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Bedjaoui sollicite Washington
LIBERATION DES DETENUS ALGERIENS DE GUANTANAMO
Publié dans L'Expression le 27 - 04 - 2006

Le Pentagone, hormis quelques cas qu'il juge «dangereux», veut se débarrasser au plus vite de ces détenus devenus encombrants.
La publication de la liste des détenus de la base militaire de Guantanamo Bay a fait ressortir les noms de 25 Algériens qui sont en même temps porteurs de la nationalité bosniaque, mais qui, selon le code algérien de la nationalité, gardent toujours leur nationalité algérienne d'origine. Suite à cette publication, l'Algérie a demandé des informations concernant ses ressortissants, nous ont confirmé des sources dignes de foi. On sait, en outre, que le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui a abordé le sujet avec ses interlocuteurs américains, lors de la visite récente effectuée à Washington. Des journaux américains spécialisés, qui avaient traité l'affaire des détenus ces derniers jours, avaient précisé que, hormis le cas des six Algériens livrés par les autorités bosniaques en 2002, les autres Algériens avaient été arrêtés soit au Pakistan, où ils disaient résider pour études en théologie, soit en Afghanistan, où ils disaient se trouver pour la plupart en tant que résidents temporaires après la fin de la guerre russo-afghane et qu'ils n'étaient pas des combattants. Il y a quelques mois, Stephen H.Oleskey et Peggy-Kuo, avocats américains des six Algériens, dont quatre sont également de nationalité bosniaque, détenus depuis trois ans dans la base américaine de Guantanamo Bay, ont fait appel aux autorités algériennes et bosniaques pour les aider à les libérer. Selon le quotidien Al Sharq Al Awsat, les deux avocats ont déjà rencontré à Sarajevo, des avocats, des juges, des procureurs généraux et des hommes politiques ayant eu à traiter des dossiers des six Algériens livrés aux Américains en janvier 2002, pour leur demander de contribuer à leur libération. Stephen H.Oleskey et Peggy Kuo ont déclaré avoir rendu visite aux prisonniers en décembre dernier. Ces derniers leur ont fait part de leurs souffrances et de leur souhait de «retourner rapidement en Bosnie».
Par ailleurs, les deux avocats ont affirmé que la justice américaine a rejeté la plainte qu'ils ont déposée contre le gouvernement américain, mais qu'ils comptent se pourvoir en cassation car ils considèrent que leurs mandants ont été illégalement remis aux forces américaines alors qu'ils se trouvaient en Bosnie-Herzégovine en 2001, et que les USA n'ont aucune autorité pour les maintenir en détention.Les six Algériens, Bensayah Belkacem, Hadj Boudellaâ, Saber Lahmar, Mustafa Aït Idir, Boumediène Lakhdar et Mohamed Nechle, étaient détenus à Sarajevo depuis octobre 2000 et accusés d'avoir eu l'intention de commettre des attentats contre les ambassades américaines et britanniques. Innocentés par la justice bosniaque, ils recouvrent la liberté, mais sont livrés, le 18 janvier 2002 à leur sortie de prison, par la police bosniaque aux autorités américaines qui les ont internés dès le lendemain dans le camp X-Ray situé à Guantanamo Bay, à Cuba. Au nom de la «raison d'Etat», la remise de ces six Algériens a eu lieu au lendemain de la décision de la Cour suprême de Bosnie de mettre un terme à leur détention préventive, en violation d'une décision de la Chambre des droits de l'Homme de Bosnie-Herzégovine qui avait interdit la remise de quatre d'entre eux (de nationalité bosniaque) aux autorités américaines. En avril 2003, la Cour bosniaque des droits de l'Homme avait, elle aussi, confirmé que la décision des autorités bosniaques à l'encontre des Algériens, était une mesure arbitraire. La Cour a estimé que la Bosnie-Herzégovine et la Fédération croato-musulmane, l'une des deux entités du pays, ont violé plusieurs articles de la Convention européenne des droits de l'Homme, intégrés dans la Constitution bosniaque, relatifs notamment à l'expulsion, à la détention illégale et à l'abolition de la peine de mort. Les familles des détenus ont intenté une action contre l'Etat bosniaque qui leur a offert des dédommagements pour un montant de 32.500 marks convertibles (15.000 euros) chacune.
A ce jour, les autorités américaines n'ont pas justifié l'arrestation des «six Algériens de Guantanamo». Soupçonnés d'appartenir au réseau terroriste Al Qaîda, ils sont détenus sans inculpation ni jugement. Farouk Ksentini a déclaré il y a deux jours que ces binationaux «ne risquent rien en Algérie puisqu'ils n'ont commis aucun acte passible du droit pénal dont le champ d'application est territorial». Il a rappelé aussi que la justice bosniaque les avait déjà acquittés. Jusque-là les autorités algériennes n'avaient pas réagi, en vertu d'un accord avec les Etats-Unis permettant à ceux-ci d'interroger tous les suspects susceptibles de fournir des informations d'importance, mais avec la publication des noms des détenus il semble bien que Washington avait fait fausse route. La liste des 558 prisonniers rendue publique, renseigne qu'il s'agit surtout de sous-fifres, de sympathisants, de parfaits inconnus, donc d'individus sans grande valeur dans la «guerre contre la terreur» menée par l'administration Bush. On s'attendait à trouver des noms illustres, au moins une vingtaine sur les 600, et qui auraient justifié ce «grand massacre» juridique, mais il n'en fut rien. Guantanamo n'aura servi qu'à couvrir Washington d'impunité et de faire de cette base américaine une sorte de «no man's land juridique» de la néo- décadence.
La liste ne comprend en effet aucune figure d'Al Qaîda, et pas plus d'un groupe terroriste islamiste connu ou de l'ancien régime taliban au pouvoir en Afghanistan jusqu'en 2001.
«Ces gars-là ne savent rien. Et de toute façon, même ceux qui savaient un petit peu, au bout de quatre ans que voulez-vous que leurs informations valent?», s'est indigné le chercheur français Olivier Roy, spécialiste reconnu de l'Asie centrale. Pour l'Américain Tom Malinowski, du bureau de Washington de l'ONG Human Rights Watch, «plus on en apprend sur ces prisonniers, plus des failles apparaissent dans la version donnée par le président Bush d'un combat âpre et triomphant contre Al Qaîda».
Interrogé récemment par l'hebdomadaire américain National Journal, Michael Scheuer, ancien chef de «l'unité Ben Laden» au sein de la CIA, a estimé qu'il s'agissait au mieux d'hommes de rang des talibans, «qui ne savent absolument rien sur le terrorisme. Il est absolument certain que nous n'avons pas capturé les bonnes personnes».


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