La nouvelle Constitution amendée est entrée officiellement en vigueur. Le décret présidentiel portant sa promulgation a été publié au Journal officiel, après sa signature, le 31 décembre 2020, par le président Abdelmadjid Tebboune. La promulgation de la nouvelle Constitution ouvre la voie à la préparation de nouvelles échéances, à savoir la révision de la loi électorale et l'organisation des élections législatives et locales anticipées. Des élections législatives qui devraient avoir lieu, selon certaines informations au mois d'avril prochain. D'autant que le délai de 15 jours fixé, le 13 décembre dernier, par le premier magistrat du pays pour que la commission qui a la charge de la révision de ladite loi remette le texte en question, a expiré. Une loi électorale qui devrait être abordée aujourd'hui lors du Conseil des ministres que présidera le président Abdelmadjid Tebboune. «Concernant le processus que nous avions tracé ensemble durant la campagne électorale, et dont nous fêtons une année depuis mon élection et pour laquelle je vous réitère mes remerciements, j'ai demandé à la Présidence de prendre attache avec la commission chargée de la rédaction du nouveau Code électoral afin d'accélérer dans sa mission pour que ce texte soit prêt dans 10 à 15 jours au plus tard», a-t-il affirmé dans son discours à partir de son lieu de convalescence en Allemagne. À ce sujet, le sénateur du FLN Abdelwahab Benzaim, a révélé, dans une déclaration au site sputniknews.com, que «la Commission nationale chargée de l'élaboration du projet de révision de la loi organique portant régime électoral devrait remettre son rapport au président Tebboune pour le soumettre à débats et enrichissement au Conseil des ministres au début de cette semaine.» Le sénateur a ajouté qu'«après approbation par le Conseil des ministres, la loi électorale sera ensuite soumise au Parlement pour débats et approbation, avant d'être publiée au Journal officiel». La prochaine étape consiste en la convocation du corps électoral et cela 90 jours avant la date du scrutin. Cette convocation devrait intervenir avant la fin du mois en cours du fait que l'article 25 de l'actuelle loi organique portant régime électoral stipule que la convocation du corps électoral a lieu dans les trois mois qui précèdent la date des élections. De ce fait, les élections législatives devraient être fixées au mois de mai prochain. «Vu que le mois sacré du Ramadhan interviendra vers le 14 avril, le gouvernement a préféré décaler ce rendez-vous», indique une source proche du dossier. Ainsi, le corps électoral sera convoqué au plus tard au début de février prochain. Du fait que les débats sur la loi électorale risquent de prendre du temps, entre son adoption par le Conseil des ministres et son passage au niveau des deux chambres parlementaires. La fixation de la date des législatives va sérieusement agiter les partis politiques. Ces derniers doivent s'y mettre dès à présent pour préparer le dossier de participation. Les formations qui désirent prendre part à la bataille électorale seront appelées à remettre leurs dossiers deux mois avant le jour «J», ce qui n'est pas forcément chose facile pour la plupart d'entre elles. La nouvelle loi électorale en vigueur exige des partis politiques d'avoir obtenu 4% de votes en leur faveur lors des dernières élections législatives et locales avant de prétendre à de nouvelles élections ce qui n'est pas chose acquise pour la plupart d'entre eux. Une condition que beaucoup de partis appellent à son abolition pour pouvoir confectionner des listes sans recours aux parrainages.