Ils ont pour mission de prendre en charge les jeunes consommateurs et dealers, âgés de 9 à 16 ans. En sus de l'action répressive que mène l'institution de la Dgsn dans sa lutte contre le fléau de la drogue, les treize sûretés de daïra que compte la wilaya d'Alger se sont toutes dotées de cellules d'écoute et de prévention chargées de sensibiliser les consommateurs de stupéfiants sur le danger d'une telle dérive. C'est ce qui ressort, en effet, de la journée «portes ouvertes sur le danger de la consommation de la drogue», animée hier par les responsables de la sûreté de Bouzaréah. Les mêmes responsables nous ont fait part qu'au niveau de leurs structures respectives, des psychologues recrutés dans les rangs de la police accomplissent un travail de sensibilisation au profit des jeunes gens âgés notamment de 9 à 16 ans. Cela ne se fait pas uniquement au niveau de la sûreté de Bouzaréah mais également dans toutes les structures similaires relevant des autres circonscriptions de la capitale. En outre, il faut savoir que le marché de la drogue -pas seulement en Algérie mais partout dans le monde- est lui aussi soumis à la loi de l'offre et de la demande. En ce sens, beaucoup de spécialistes s'accordent à dire qu'une lutte efficace contre ce fléau n'est autre que celle visant à parer à la demande et non pas celle allant dans le sens de combattre «les gros bonnets», activant dans le trafic de drogue. Il se trouve, selon toujours les mêmes spécialistes, que les moyens mis à disposition par les Etats du monde en vue de s'attaquer de front aux barons de la drogue ne représentent que 10% du chiffre d'affaires mondial de ce marché évalué, relève-t-on, à près de 500 milliards de dollars. En Algérie, force est de constater que les individus s'adonnant à la consommation de la drogue sont de plus en plus jeunes. Condamner ces adolescents qui sont enrôlés malgré eux dans le phénomène de la drogue, ce n'est certainement pas la meilleur manière pour amener ces derniers à rompre avec la consommation des stupéfiants. Ce qu'il faut faire, en revanche, relèvent les animateurs, c'est de tenter de convaincre et de sensibiliser les concernés que le recours, à de telles pratiques délictuelles, équivaut à compromettre carrément leur avenir et à mettre leur vie en danger. C'est là, entre autres, la mission des psychologues exerçant au sein des structures de police évoquées plus haut.
