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Une figure prestigieuse de la démocratie
IBN BADIS
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2006

«Ville majestueuse et séductrice, fière et enchanteresse... Constantine symbole d'une histoire glorieuse.»
Constantine...ou l'envoûtante Cirta. C'est un recommencement savoureux qu'emprunte Bouteflika quand il foule son sol, en allant à la rencontre des foules en transe; quand sa vue plonge du haut des ponts suspendus; quand le vertige le prend par la gorge lorsqu'il évoque Ben Badis; quand il se laisse emporter le soir par les sérénades des maîtres du malouf.
Ecoutons le début du discours: «Une nostalgie toute particulière nous envahit, en évoquant ces lieux bénis, et nous étreint chaque fois que l'on s'en éloigne ne fusse que pour quelques jours, ces lieux si attachants, si émouvants et si différents que caractérisent toute la générosité et la grandeur de ses hommes et de ses femmes. Ville majestueuse et séductrice, fière et enchanteresse.
Constantine, symbole d'une histoire glorieuse, et d'un avenir prometteur. Constantine, l'une des villes qui ont fait l'histoire combative et culturelle de l'Algérie, Constantine, expression du génie qu'elle recèle, du rayonnement spirituel de ses valeureux et braves hommes et ses éminents et remarquables savants qui ont immortalisé ses vestiges et tracé sa voie, faisant de cette cité un exemple pour toute ville aspirant à atteindre ce rang. Constantine, qui, de ses rivières a puisé son encre, de ses arbres taillé sa plume, a écrit des lettres de lumière dans les différents domaines de la littérature, des sciences et du savoir.
Constantine, berceau des valeurs suprêmes de l'humanité. Constantine dont chaque pont suspendu, chaque mosquée, pleine d'histoire, chaque citadelle altière, témoigne de ce passé prestigieux et de la générosité séculaire de ses enfants»
N'est-ce pas féerique comme introduction au discours d'un chef d'Etat fou d'une ville se balançant dans le vide vertigineux? Beaucoup d'écrivains ont tenté de peindre l'envoûtante Constantine. Je citerai Tahar Ouettar dans L'As ou Malek Haddad dans La dernière impression ou Ahlam Mostaghanemi dans Dhakirat el djassad et beaucoup d'autres.
Il y a également les jeunes talents qui ne se lasseront jamais de décrire leur ville et qui sont aujourd'hui récompensés en présence du président . Il s'agit de la romancière Ouafia Benmessaoud, détentrice du premier prix pour son oeuvre Miroirs de la ville, la nouvelliste Nabila Bendjoudi pour son roman Rendez-vous sur la pente de la mort et bien sûr l'incomparable romancière Ahlam Mostaghanemi qui a su donner une âme à l'éternelle Constantine dans sa trilogie. Constantine continuera d'être un thème inépuisable pour les écrivains en herbe.
Mais le thème dominant aujourd'hui est Cheikh Ben Badis, auquel Bouteflika voue une admiration inégalée. Quand il l'évoque il est inspiré ou comme emporté dans un soliloque lyrique. Les mânes de Ben Badis semblent le visiter dès qu'il foule le sol de Cirta.
«Certains d'entre vous seront peut-être étonnés que je parle de démocratie en Algérie dans les années trente et plus encore que je présente Cheikh Abdelhamid Ben Badis, lui, le musulman fervent, comme l'une des figures les plus prestigieuses de la démocratie dans notre pays. Aucun historien ne me contredira pourtant sur ce point. A la tête de l'Association des ulémas musulmans d'Algérie qu'il crée en 1931, il sera, pendant dix ans, le maître d'oeuvre infatigable d'un pluralisme démocratique unifiant sur le terrain politique, mais aussi dans le domaine culturel.
L'Association des ulémas musulmans d'Algérie accueillera dans ses rangs des Algériens de tendances politiques très diverses, des partisans de Messali Hadj, de Ferhat Abbas et même des communistes, à la seule condition qu'ils se revendiquent de l'islam.
Si Cheikh Abdelhamid Ben Badis est un défenseur intransigeant de la langue et de la culture arabes, il n'en assume pas moins, et en même temps, la dimension amazighe de la nation algérienne. L'une de ses nombreuses initiatives dans l'explication de la dimension amazighe en tant que pilier de notre identité nationale, se traduisait par la signature qu'il apposait au bas de ses articles dans Chihab : Ibn Badis El Sanhadji. Tout est dit. Ben Badis résume à lui seul la dimension nationale. «Comme en témoignent notamment la pensée et l'action de Cheikh Abdelhamid Ben Badis, l'islam est d'abord la voie de la perfectibilité de l'humain dans sa soumission volontaire et actionnelle à Dieu.
Il éclaire et balise de ses valeurs et principes les chemins sinueux, parfois même erratiques du politique, fût-il démocratique. Je suis convaincu que la très grande majorité du peuple algérien est en phase avec le message de Cheikh Abdelhamid Ben Badis», conclut-il.
Bouteflika n'en est pas à sa première visite. Au-delà de l'envoûtement qu'inspirent les ponts de l'antique cité, il y a aussi un souci de réhabilitation de la ville. Car il faut rappeler qu'il y avait une tentative d'isoler Constantine pendant la dernière décennie pour des raisons encore ignorées. Il était question de créer un carrefour commercial et culturel dans une ville limitrophe. Mais Constantine, comme le Phénix, renaît toujours de ses cendres.


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