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L'Arabie saoudite va-t-elle suivre ?
Normalisation avec Israël
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 09 - 2020

L'Arabie saoudite, va-t-elle franchir le pas de la normalisation avec Israël ? Alors que deux pays du Golfe alliés ont normalisé avec le même pays, les spéculations vont bon train au sujet d'une éventuelle future normalisation des relations diplomatiques, entre le royaume et Israël.
L'Arabie saoudite, va-t-elle franchir le pas de la normalisation avec Israël ? Alors que deux pays du Golfe alliés ont normalisé avec le même pays, les spéculations vont bon train au sujet d'une éventuelle future normalisation des relations diplomatiques, entre le royaume et Israël.
Le 15 septembre, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ont signé les "accords d'Abraham", entérinant la normalisation des relations diplomatiques pour les deux pays avec Israël.
Trump met la pression sur Riyad
L'accord a été signé à la Maison Blanche àWashington, sous l'égide du gouvernement américain, présidé par Donald Trump. Déterminant dans la signature de l'accord, le président des Etats-Unis a indiqué que sept à neuf autres pays sont attendus à normaliser leurs relations avec Israël, estimant que l'Arabie saoudite effectuerait la même démarche, "au moment idoine".
Décalage
Malgré l'annonce effectuée par Donald Trump, les experts ont émis des réserves, quant à la faisabilité d'une normalisation diplomatique entre l'Arabie saoudite et Israël, dans un avenir proche. "Il y a un tel décalage entre les idées du prince héritier et de ses conseillers et le reste de l'Arabie saoudite, qu'il sera très difficile de faire passer à court et moyen terme" une telle décision, a affirmé un ancien conseiller du Gouvernement saoudien cité par le média américain Time. L'Arabie saoudite "ne poursuivra pas de relations diplomatiques complètes avec Israël, tant que le roi Salmane est au pouvoir", soutient pour sa part, Kristin Smith Diwan, chercheuse à l'Arab Gulf States Insitute à Washington (AGSIW).
"Il y a un réel fossé générationnel au sein de la famille royale, concernant les opinions envers Israël et les Palestiniens, et le poids de Jérusalem pour la légitimité islamique saoudienne", estime en outre Smith Diwan. Un élément laissant entrevoir la possibilité d'un alignement de Ryad réside dans l'annonce de la normalisation diplomatique, entre Israël et deux pays du Golfe,qui n'aurait pu s'opérer sans le consentement des Saoudiens.En outre, le Royaume a donné d'autres signes en faveur d'une normalisation avec Israël. D'abord, en autorisant les avions israéliens, à destination ou en provenance des Emirats arabes unis, de survoler son territoire. Ensuite, un prêche de l'imam de la grande mosquée de la Mecque,
Cheikh al Sudais, a jeté le trouble sur les intentions de l'Arabie, quant à la normalisation de ses relations avec Israël. Mais rien n'est encore réglé. "Le revirement soudain de la position bahreïnie ne s'est produit qu'après que les Emiratis aient obtenu des assurances spécifiques de Mohamed Ben Salmane, que le roi d'Arabie saoudite ne serait pas contrarié par la mise en oeuvre du plan émirati", fait savoir l'ancien conseiller du gouvernement d'Arabie saoudite. Signe de l'enclin prudent du gouvernement saoudien face à la normalisation des relations avec Israël, le ministre des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan Al Saud, a estimé que les accords d'Abraham "pourraient être vus comme positifs", en possible référence au gel de l'opération d'annexion de la Cisjordanie promise par Israël, dans le cadre de la signature de l'accord.
Les médias et autres personnalités affidés au pouvoir saoudien ont, quant à eux, fait preuve d'enthousiasme face à l'annonce de la normalisation des relations entre Israël et les deux pays du Golfe. "On peut voir une politique saoudienne intentionnelle d'élargir les vues permises envers Israël, et d'encourager une plus grande tolérance religieuse envers les juifs, en utilisant les médias saoudiens et des personnalités religieuses", indique Kristin Smith Diwan, avançant que "cela semble être une politique intentionnelle, défendue par des personnalités proches de MBS, pour préparer le public saoudien à un futur réchauffement des relations".
Bien que le terrain soit préparé dans les plus hautes sphères, pour une normalisation future des relations israélo-saoudiennes, le pouvoir saoudien devra néanmoins contempler la possibilité d'une gronde populaire, dans l'éventualité d'une normalisation. Un hashtag affirmant que, "la normalisation
est une trahison", a été relayé par les internautes sur les réseaux sociaux saoudiens, au lendemain de la signature des accords d'Abraham.
Différend entre MBS et le roi Salman
"À l'heure actuelle, le peuple saoudien est mal à l'aise avec ces changements",explique Smith Diwan. "Mais, comme les dirigeants saoudiens exercent un contrôle omniprésent sur le discours public, on peut s'attendre à ce que les opinions changent", précise cependant la chercheuse. Selon le Wall Street Journal, le palais royal est divisé sur l'idée de normalisation des relations entre le Royaume wahhabite et Israël. Le différend oppose le roi Salmane à son fils, le prince héritier Mohamed Ben Salmane (MBS).
Proche et allié de Donald Trump, MBS serait plus enclin à suivre la voie des Emirats que son père, considéré comme un partisan du boycott d'Israël. Le WSJ rapporte que le roi Salman, 84 ans, était stupéfait à l'annonce de l'établissement des relations diplomatiques entre les Emirats et Israël, alors que ce MBS n'a pas été surpris. Le prince MBS "n'a pas informé son père concernant l'accord qui était prévu entre les Emirats et Israël", ajoute le journal proche des conservateurs américains. L'ombre de l'affaire KhashoggiSelon le même journal, MBS voulait conclure un accord de normalisation avec Israël, mais le roi Salman a refusé. Le prince héritier veut établir des relations avec Israël, constituer un front uni contre l'Iran, et dépassé le conflit israélo-palestinien, parce que, pour lui, il est "difficile" à résoudre. En fait, MBS est redevable à Trump qui l'a "outrageusement soutenu"dans l'affaire du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, son pays Istanbul, en octobre 2018, expliquait à TSAun spécialiste des questions du Golfe. Bien que l'implication de MBS dans cet assassinant ne fait aucun doute,
le prince héritier saoudien n'a pas été inquiété, grâce au soutien de son allié Trump. À six semaines de la Présidentielle américaine du 3 novembre, le Président américain est toujours en retard dans les sondages, face à son rival démocrate Joe Biden. Il a plus que besoin de ses alliés du Golfe, MBS en tête, pour sauver son bilan diplomatique, et l'Arabie saoudite constitue le véritable verrou sur le chemin d'une véritable normalisation des relations entre les régimes arabes et Israël. Parce qu'elle abrite les lieux Saints de l'Islam et elle représente le leader naturel du monde sunnite
Le 15 septembre, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ont signé les "accords d'Abraham", entérinant la normalisation des relations diplomatiques pour les deux pays avec Israël.
Trump met la pression sur Riyad
L'accord a été signé à la Maison Blanche àWashington, sous l'égide du gouvernement américain, présidé par Donald Trump. Déterminant dans la signature de l'accord, le président des Etats-Unis a indiqué que sept à neuf autres pays sont attendus à normaliser leurs relations avec Israël, estimant que l'Arabie saoudite effectuerait la même démarche, "au moment idoine".
Décalage
Malgré l'annonce effectuée par Donald Trump, les experts ont émis des réserves, quant à la faisabilité d'une normalisation diplomatique entre l'Arabie saoudite et Israël, dans un avenir proche. "Il y a un tel décalage entre les idées du prince héritier et de ses conseillers et le reste de l'Arabie saoudite, qu'il sera très difficile de faire passer à court et moyen terme" une telle décision, a affirmé un ancien conseiller du Gouvernement saoudien cité par le média américain Time. L'Arabie saoudite "ne poursuivra pas de relations diplomatiques complètes avec Israël, tant que le roi Salmane est au pouvoir", soutient pour sa part, Kristin Smith Diwan, chercheuse à l'Arab Gulf States Insitute à Washington (AGSIW).
"Il y a un réel fossé générationnel au sein de la famille royale, concernant les opinions envers Israël et les Palestiniens, et le poids de Jérusalem pour la légitimité islamique saoudienne", estime en outre Smith Diwan. Un élément laissant entrevoir la possibilité d'un alignement de Ryad réside dans l'annonce de la normalisation diplomatique, entre Israël et deux pays du Golfe,qui n'aurait pu s'opérer sans le consentement des Saoudiens.En outre, le Royaume a donné d'autres signes en faveur d'une normalisation avec Israël. D'abord, en autorisant les avions israéliens, à destination ou en provenance des Emirats arabes unis, de survoler son territoire. Ensuite, un prêche de l'imam de la grande mosquée de la Mecque,
Cheikh al Sudais, a jeté le trouble sur les intentions de l'Arabie, quant à la normalisation de ses relations avec Israël. Mais rien n'est encore réglé. "Le revirement soudain de la position bahreïnie ne s'est produit qu'après que les Emiratis aient obtenu des assurances spécifiques de Mohamed Ben Salmane, que le roi d'Arabie saoudite ne serait pas contrarié par la mise en oeuvre du plan émirati", fait savoir l'ancien conseiller du gouvernement d'Arabie saoudite. Signe de l'enclin prudent du gouvernement saoudien face à la normalisation des relations avec Israël, le ministre des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan Al Saud, a estimé que les accords d'Abraham "pourraient être vus comme positifs", en possible référence au gel de l'opération d'annexion de la Cisjordanie promise par Israël, dans le cadre de la signature de l'accord.
Les médias et autres personnalités affidés au pouvoir saoudien ont, quant à eux, fait preuve d'enthousiasme face à l'annonce de la normalisation des relations entre Israël et les deux pays du Golfe. "On peut voir une politique saoudienne intentionnelle d'élargir les vues permises envers Israël, et d'encourager une plus grande tolérance religieuse envers les juifs, en utilisant les médias saoudiens et des personnalités religieuses", indique Kristin Smith Diwan, avançant que "cela semble être une politique intentionnelle, défendue par des personnalités proches de MBS, pour préparer le public saoudien à un futur réchauffement des relations".
Bien que le terrain soit préparé dans les plus hautes sphères, pour une normalisation future des relations israélo-saoudiennes, le pouvoir saoudien devra néanmoins contempler la possibilité d'une gronde populaire, dans l'éventualité d'une normalisation. Un hashtag affirmant que, "la normalisation
est une trahison", a été relayé par les internautes sur les réseaux sociaux saoudiens, au lendemain de la signature des accords d'Abraham.
Différend entre MBS et le roi Salman
"À l'heure actuelle, le peuple saoudien est mal à l'aise avec ces changements",explique Smith Diwan. "Mais, comme les dirigeants saoudiens exercent un contrôle omniprésent sur le discours public, on peut s'attendre à ce que les opinions changent", précise cependant la chercheuse. Selon le Wall Street Journal, le palais royal est divisé sur l'idée de normalisation des relations entre le Royaume wahhabite et Israël. Le différend oppose le roi Salmane à son fils, le prince héritier Mohamed Ben Salmane (MBS).
Proche et allié de Donald Trump, MBS serait plus enclin à suivre la voie des Emirats que son père, considéré comme un partisan du boycott d'Israël. Le WSJ rapporte que le roi Salman, 84 ans, était stupéfait à l'annonce de l'établissement des relations diplomatiques entre les Emirats et Israël, alors que ce MBS n'a pas été surpris. Le prince MBS "n'a pas informé son père concernant l'accord qui était prévu entre les Emirats et Israël", ajoute le journal proche des conservateurs américains. L'ombre de l'affaire KhashoggiSelon le même journal, MBS voulait conclure un accord de normalisation avec Israël, mais le roi Salman a refusé. Le prince héritier veut établir des relations avec Israël, constituer un front uni contre l'Iran, et dépassé le conflit israélo-palestinien, parce que, pour lui, il est "difficile" à résoudre. En fait, MBS est redevable à Trump qui l'a "outrageusement soutenu"dans l'affaire du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, son pays Istanbul, en octobre 2018, expliquait à TSAun spécialiste des questions du Golfe. Bien que l'implication de MBS dans cet assassinant ne fait aucun doute,
le prince héritier saoudien n'a pas été inquiété, grâce au soutien de son allié Trump. À six semaines de la Présidentielle américaine du 3 novembre, le Président américain est toujours en retard dans les sondages, face à son rival démocrate Joe Biden. Il a plus que besoin de ses alliés du Golfe, MBS en tête, pour sauver son bilan diplomatique, et l'Arabie saoudite constitue le véritable verrou sur le chemin d'une véritable normalisation des relations entre les régimes arabes et Israël. Parce qu'elle abrite les lieux Saints de l'Islam et elle représente le leader naturel du monde sunnite


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