La faiblesse de l'investissement dans la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas comme on le croit, due au manque d'assiettes foncières. Les choses sont plus compliquées qu'il n'y paraît et les chiffres donnés, hier, à la radio locale, par le directeur de l'investissement prouvent amplement que les causes sont à chercher ailleurs. Cette faiblesse de l'activité au sein de ces zones apparaît lorsque l'on sait que seulement 25% des lots attribués sont occupés par des projets en cours d'activité. La wilaya de Tizi Ouzou dispose de 16 zones d'activité et une zone industrielle à Oued Aïssi représentant 553 hectares de superficie cessible pour 1245 lots de terrain attribués aux investisseurs. Mais, sur le terrain, le constat est amer, reconnaît le directeur de l'industrie de la wilaya qui a estimé le taux d'occupation de ces lots à 43% avec 534 lots inoccupés. Ces dernières souffrent du problème d'absence de moyens de viabilisation depuis les années 80. Ce qui pose un sérieux problème pour les investisseurs qui ont bénéficié de lots de terrain. Cette situation met toutes les parties dans un dilemme, à savoir le retrait des assiettes à des investisseurs dont les projets ne sont pas lancés à cause de cette absence justement de viabilisation. Depuis 2011 ce sont quelque 1.512 demandes d'investissement qui ont été déposées avec un faible taux relevé pour l'année 2020 qui n'en a enregistré que 12 alors que l'année 2019, la direction de l‘industrie avait enregistré 139 demandes. 446 dossiers ont été entre-temps acceptés par la commission de wilaya chargée d'examen et d'approbation dont 46 dossiers ont été retirés. Ces projets prévoyaient d'investir un montant global estimé à 84 milliards de dinars. Ce qui représente une importante valeur ajoutée pour le développement de la wilaya de Tizi-Ouzou. Comme solution à cette paralysie causée essentiellement par le manque de moyens de viabilisation, ces zones nécessitent une enveloppe estimée à 3,2 milliards de dinars. Les fiches de besoin ont été remises aux autorités compétentes, affirme Moula Hamitouche. Mais en attendant le déblocage progressif des fonds, le problème reste posé avec acuité car les investisseurs ayant bénéficié des lots de terrain ne parviennent encore pas à mettre en oeuvre leurs projets faute de viabilisation alors que les pouvoirs publics tentent de récupérer les terrains pour les attribuer à d'autres investisseurs. Mais, avec le risque que ces autres investisseurs tombent dans le même problème d'absence de moyens de viabilisation. Cependant, des questions se posent sur a nécessité de retirer des arrêtés de concession à des investisseurs qui souffrent de l'absence de viabilisation dans les zones rendant leurs assiettes foncières inopérantes et inexploitables. Jusqu'à présent, 48 arrêtés de concession ont été retirés à des investisseurs qui n'ont pas encore entamé leurs projets. Le directeur de l'industrie rappelle, par ailleurs, qu'une fois réalisés ces projets boosteront les rentrées précisant toutefois que sur le total des demandes acceptées seuls 181 investisseurs ont reçu leurs actes de propriété qui leur permettent de retirer les permis de construire au sein des lots attribués. L'orateur précisera que 46 projets sont en cours de réalisation avec 2000 postes d'emploi à pourvoir. Les projets lancés en phase d'exploitation sont quant à eux au nombre de 21 projets dont 17 dans le secteur de l'industrie, quatre dans le secteur des services et un seul projet dans le secteur du tourisme. Les postes d'emploi créés sont estimés à 1.04.