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La rue exprime sa satisfaction, mais réclame plus
INCARCERATION DE BACHIR FRIK
Publié dans L'Expression le 19 - 01 - 2002

La nouvelle de la détention de l'ex-wali a fait le tour de la ville.
Il est vrai qu'il est rare de voir un responsable de cette stature écroué comme un vulgaire « malfrat », mais les faits reprochés à Frik constituent une honte pour un représentant du Président de la République. «Bachir Frik a déshonoré l'Etat et ses institutions. Il s'est servi et a arrosé de ses largesses ses proches», dira le responsable d'une association qui avait longtemps milité pour constituer un dossier dénonçant les abus de l'ex-wali. A Oran, les langues se délient pour parler des relais qui avaient permis à Frik de sévir. Plusieurs citoyens contactés parlent d'un café en plein centre-ville où ses rabatteurs officiaient au vu et au su de tout le monde. «N'importe qui pouvait acheter un lot de terrain. Il suffisait seulement de frapper à la bonne porte et de payer le prix qu'il faut», avouera un citoyen. Un ancien moudjahid, des entrepreneurs, des gens aux antécédents judiciaires constituaient les relais sur lesquels reposaient la «Frik connection.» On parle d'un individu qui était employé comme appariteur dans une direction et qui a fini par devenir un notable de la ville grâce aux milliards qu'il avait amassés du temps de Frik.
Ce dernier est désigné pour être le rabatteur patenté de l'ex-wali. Des représentants de formations politiques n'ont pas caché leur satisfaction tout en espérant que sa chute entraînerait celle des pontes qui ont dilapidé le portefeuille foncier d'Oran et qui ont servi les intérêts occultes de la mafia politico-financière. Frik n'hésitait pas à déclarer autour de lui qu'il était le neveu de l'ancien chef de l'Etat, M.Liamine Zeroual, pour montrer qu'il était intouchable. Cette couverture lui avait permis de gérer la ville d'Oran comme bon lui semblait, dira le représentant d'un parti politique. Un employé de la wilaya, qui n'a pas caché sa satisfaction en apprenant la nouvelle, reviendra sur les problèmes qu'il avait vécus du temps de l'ancien wali quand on l'avait soupçonné d'être l'auteur d'une fuite d'informations qui avaient permis la rédaction d'une lettre ouverte dénonçant les abus de l'ancien wali. «Je me rappelle que la mise en circulation de ce document avait coïncidé avec une visite de travail effectuée par l'ancien ministre de l'Intérieur, M.Benmansour. Frik Bachir n'avait pas hésité à me menacer devant le ministre même», dira-t-il. D'autres citoyens parlent de faits plus graves comme le harcèlement sexuel, de soirées arrosées dans une villa de la Corniche oranaise, de deniers publics dilapidés par les membres de sa famille. Pour le mariage de sa fille, le chanteur Katchou a été ramené de Batna et payé sur des fonds de l'association culturelle de la ville d'Oran. Pour justifier cette dépense, les responsables de cette association avaient organisé un gala avec le chanteur, à la salle El-Maghreb, devant une salle vide. Le public n'avait pas été informé et la soirée n'a été organisée que pour justifier la somme d'argent versée au chanteur Katchou. Plusieurs citoyens, tout en manifestant leur satisfaction, ont exprimé leur voeu de voir d'autres têtes tomber à Oran. «Kada Hezil, l'ancien directeur des affaires sociales, est un maillon de la filière Frik, d'autres personnalités de la ville, au-dessus de tout soupçon, ont trempé avec l'ancien wali, il faudrait qu'ils paient, eux aussi, tout le mal qu'ils ont fait à cette ville et à l'Etat qu'ils ont trahis et déshonorés». Pour le moment Oran ne cache pas sa satisfaction, mais elle demeure dans l'expectative craignant que l'ancien wali ne soit qu'un fusible qu'on fait sauter pour permettre aux autres de bénéficier d'une impunité qu'ils ont toujours claironnée.


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