans les cinq autres pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Koweït et Oman), la pilule ne passe pas auprès de tout le monde. Après l'annonce surprise par le président américain, Donald Trump, de cet accord «historique», les yeux se sont tournés vers l'Arabie saoudite, première puissance arabe, alliée des Emirats et qui s'est discrètement rapprochée d'Israël ces dernières années. Mais Riyadh n'a pas réagi. Sur les réseaux sociaux, les jeunes Saoudiens, très actifs, ont largement relayé le hashtag très populaire dans le Golfe «la normalisation est une trahison».
Bahreïn a été le premier pays de la région à saluer l'accord négocié par les Etats-Unis, un très proche allié. Plusieurs partis d'opposition ont dénoncé dans un communiqué commun «toute normalisation avec l'entité sioniste». «C'est une trahison, un coup de poignard dans le dos des frères palestiniens», fustige un père de famille bahreïni qui a requis l'anonymat. Manama, particulièrement hostile à l'Iran à l'instar d'Israël et des Emirats, pourraient bien emboîter le pas à ces derniers, selon des analystes. «Malheureusement, je ne pourrai rien faire d'autre que protester sur les réseaux sociaux à cause de la situation sécuritaire», dit-il, en référence à la répression menée par les autorités contre les voix critiques dans ce royaume.
Aux Emirats aussi, les critiques publiques sont encore plus rares que la pluie, dans un pays très chaud entouré de désert. «Je prépare déjà mes vacances pour Tel Aviv», ironise un jeune Emirati qui travaille dans le marketing. «Jusqu'à quand vivrons-nous dans le conflit?
Le monde a assez de problèmes. Faisons un peu la paix», dit-il. «J'ai confiance dans la stratégie et la sagesse de nos dirigeants. Ils l'ont fait avant tout pour les Palestiniens», estime le jeune homme. Jeudi, les Emirats ont assuré que leur accord prévoyait de «mettre fin à toute annexion supplémentaire» de territoires palestiniens en Cisjordanie. Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que l'annexion était simplement «reportée».
Le Qatar, qui n'a pas réagi à l'annonce de jeudi, est depuis 2017 en crise diplomatique avec les Emirats, l'Arabie saoudite, Bahreïn et l'Egypte, qui l'accusent de soutien aux mouvements islamistes et de connivence avec l'Iran. Très proche des Etats-Unis, Doha dément ces allégations. «Je ne crois pas qu'Israël soit un vrai pays», dit le jeune étudiant qatari en colère qui rejette toute normalisation pendant que «les Palestiniens se battent pour leur terre avec des pierres contre des chars».
Doha a pourtant lui-même d'étroites relations avec l'Etat hébreu, avec lequel il maintient des contacts autour de la bande de Ghaza, où les Qataris, proches du Hamas, soutiennent des projets de développement. Le Qatar a même accueilli en 1996 le premier bureau de représentation israélien dans le Golfe, avant sa fermeture en 2000.
Egalement très proche allié des Etats-Unis, le Koweït n'a pas réagi à l'accord des Emirats avec Israël. Le riche émirat est le seul pays du Golfe doté d'une véritable vie politique et parlementaire, avec des débats publics parfois virulents. «Je ne vois pas de problème avec la normalisation, car elle existe en secret, et chaque pays a ses propres intérêts politiques mais en même temps ce n'est pas normal», juge Ibrahim Chihab, un retraité koweïtien. «Je ne sais pas comment sera l'avenir de ces relations et quel sera l'intérêt d'établir des relations avec Israël. Ce qui compte pour moi, c'est que les Israéliens cessent de tuer les Palestiniens», confie-t-il.


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