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Les «cicatrices» d'une ville oubliée
TISSEMSILT
Publié dans L'Expression le 23 - 04 - 2006

Tissemsilt n'est aujourd'hui que l'ombre d'elle-même, une ville fantôme et une capitale toujours en chantier.
Ceux qui ont connu, visité et aimé la capitale de l'Ouarsenis, après l'Indépendance, diront de vive voix, combien cette ville était fascinante du haut des paysages magnifiques de Teniet El Had et du bas de la station thermale de Sidi Slimane avec ses sources et son vrai paradis au milieu de ses trente huit marabouts, les saints patrons de la région. Aujourd'hui, leur coupole semble triste à fendre l'âme.
Tissemsilt de son vrai nom, autrefois orgueilleuse et belle, hospitalière et accueillante, avec ses coutumes traditionnelles (poésie, fantasia, waâda, chants bédouins...) n'est aujourd'hui que l'ombre d'elle-même, une ville fantôme et une capitale toujours en chantier. Ses habitants, autrefois pleins d'humour et gais à souhait, sont devenus les gens les plus taciturnes de notre pays. En fait, leur ville est devenue un véritable bidonville.
Le fameux quartier Ebni oua ouskot où végètent les vingt mille âmes (20.000), vivant dans ce lieu appelé par dérision (Ebni oua ouskot), le visiteur ou l'invité non avisé se retrouve complètement déconcerté et agressé par les émanations nauséabondes provenant des monticules d'ordures. Au milieu de ce vaste carrefour de tous les maux, l'esclavage du sexe n'a jamais cessé, le chômage a atteint des niveaux occasionnant des fractures aux conséquences durables et les différents programmes tant attendus n'ont pas été concrétisés. Népotisme, corruption, interventions, sexe, connaissances, dressent des murailles infranchissables pour une catégorie de la population à laquelle les quelques postes d'emploi d'un maigre salaire, créés, sont inaccessibles, parce que, réservés d'avance à certains.
L'autre visage de la capitale de l'Ouarsenis est représenté par les prostituées de luxe, la drogue, les attaques à l'arme blanche, la misère, le boom éthylique; une ville liée aux problèmes socioéconomiques dont la population a fui ses terres durant la décennie noire et en pleine mutation comme la nôtre.
Le plus vieux métier du monde ne cesse de se développer à Tissemsilt. Implanté dans les grands centres urbains, il s'est étalé aujourd'hui aux petites agglomérations, là où il y a «le potentiel.... c'est-à-dire, la clientèle». Pour la drogue, parfois remplacée par des tubes de colle achetée dans la librairie du coin par des chérubins devenus des sniffers, c'est l'un des fléaux sociaux dangereusement ancrés dans nos meurs; le fait de sniffer représente aussi un mal qui commence à prendre des proportions alarmantes. De quoi peut-on rêver? Certes, certains ont des rêves pleins la tête, ne demandent qu'à s'évader, écouter de la musique et ne songent qu'à el harraga, c'est-à-dire la fuite vers d'autres cieux. Déjà de nombreux paumés portent le poids de la misère. Pour la délinquance, les vols, et les casses en série sont enregistrés quotidiennement.
A Tissemsilt comme dans toutes les villes du pays, la réalité crève les yeux. Les bars au noir, comme celui appelé El mahchacha, s'ouvrent plus vite que les lieux de loisir pour jeunes et la bière se vend mieux que tout autre produit. Et la ville vit, ces dernières années, un boom éthylique.
La capitale de l'Ouarsenis, comme le disaient les Vialaris, a perdu sa splendeur; si les mines sont déconfites, les rues n'ont rien à leur envier; les nids-de-poule sont légion, les fuites d'eau partout, les anciens quartiers sont devenus de vraies décharges publiques à ciel ouvert ; même le centre-ville est toujours en chantier et les autorités font la sourde oreille.


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