La résilience de l'économie nationale est attestée. Malgré une année éprouvante due aux dommages provoqués par la pandémie de Covid-19 (baisse des revenus pétroliers, des réserves de change...), l'Algérie a montré des signes évidents de robustesse qui lui ont permis d'en sortir significativement moins impactée que bon nombre de pays de la région, ses voisins immédiats notamment. Le pays reste debout malgré une crise sanitaire dévastatrice et des prix du pétrole qui avaient atteint le fond de l'abîme il y a près d'une année. Le 20 avril 2020 le baril de Brent, référence du pétrole algérien, tombait autour des 20 dollars alors que le pétrole américain avait affiché un plongeon historique à -37, 63 dollars. La situation s'est nettement améliorée depuis. Le baril de Brent s'échangeait, hier, à plus de 67 dollars. Une conjoncture plus favorable qui lui permet d'entrevoir l'avenir plus sereinement et d'engager les réformes nécessaires pour sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. C'est dans ce contexte que le ministre des Finances s'est entretenu, par visioconférence, avec les responsables du département des Finances publiques du Fonds monétaire international (FMI). La page du programme d'ajustement structurel imposé par l'institution de Bretton Woods dans les années 1990 semble tournée. Les rapports entre deux parties sont plus apaisés. C'est pratiquement l'entente cordiale. C'est ce qui ressort en tout cas du communiqué du ministère des Finances rendu public le 15 avril. Cette rencontre qui rentre dans le cadre des réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire International (FMI), a constitué «une occasion pour échanger sur l'état et les perspectives de coopération entre l'Algérie et le FMI dans le domaine des finances publiques», a souligné le document qui a précisé que l'échange a porté essentiellement sur «l'appui technique offert par cette institution touchant divers aspects liés aux questions budgétaires, fiscales et douanières». Cette assistance «a eu à présenter des recommandations pertinentes, notamment concernant la modernisation des administrations fiscale et douanière, l'élaboration des statistiques financières, la gestion budgétaire à moyen terme et la maîtrise des risques budgétaires, ainsi que la gestion de trésorerie», a déclaré Benabderrahmane qui s'est félicité de la qualité de l'assistance technique fournie par le FMI au profit du ministère des Finances. Il a été convenu de «poursuivre cet accompagnement particulièrement dans le cadre de la mise en oeuvre des réformes engagées en Algérie par les administrations budgétaire et fiscale» a poursuivi le grand argentier du pays qui indiqué que le FMI a été convié à orienter ses appuis techniques davantage sur les questions liées notamment à l'intégration des systèmes d'information, l'inclusion du secteur informel, la fiscalisation de l'économie numérique, l'élargissement de l'assiette fiscale et la gestion des risques budgétaires y compris ceux liés aux partenariats public-privé. Un appel auquel ont fait écho les responsables du département des Finances publiques du FMI.