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«L'amour peut aider à résister»
LE REALISATEUR À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 18 - 04 - 2006

Un film psychologique, épidermique qui se veut sonder les failles de la société.
Journaliste d'abord, critique de cinéma ensuite, Saïd Ould Khelifa est aussi écrivain, metteur en scène de théâtre et de cinéma. Il a à son actif près de cinq réalisations de longs métrages dont le dernier Le thé d'Ania sorti en 2004 et qui a reçu le Grand prix spécial du jury au Festival méditerranéen de Bruxelles. Il a également signé plusieurs textes, notamment sur Peter Brook, Ingmar Bergman, Maria Casares, Genet, Chereau, etc. Au théâtre, il compte une dizaine de pièces dont Les généreux de Abdelkader Alloula où il a eu à diriger Ziani Cherif Ayad et Benguettaf. Dans la peau du réalisateur ici, Saïd Ould Khelifa évoque cette déchirante histoire de ces femmes qu'il a tenu à mettre en scène, son intérêt pour l'humain, partant de là, de la situation cinématographique qui prévaut en Algérie.
L'Expression: On vient d'assister au coup d'envoi de votre nouveau film intitulé Vivantes! Pourriez-vous nous parler de cette scène que vous venez de réaliser?
Saïd Ould Khelifa: La scène décrit Selma l'héroïne principale de Vivantes, rôle joué par, Rym Tackoucht qui est gouvernante dans un hôtel, et Noun interprétée par Kahina Saïghi. Elle la sollicite pour un témoignage qui pourrait impliquer davantage ses agresseurs et Noun est victime d'un chantage et donc hésite à témoigner en faveur de son ami Farid Bentoumi qui joue aussi dans le film et interprète le rôle de l'amoureux de Selma qui arrive en cours de route.
Vous avez choisi un sujet assez délicat pour l'adapter au grand écran. Pourriez-vous nous en parler?
Tous les sujets sont délicats. Ce qui diffère d'un sujet à l'autre c'est le traitement. Le fait divers m'a donné l'occasion de réfléchir sur un problème, à savoir, comment peut-on se reconstruire après un acte de violence. C'est bien beau de condamner et de juger les coupables mais que fait-on des victimes? Que deviennent-elles? La plupart du temps, elles seront rejetées par la société, par leur, famille. Ce qui m'intéressait c'est le cheminement de ces femmes qui vont se battre pour retrouver une place dans cette société.
Comment allez-vous «concevoir» cette reconstruction de soi, justement?
En fait, c'est à l'image du combat quotidien où ces femmes sont optimistes, ont ce courage et puis à d'autres moments sont découragées en fonction des obstacles. Le film évolue en dents de scie. Derrière cela, il y a une histoire d'amour. Et on a le droit de se demander si l'amour peut aider à résister et à surmonter les obstacles. Je crois que oui. Je pense qu'on a besoin de ça pour y arriver.
Après Thé d'Ania, un long métrage de fiction dans lequel vous vous attaquiez à l'âpre méfait du terrorisme, ici, vous mettez en scène une autre forme de violence: pourquoi ce choix?
Comme dirait l'autre, tout ce qui est humain ne m'est pas étranger. Je demeure sensible à ça et l'humain est plein d'émotions. Ce qui m'intéresse, c'est de comprendre ce qui se passe, même quand la personne est en colère. Quand elle m'envoie un oiseau noir, j'essaye de le lui renvoyer blanc pour essayer de désamorcer cette colère.
Un mot sur le fait que votre film soit conçu dans le cadre de l'événement «Alger 2007 capitale de la culture arabe»
Pour nous, c'est une très bonne opportunité. Les sources de financement sont tellement réduites, qu'à part la télévision, M.Hamraoui Habib Chawki, Mme Khalida Toumi, et le ministère de la Culture, vraiment pour le reste, on rame. C'est-à-dire que pour ce film, par exemple, on aurait bien voulu... On ne désespère pas d'avoir le soutien du ministère de la Solidarité nationale, par exemple. Les sponsors, n'en parlons pas ! L'apport d'«Alger capitale des cultures arabes» tombe à point. De combien? je ne sais pas. On commence avec les moyens du bord et on attend la suite. Là, mon défi est de faire un film sans partenaires étrangers. C'est vraiment un film avec un financement algérien de A à Z, c'est-à-dire Nadia Cherabi avec sa société de production Procom International qui s'est investie en moyens matériels et financiers. La Télévision contribue aussi avec un gros apport. Espérons que la Fondation de M.Liamine Bechichi sera dans cette même lignée. Et puis on reste optimiste pour faire un film avec n'importe quel moyen. Mais il faut faire des films car on a besoin d'images.
Je présume après que vous allez tourner dans le Sud pour plus de cohérence...
Le film raconte une histoire d'errance. On va donc se déplacer un peu partout afin de suivre le cheminement de ces femmes. On va aller dans le Sud, pas précisément au même endroit où a eu lieu le drame mais il est important de se rendre dans le Sud. Le film se déroulera sur six semaines. On ne doit pas, à moins d'incident, déborder parce que nous sommes responsables de l'argent qui nous est confié pour faire ce film.


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