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Une élection à haut risque au Tigré
Divisions politiques et ethniques en Ethiopie
Publié dans L'Expression le 09 - 09 - 2020

La volonté de la région éthiopienne du Tigré de tenir des élections malgré leur report au niveau national illustre les divisions politiques et ethniques qui marquent le mandat du Premier ministre et prix Nobel de la Paix Abiy Ahmed. Son intention initialement affichée de démocratiser la politique éthiopienne a ces deux dernières années été minée par une myriade de tensions débouchant parfois sur d'importantes violences. Voici un aperçu des principales forces en présence:
Un Tigré provocateur
Les leaders du Tigré, région du Nord qui fut un temps toute-puissante, ont rejeté le décision du Parlement de prolonger le mandat des élus nationaux et régionaux au-delà de son échéance, début octobre, à la suite du report pour cause de coronavirus des scrutins prévus en août. Le Tigré organisait donc seul hier des élections pour son Parlement régional. Cette décision souligne le ressentiment intense qui existe entre M. Abiy et le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), le parti au pouvoir dans cette région dont la population représente 6% des 110 millions d'Ethiopiens. Le TPLF a mené la lutte armée contre le régime communiste jusqu'à sa chute en 1991, et a ensuite dominé la coalition au pouvoir jusqu'à ce que des manifestations antigouvernementales débouchent sur l'arrivée de M. Abiy en 2018. Les leaders se plaignent d'avoir depuis été injustement ciblés dans des enquêtes anti corruption, tenus à l'écart des postes clés et accusés d'être responsables de tous les maux du pays. Le TPLF est officiellement passé dans l'opposition l'année dernière lorsqu'il a refusé la fusion de la coalition au pouvoir en un seul et même parti, le parti de la prospérité.
Une Oromia troublée
M. Abiy est le premier chef de gouvernement éthiopien issu du principal groupe ethnique du pays, les Oromo. Mais il est loin d'être unanimement soutenu dans la région Oromia, qui enserre la capitale Addis Abeba. Les nationalistes oromo considèrent qu'il n'a pas assez fait pour répondre à la marginalisation politique et économique dont ils estiment souffrir. De leur côté, les organisations de défense des droits ont accusé les forces armées d'avoir sous Abiy Ahmed adopté une attitude répressive en Oromia, dans le cadre notamment de la lutte contre l'Armée de libération oromo (OLA), un groupe armé accusé d'assassinats, d'attentats, braquages de banques et enlèvements. Les tensions en Oromia ont pris un tournant particulièrement violent après le meurtre fin juin d'Hachalu Hundessa, un populaire chanteur oromo. Dans les jours qui ont suivi, entre 178 et 239 personnes ont trouvé la mort au cours de violences interethniques ou d'actions des forces de l'ordre. Plus de 9.000 personnes ont été prises dans les violences, dont certaines figures de l'opposition comme Jawar Mohammed, ainsi que des journalistes.
Un Sud fragmenté
Les groupes ethniques formant la très diverse Région des nations, des nationalités et des peuples du Sud (SNNPR) s'opposent également à M. Abiy dans leurs revendications pour plus d'autonomie. Au début des années 1990, l'Ethiopie a été divisée en neuf régions et en deux Etats administratifs, dans le cadre d'un système fédéral destiné à permettre une gestion autonome des groupes ethniques. Cependant, une dizaine de groupes du sud du pays ont réclamé de longue date de former leur propre région, une revendication permise par la Constitution. Ces demandes ont connu un regain après l'avènement de M. Abiy et sa volonté, initiale du moins, de démocratisation. Ainsi, les Sidama ont massivement soutenu la création de leur nouvelle région - qui deviendrait la 10e du pays- lors d'un référendum en novembre. Le projecteur s'est plus récemment tourné vers la zone Wolaita, dont les habitants veulent imiter les Sidama mais n'ont pas encore organisé de référendum. En août, au moins 17 personnes avaient été tuées dans cette zone après des manifestations déclenchées par l'arrestation d'un leader politique wolaita. La Commission éthiopienne des droits humains, un organisme officiel, avait alors appelé les autorités régionales et fédérales à «faire preuve de leadership pour trouver une solution opportune et apaisée» aux revendications autonomistes.


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