Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a animé, hier, une conférence de presse dans le cadre de son bilan par rapport à sa participation à la joute des législatives anticipées du 12 juin dernier. Le malheureux desdites élections législatives a commencé son intervention devant un parterre de journalistes en soulignant que «notre participation à ces élections législatives se voulait comme une solution à la crise que connaît l'Algérie. Pour rappel, cette crise n'est pas le produit de la situation actuelle, ni le produit de l'après- 22 février 2019, cette crise a des prolongements profonds en rapport avec un système politique qui n'est pas en phase avec les aspirations et les attentes de la société algérienne», a-t-il mentionné. Djilali Soufiane a expliqué les raisons qui ont motivé Jil Jadid à entrer en lice dans les élections législatives anticipées en précisant que «nous avons voulu participer dans les élections législatives dans la perspective d'apporter et de trouver une solution au pays en tant que parti et non pas des sièges au Parlement pour notre formation politique», s'est-il expliqué. De ce point de vue, Djilali Soufiane veut dire à l'opinion publique nationale que l'objectif de son parti ne réside pas dans les résultats inhérents à sa présence dans la chambre basse du Parlement, mais bien au contraire une manière sérieuse et concrète de l'adhésion de Jil Jadid dans le processus politique visant la mise en place de mécanismes susceptibles d'apporter la stabilité institutionnelle au pays. À ce propos, le président de Jil Jadid a indiqué: « Je crois qu'il y a eu une confusion chez certains, notre décision d'y participer et vu les résultats, c'était logiquement, notre parti qui pouvait poser les jalons d'une véritable solution pour la société, mais hélas, et nous reconnaissons ça, nous n'avons pas pu convaincre un nombre suffisant d'Algériens pour aller voter et donner une légitimité populaire à des institutions qui pouvaient entamer le processus d'un vrai changement politique», a-t-il insinué. À suivre l'intervention du président de Jil Jadid, la question selon lui, n'est pas intimement liée au processus électoral en tant que tel, mais surtout faire de ce processus une étape en mesure d'apporter les solutions et faire déjouer les plans de certaines forces qui cherchaient coûte que coûte à plonger le pays dans la spirale de l'instabilité institutionnelle. C'est ce qui explique la position de Soufiane Djilali quant à la crise politique et les voies et moyens pour y remédier. L'expérience de Jil Jadid est à analyser de par le contexte et les imbrications qui ont trait aux défis et aux enjeux qui se dressaient et se dressent toujours au pays sur le plan politique et économique à la fois. Jil Jadid ne semble pas inquiété par les résultats des élections législatives anticipées, d'ailleurs, son intervention s'est focalisée sur un aspect politique d'ordre d'importance par rapport à la conjoncture que traverse le pays. Dans ce sens, Soufiane Djilali a rappelé que l'enjeu qui se posait au niveau de sa structure politique c'était «comment transformer l'esprit du Mouvement populaire du 22 février 2019, en l'engageant dans un processus qui lui permettra de passer de l'étape de la rue pour qu'il s'implique dans les institutions légitimes», a-t-il souligné. Soufiane Djilali s'inscrit dans une logique d'opposition sans pour autant verser dans le négationnisme et l'approche qui rejette toute démarche constructive et patriotique. Le résultat des élections législatives anticipées sont juste une lecture formelle qui n'est pas tout à fait le reflet d'un enjeu politique qui engage les institutions de l'Etat et de cohésion nationale du pays. Ce message a été bien compris par Soufiane Djilali qui était un fervent opposant au régime du Bouteflika et qui a su faire la nuance entre l'opposition et le devenir de l'Etat national qui était menacé par la dislocation à cause des interférences et des ingérences des forces étrangères en s'appuyant sur des organisations et entités vouées à leur cause.