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La reddition de terroristes fait débat au Nigeria
Sur les 136 élèves d'une école coranique, plusieurs dizaines libérés
Publié dans L'Expression le 28 - 08 - 2021

La diffusion d'images de terroristes défaits et leurs familles se rendant à l'armée a provoqué un vif débat au Nigeria sur les véritables succès de l'armée dans sa longue guerre et sa stratégie face à des insurgés quittant la brousse. Des dizaines de membres de Boko Haram ont été montrés sur des images de l'armée, en août, en train de se rendre à des soldats dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria. Certains tenaient des pancartes écrites à la main pour demander pardon aux Nigérians. L'armée nigériane affirme que les défections massives des insurgés sont le résultat de l'intensification d'une campagne contre les camps de terroristes pour mettre fin à un conflit vieux de 12 ans. Cette guerre a fait 40.000 morts et deux millions de personnes déplacées. Mais selon des analystes et des sources sécuritaires, ces redditions sont probablement davantage liées aux pertes récentes de Boko Haram dans ses luttes contre des terroristes rivaux du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest, l'Iswap. L'insurrection terroriste qui a commencé en 2009 avec les attaques du groupe Boko Haram, est désormais presque exclusivement menée par l'Iswap. Depuis mai et la mort du chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, lors d'affrontements avec des combattants de l'Iswap, ces derniers ont consolidé leur contrôle sur les territoires du nord-est. L'armée nigériane a affirmé qu'environ mille membres repentis de Boko Haram se sont récemment rendus avec leurs familles, principalement dans l'Etat de Borno, au coeur du conflit. Les défections de terroristes ne sont pas rares au Nigeria. Mais pour l'armée, la récente vague de redditions est une preuve de ses succès militaires. «Nous progressons et nous obtenons des résultats, et si nous continuons, et nous devrions le faire, nous pourrions conclure cet épisode dans le nord-est», a récemment déclaré le lieutenant-général Farouk Yahaya.» «Nous appelons les autres qui se cachent dans la brousse à se rendre et à déposer les armes comme leurs collègues», a-t-il dit.
La montée de l'Iswap après la mort de Shekau constitue la clé des défections, y compris pour les civils contraints de vivre sous Boko Haram et leurs combattants. Le conflit au Nigeria a fluctué depuis son apparition en 2009. Boko Haram contrôlait certaines villes et de larges portions rurales du nord-est en 2014 avant d'en être chassé par les forces tchadiennes. Une scission au sein de Boko Haram sur la stratégie menée par Shekau a conduit à l'émergence de l'Iswap. Mais la mort du chef de Boko Haram semble avoir été un tournant majeur dans le conflit. Selon des sources sécuritaires, des chefs de l'Iswap éliminent régulièrement des factions de Boko Haram, tuent ceux qui résistent et offrent à ceux qui restent le choix de vivre sous l'Iswap ou de partir. Les redditions de Boko Haram mettent également à l'épreuve le gouverneur de l'Etat de Borno, Babanaga Umara Zulum, alors que la colère gronde à Maiduguri, sa capitale, où des milliers de personnes déplacées par les violences vivent dans des camps. De nombreux habitants redoutent également que d'ex-terroristes puissent réintégrer la société. «Nous devons choisir entre une guerre sans fin ou accepter prudemment des terroristes qui se sont rendus, ce qui est vraiment douloureux et difficile pour tous ceux qui ont perdu des êtres chers», a déclaré M. Zulum dans un communiqué.
Le Nigeria a mis en place un programme, «Safe Corridor», qui vise à réhabiliter d'anciens terroristes pour les inciter à rendre les armes. Selon M. Zulum, parmi les personnes qui se sont rendues récemment, nombreuses étaient celles qui ont été enrôlées contre leur gré. «A moins que nous ne voulions continuer une guerre sans fin, je ne vois aucune raison pour laquelle nous devrions rejeter ceux qui souhaitent se rendre», a-t-il déclaré aux journalistes. Mais pour de nombreux habitants de Maiduguri, cette situation laisse un goût amer.
Par ailleurs, des dizaines d'élèves d'un séminaire islamique de l'ouest du Nigeria, enlevés il y a près de trois mois et dont six sont morts en captivité, ont été libérés, a annoncé jeudi le directeur de l'école. Le 30 mai, environ 200 hommes lourdement armés avaient envahi la ville de Tegina, dans l'Etat de Niger (ouest du Nigeria), et kidnappé 136 élèves de l'école privée musulmane Salihu Tanko. Depuis décembre, le Nigeria a subi une série d'enlèvements de masse dans des écoles et des universités. Six des élèves de Tegina sont morts en captivité et quinze autres ont réussi à s'enfuir en juin, selon la direction de l'école.» «Les élèves ont tous été libérés. Nous sommes en train de les ramener chez eux», a déclaré le proviseur Abubakar Alhassan. «Je ne peux pas vous donner un nombre exact maintenant. Nous devrons les examiner une fois rentrés chez nous. Mais aucun des élèves n'est en captivité». Un émissaire envoyé début août par les parents pour remettre une rançon de 30 millions de nairas (61.000 euros) en échange de la libération des enfants, était revenu bredouille. Il avait lui-même été détenu pendant une semaine car les ravisseurs exigeaient davantage d'argent, selon les responsables de l'école. Environ un millier d'écoliers et d'étudiants ont été enlevés depuis décembre, lorsque les gangs ont commencé à s'en prendre aux établissements scolaires. La plupart ont été relâchés après des négociations mais des centaines restent prisonniers dans des camps cachés dans en forêts.


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