L'équipe d'Hussein Dey a dominé une formation des Rouge et Noir peu inspirée. Les Sang et Or ont bel et bien relevé le défi. Leur mission était tellement délicate et complexe à la fois que l'on s'est demandé comment Abdeslam et ses coéquipiers allaient s'y prendre pour contourner l'écueil usmiste à première vue infranchissable. En fin de compte, tels des guerriers en quête de victoire salutaire, ils ont su puiser dans «leurs entrailles» l'énergie nécessaire pour se galvaniser, emportés, il est vrai dans leur élan victorieux, par des milliers de supporters, acquis à leur cause, et damer ainsi le pion à un sérieux prétendant au titre de champion. Dans ce match «de leur survie en D1», les protégés du nouveau coach Bouzidi, ont de nouveau prouvé que leur position peu reluisante de relégable, n'était pas la leur. Il est clair maintenant qu'avec une «prise en charge» digne d'un club professionnel, ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Donc, d'entrée de jeu, Alliche et les siens affichent leurs prétentions. En dépit d'un volume important de déchet dans le jeu, ils imposent leur diktat et exercent ainsi un pressing infernal sur l'arrière-garde Rouge et Noir. La troupe à Biskri, opte quant à elle pour le contre, avec Achiou, Ammour et Belkheir en pointe, mais use aussi de l'anti-jeu, pour décourager ses adversaires, bien que Ghazi, s'il ne s'était emmêlé les pinceaux seul face à Ousserir, a été à deux doigts d'ouvrir la marque à la 24', imité par Ammour à la 39', lorsque ce dernier grilla la politesse à la ligne nahdiste qui le croyait hors jeu, sur une balle en profondeur de Zemmamouche, et enfin Achiou à la 43' lorsque son boulet de canon met Ousserir à rude contribution. Jusque-là les Nahdistes, probablement en raison de la lourde pression qui pesait sur leurs épaules, n'ont pas été à la hauteur dans la conclusion, mais ont su résister héroïquement «aux coups de boutoir» usmistes, grâce notamment à leur solidarité sur le terrain et la hargne qui les animait. Au retour des vestiaires, comme métamorphosés, les Sang et Or sont plus disciplinés, plus lucides et plus adroits dans leurs mouvements offensifs. De nouveau, les gars de Soustara décidément peu inspirés, usent de l'anti-jeu pour tempérer la fougue des Nahdistes. Justement, sur un coup franc, excentré, joué judicieusement par Cheraïtia, sur Gana, sans surveillance, rapproché, ponctué d'un retrait bien ajusté sur la tête de Abdeslam, qui n'a plus qu'à catapulter la balle dans la cage de Zemmamouche, à la 53'. Les tribunes du NAHD s'enflamment. Et ce n'est pas fini. Le même scénario se produit à la 65', sauf que cette fois le heading superbe de Kabri, sur un centre de Abdeslam, est sauvé in extremis par le gardien des Rouge et Noir. Achiou et ses amis tentent de répliquer mais les issues menant vers Ousserir sont bien verrouillées et bien gardées. Et comme pour affirmer leur suprématie, les Sang et Or concoctent un superbe mouvement offensif sur l'aile gauche initié par Cheraïtia, bien suivi par Messas qui feinte toute la défense dans le carré des 16 mètres, et sert sur un plateau, le goléador Alliche qui n'a plus qu'à fusiller l'infortuné Zemmamouche à la 85'. Un but assommoir qui engendre le délire chez les fans du NAHD. Et comme pour diminuer la pression, le referee, Aouiti, accorde un penalty peu évident à la troupe à Biskri à la 89', permettant ainsi à Ammour de réduire la marque et de sauver l'honneur.
